Revue de presse au 27/02/2023

Local


VIDÉO

📢 ACTION CONTRE PRIMARK

🎥 Voici une vidéo explicative de la dernière action faite en compagnie de Youth For Climate Brest.

Primark n’est pas le bienvenue,ni ici, ni ailleurs ✊



AG des luttes de Brest et les mobilisations sociales ,contre la réforme des retraites et bien d’autres choses, ont le soutien d’XR Brest et de Youth For Climate Brest. Ces politiques libérales privent les plus précaires alors que ces derniers.ères seront déjà les plus touché.es par les crises à venir. C’est une aberration qu’il nous faut combattre.

Nous avons assisté le mouvement à travers des actions de désobéissance civile visant à vider des panneaux de pub et à les éteindre pour qu’enfin la sobriété soit vraiment à l’ordre du jour. Sans que ce soit sur le dos des plus précaire.



Le communiqué de presse en réponse signé AG Fac Segalen


Entrevue avec une étudiante de l’université de Sciences et Techniques de Brest


« Ce qui faut voir aujourd’hui, c’est que cette répression est symptomatique de la peur que la jeunesse arrive à durcir la mobilisation. »

« l’Assemblée Générale de Rennes 2 a voté lundi le blocage illimité à partir du 7 mars, pour se joindre aux secteurs du monde du travail qui veulent construire un mouvement reconductible »



LA JEUNESSE MONTRE LA VOIE !

« l’université Rennes 2 a devancé les étudiants bloqueurs en annonçant la fermeture des deux de ses campus les mercredi 15 et jeudi 16 février inclus. « Nous avons eu connaissance d‘éléments laissant craindre une réelle volonté d’occupation des locaux à l’occasion du blocage annoncé ce mercredi midi. En conséquence, nous avons pris la décision d’une fermeture administrative des campus Villejean et la Harpe pour les mercredi 15 et jeudi 16 février inclus. La fermeture administrative signifie la suspension de l’ensemble des activités administratives, culturelles, pédagogiques et de recherche », a expliqué la présidence de l’université »


Fachos


🔴 L’EXTRÊME DROITE TENTE DE TERRORISER UN JOURNAL BRETON

– Alertes à la bombe, harcèlement, menaces de mort contre le journal Le Poher –

Le Poher est le nom d’un territoire breton situé dans les Monts d’Arrées. C’est aussi un hebdomadaire basé en centre Bretagne. Journal local, il couvre la vie sociale, politique et culturelle de la région autour de Carhaix, dans le Finistère. Depuis plusieurs mois, l’extrême droite la plus radicale s’acharne sur ce journal et son équipe. La raison ? Le Poher ne se soumet pas aux surenchères racistes des groupuscules néo-nazis qui multiplient les actions.

Alors que les médias de masse sont déjà possédés par une poignée milliardaires et que le patron d’extrême droite Bolloré a constitué un empire audiovisuel, l’extrême droite s’acharne sur les petits médias qui échappent à leur influence. Ici, Le Poher.

La situation s’est cristallisée à Callac. Dans cette petite commune du Finistère, un centre d’accueil pour les personnes exilées devait ouvrir ses portes. Les réseaux d’Éric Zemmour ainsi que des groupes néo-nazis appuyés par quelques militants d’extrême droite locaux ont mené une campagne d’intimidation massive pour l’empêcher. Menaces de mort contre des élus et des habitants, manifestations d’extrême droite sous protection policière, diffamations sur les réseaux sociaux… Épuisés par ce harcèlement, les élus locaux ont fini par abandonner le projet, et les racistes crient désormais victoire.

C’est dans ce contexte que le journal Le Poher a été attaqué. En tant que média local, il a couvert les évènements de Callac. À l’automne 2022, le journaliste du Poher Erwan Chartier est menacé par des néo-nazis lors d’une manifestation anti-migrants dans la commune, alors qu’il prenait des photos. Les gendarmes, présents sur place, ont éloigné le journaliste plutôt que les agresseurs.

Le 31 janvier 2023, Erwan Chartier, reçoit un courriel anonyme, raciste et homophobe, promettant de le «crever». Le 8 février, un homme appelle le journal pour demander à quelle heure il peut passer pour «mettre une balle dans la tête» du rédacteur en chef et de l’agent chargée de l’accueil. En parallèle, les réseaux d’extrême droite ont diffusé les noms et les photos des journalistes du Poher, pour les intimider. Une journaliste de France 3 Bretagne a elle aussi été cyber-harcelée. C’est donc une campagne de terreur organisée et concertée contre la presse. Étonnement, ces menaces gravissimes contre un journal n’ont pas fait de bruit dans les médias nationaux. Les journalistes de grands médias, d’habitude si susceptibles lorsque la profession est critiquée, n’ont pas souhaité défendre leurs collègues.

Lundi 20 février, un appel sonne à la rédaction du Poher. «Nous allons vous crever, nous avons mis une bombe dans votre journal, vous allez sauter». La gendarmerie intervient, aucun explosif n’est retrouvé, mais c’est une nouvelle tentative de terrorisation.

Tout cela dure depuis des mois, en toute impunité. Pourtant les responsables sont parfaitement connus. Les antennes du parti Reconquête d’Eric Zemmour, le réseau Riposte Laïque, qui a lancé des campagnes diffamatoires sur son site, et une poignée de militants d’extrême droite locaux bien connus.

Le fondateur du média fasciste Breizh Info, Yann Vallerie, est justement implanté près de Callac. Il vient d’ailleurs de publier un livre appelant à une «sécession» raciale, s’alarmant que «les blancs deviennent minoritaire» et appelant à construire des communautés rurales. Ce fasciste vit dans une commune voisine, juste au sud de Callac. Il est d’ailleurs pompier volontaire à Callac avec d’autres nazillons, et étend son influence dans la fachosphère bretonne. Il n’a jamais été inquiété.

Où est passé l’esprit Charlie alors qu’une équipe de journalistes est menacée de mort ? Si ces intimidations n’émanaient pas de suprématistes blancs mais de réseaux islamistes, l’affaire serait-elle aussi peu mise en avant ? Jusqu’à quand allons nous laisser une poignée de fascistes, très minoritaires en Bretagne, faire la loi et semer la terreur ?

Une mobilisation antifasciste est prévue ce samedi 25 février à Saint-Brévin, près de Saint-Nazaire, où les mêmes réseaux veulent empêcher un autre centre pour réfugiés. Avec les mêmes méthodes.

Une tribune de soutien au Poher par différents médias : https://www.mediacites.fr/…/soutien-au-journal-breton…/


Écologie


✨ La nuit dernière, les militantes et militants d’Alternatiba, ANV-COP21, Extinction Rebellion, Greenpeace, Résistance à l’Agression Publicitaire et Dernière Rénovation ont recouvert des publicités lumineuses pour dénoncer le gaspillage d’énergie à Brest.

💸 Alors que la hausse des prix de l’énergie frappe de plein fouet l’ensemble des ménages et notamment les plus précaires, les artisans et les collectivités locales, gâcher de l’énergie devient d’autant plus intolérable.

#cestpasversaillesici !

#rallumonslesetoiles !

Greenpeace France / Groupe local de Brest

Youth For Climate Brest


National



Lutte des classes



PARTIR EN GRÈVE RECONDUCTIBLE LE 7 MARS ET COORDONNER LES BASES DES DIFFÉRENTS SECTEURS MOBILISÉS EN ASSEMBLÉE INTERPROFESSIONNELLE !

« Cinq puissantes fédérations de la CGT (Ports et Docks, Cheminots, Chimie, Verre et Céramique, Energie) se coordonnent et appellent désormais officiellement à la grève reconductible à partir du 7 mars » (via Anonyme Citoyen)

Qu’en sera t-il à Brest ? Souhaitons en tous cas que les secteurs amenés à partir en reconductible le 7 mars se coordonnent aussi avec le mouvement étudiant très dynamique. Et que ce dernier s’étende plus encore dans toutes les facs de Brest et noue des liens avec celles d’autres villes comme « Rennes 2 ». La coordination doit aussi se faire avec les lycéens (Iroise, Dupuy De Lôme etc.) ainsi qu’avec les personnels de l’UBO (agents du self, profs etc.).

Ceci, afin de construire une assemblée interprofessionnelle en partant de la base, à partir des Assemblées Générales des différentes entreprises/secteurs et lieux d’étude mobilisés.


LE 7 MARS : TOUS EN GRÈVE… RECONDUCTIBLE !

« L’opportunité de lancer la reconductible est donc évidente. D’autant que des appels en ce sens ont émergé dans plusieurs secteurs pour faire du 7 mars le premier jour d’une grève reconductible. C’est le cas à la RATP (à l’appel d’une intersyndicale CGT, UNSA, FO, CFE-CGC), à la SNCF (à l’appel de la CGT et de Sud-Rail) et, sous l’impulsion des fédérations CGT du secteur, dans les raffineries, les ports et docks, l’énergie, chez les éboueurs ainsi que dans les industries de verrerie et de céramique. Ces appels ont suscité un certain enthousiasme et sont des points d’appui pour installer et construire la grève reconductible dans d’autres secteurs.

Alors que les sondages montrent une disposition au combat et la conscience de nombreux travailleurs de la nécessité d’un blocage du pays pour gagner face à Macron, l’intersyndicale doit rompre avec sa stratégie de pression et appeler clairement à la grève reconductible ! La stratégie de pression sur l’Assemblée à coups de journées isolées, même massives, a déjà montré ses limites. Pour gagner, il faut durcir le mouvement et mettre toutes ses forces dans la préparation d’une mobilisation dure, aux côtés des travailleurs qui se préparent à reconduire le 7. »

« Or, un départ en grève reconductible pourrait non seulement permettre de faire reculer le gouvernement sur les retraites, mais constituerait une opportunité de construire une contre-offensive face à tous les problèmes soulevés dans les manifestations et les entreprises : les salaires, la précarité, les mauvaises conditions de vie et de travail. Une optique qui implique d’élargir le socle revendicatif du mouvement, à la hauteur des aspirations profondément politiques qui s’expriment dans la rue depuis le 19 janvier, mais aussi dans les grèves pour les salaires qui continuent à fleurir dans le pays.

Face aux atermoiements de l’intersyndicale, il n’y a cependant pas une minute à perdre. La possibilité de la reconductible dépendra en effet en grande partie d’un effort militant des grévistes. L’organisation à la base, dans chaque entreprise, des travailleurs syndiqués et non-syndiqués doit ainsi se développer au service de cette perspective. Les AGs et Interpros seront clé pour durcir le mouvement à partir du 7 mars, tisser des liens interprofessionnels, aller chercher les secteurs qui ne sont pas encore mobilisés dans les entreprises voisines, organiser des actions pour visibiliser la grève, etc. Autant de tâches brûlantes dans les deux semaines qui nous séparent du 7 mars. »


LA LUTTE DES CLASSES EN FRANCE

POURQUOI LES MACRONISTES SONT-ILS SI MÉCHANTS ?

Pourquoi ça ne fait apparemment rien aux macronistes de faire trimer des salariés plus longtemps, au détriment de leur santé et de leur espérance de vie ? Éléments de réponse de Nicolas, qui a vu ses gens trinquer aux coupes budgétaires.

Présentation à visionner en intégralité ici : https://www.youtube.com/watch?v=jMwv4c21nh4…


Dans ce monde, il existe deux classes antagonistes le prolétariat et la bourgeoisie.
Tout le reste n’est que du vent.
7, 8 mars voir plus😉, si obstination du gouvernement😉
Caisse de grève 🤫



« La réforme des retraites agit ainsi comme une étincelle qui vient réveiller la colère accumulée dans la jeunesse face à l’avenir que le capitalisme leur offre : une société où 40% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, où les jeunes alternent entre chômage et jobs précaires alors que leurs parents doivent travailler jusqu’à la mort, où la crise climatique s’approfondit pendant que les patrons qui polluent la planète cumulent des profits records. »

« les blocages d’universités ne suffiront pas à eux seuls pour faire reculer le gouvernement. Mais l’entrée dans la bataille d’un véritable mouvement étudiant qui se lie aux travailleurs pourrait contribuer à mettre l’inventivité et la capacité d’entraînement de la jeunesse au service de la construction d’une grève reconductible. Cette dynamique pourrait passer par la transformation des universités en des lieux de mobilisation quotidiens qui fassent vivre la reconductible au travers de meetings, de soirée de soutien, de diffusion des caisses de grève, par l’envoi de délégations étudiantes sur les piquets de grève, ou par la construction d’Assemblées Générales Interprofessionnelles qui permettraient à l’ensemble des travailleurs de devenir des acteurs de la grève. »


Mouvement étudiant




Via @PeupleRevolte « L’État veut éteindre la mobilisation de la Jeunesse contre la #ReformeDesRetraites

Depuis hier @ritchy_thibault le co-fondateur de @PeupleRevolte est en GAV à #Paris dans le commissariat du XIVème arrondissement avec d’autres manifestants dont des mineurs tous interpellés suite à la manifestation sauvage de la Jeunesse ou à l’occupation de la fac de #Tolbiac. Nous leur réitérons notre soutien total et appelons une nouvelle fois à leur libération.

N’hésitez pas à aller les soutenir sur place !  »



« tout en durcissant le ton, l’intersyndicale maintient encore une stratégie de journées saute-moutons, refusant de construire un rapport de forces par un blocage effectif de l’économie jusqu’au retrait de la réforme. Pourtant, les quatre premières mobilisations l’ont montré : des dates isolées, aussi historiques soient-elles, importent peu au gouvernement. »


7 et 8 mars etc
Pour pallier, il y a des caisses de grève comme
https://caisse-solidarite.fr/
Faire grève c’est investir pour nos jours heureux à la retraite, après une vie de dure labeur

“Sans l’autorité d’un seul, il y aurait la lumière, il y aurait la vérité, il y aurait la justice. L’autorité d’un seul, c’est un crime.”

Louise Michel / 1883


💰 La grève est un investissement. Un investissement rentable ?

C’est plus ou moins 33 600 € que vous perdrez en pension avec la réforme des retraites, pour une retraite moyenne à 1400€ (beaucoup touchent moins). Sans compter les deux années de labeurs en plus et les soucis de santé que sa entraîne.

Et si l’on converti ces 33 600€ perdues avec la réforme des retraites en jours de grève à 70€, cela donne 480 jours de grève pour avoir une perte équivalente aux pertes dues à la réforme.

Une seule chose ! Une seule et unique chose peut empêcher la retraite à 64 ans et amener à la conquête de nouveaux droits : c’est notre grève générale et le zbeul général ! Alors à partir du 7 mars : toutes et tous en grève reconductible !



Un point de vu intéressant concernant la mobilisation des médecins généralistes qui étaient en grève un peu partout en France.

🔥 LES LEÇONS DE L’ORAGE 🔥

Suite à notre appel « boîte à idée pour bloquer le pays », nous avons reçu ce texte par mail que nous souhaitions vous partager.

« Celui qui aurait connu Paris il y a trois ans et y retournerait maintenant ne le reconnaîtrait plus. En apparence, la ville a peu changé, mais la vie de Paris, ce qui en était la vibration, la jeunesse, le bruissement […] c’est cela qui a changé terriblement. » Antonin Artaud – Messages révolutionnaires

1. Le mouvement social est mort : les Gilets Jaunes l’ont tué. Tout effort inférieur en intensité venant après eux ne peut-être qu’un échec.

2. Ce que les Gilets Jaunes ont opposés à l’Etat, c’est la violence. Ce par quoi l’Etat en est venu à bout, et nous tient actuellement en respect, c’est la dissuasion que permet une violence plus grande encore, qu’il exerce sans réponse. En marquant un nouveau seuil dans la confrontation, les Gilets Jaunes en ont repoussé les limites, limites en dessous desquelles le pouvoir n’est plus menacé.

3. La combinaison gagnante des Gilets Jaunes était : blocage des voies de trafic ralentissant la production, occupations permettant le goût de la vie collective, manifestations sauvages qui faisaient la démonstration régulière mais imprévisible d’une force propre à faire mûrir la politisation, hors de tout contrôle et hostile à toute négociation.

4. Le grand silence des syndicats pendant les Gilets Jaunes a fini de prouver leur caractère policier. Il faut comprendre toute manifestation syndicale comme un compromis : entre l’Etat qui le subventionne et les désirs de sa base qui le mettent en mouvement. Mais ce mouvement, étroitement négocié avec l’Etat, n’a pour but que de remplir ses caisses et d’augmenter son nombre d’adhérents, et assure par là plus de contrôle social.

5. Toute action qui confirme le pouvoir des centrales syndicales affaiblit le mouvement, tandis que tout ce qui conforte le pouvoir de la base le renforce. C’est pour cela que les « actions Robin des Bois » sont pour le moment le meilleur moyen des bases syndiquées, puisqu’au delà de la grève, elles prouvent une capacité à organiser la vie comme nous le voulons, tout en prouvant que nous le pouvons.

6. La force de ce mouvement social est l’accès et l’usage des lieux de production pour la lutte. Les Gilets Jaunes, malgré leur force impressionnante, n’ont été qu’un mouvement politique, dont la faiblesse était l’impensé de la production du monde en général. Ils ont cependant attaqué les lieux de pouvoir, que les syndicats évitent soigneusement durant leurs parcours. Il paraît urgent de combiner l’un et l’autre : on peut nuire à des permanences politiques en leur coupant l’électricité, mais rien n’empêche de leur offrir au même moment d’utiles ravalements de façade.

7. Avec la fin du mouvement des Gilets Jaunes et le retour fantômatique du mouvement social, reviennent trop tard les habitudes du cortège de tête. Le caractère rituel et prévisible d’une telle violence n’est pas seulement un aveu de faiblesse, mais une exposition dangereuse à une police qui interpelle les émeutiers d’autant plus facilement qu’elle jouit de la collaboration des syndicats. Cependant, un cortège de tête, comme menace, peut aussi être utilement un leurre, en concentrant sur lui l’attention policière pendant que d’autres actions sont menées. On imagine le désordre que pourrait causer un « convoi de la liberté » de cars syndicaux placés stratégiquement pendant qu’une manifestation massive poursuit son trajet préfectoral.

8. Si les manifestations ne font pas peur au pouvoir – parce qu’il les organise, les occupations l’effraient toujours. La vitesse et la violence avec laquelle il les évacue en dit long. Or, le problème des occupations est la durée, qui suppose de résister à la violence de la police, pour devenir un poumon du mouvement. Si les syndicats étaient ce qu’ils prétendent être, ils ouvriraient à tous leurs Bourses du Travail pour l’organisation d’une lutte conséquente ; mais ils ne le sont pas, alors peut-être faudrait-il songer à leur prendre.

9. Si la conflictualité sociale s’est reveillée en 2016, ce n’est qu’avec les Gilets Jaunes qu’elle a trouvé l’articulation d’une lutte générale et d’une organisation de la vie. Une telle articulation ne pouvait paradoxalement venir que de milieux supposéments non-politisés, c’est-à-dire non contaminés par une division du travail militante et sortant du carcan des revendications sectorielles. Le mouvement actuel est lui une revendication sectorielle « générale », c’est-à-dire partagée par le plus grand nombre de salariés, mais empêtré dans les filets des appareils syndicaux et du « dialogue social »: d’où le bégaiement permanent entre radicalité saine et récupération immédiate.

10. Le paradoxe de la situation est que pour arracher un compromis réformiste, il ne faudra rien de moins que des moyens révolutionnaires. Mais même si ce mouvement est défait il aura achevé de radicaliser une plus grande part de la population : les Gilets Jaunes étaient des retraités, des indépendants, en majorité ruraux. Il n’aura fallu que trois ans pour que leur prolétarisation s’étende aux dociles salariés urbains. Le pouvoir, lui, apparaît finalement pour ce qu’il est : le produit d’élections truquées, vouées à défendre l’intérêt des propriétaires de la société, au sein d’une guerre menée contre tous les intérêts humains.

11. Une révolte peut en cacher une autre. Il est clair que cette réforme est combattue pour ce qu’elle est – à savoir l’extension de l’exploitation jusqu’à la mort – mais aussi pour ce qu’elle n’est pas. Dans un monde aussi ravagé et menacé de destruction à court terme, la retraite est à elle seule une utopie. Toujours est-il que c’est un point de départ aussi bon qu’un autre pour abandonner les formes périmées de la contestation, combiner les tactiques gagnantes de mouvements exemplaires et affirmer la nécessité vitale d’un changement révolutionnaire.




Analyse


« Dans la crise organique du capitalisme contemporain, la croyance en la dévolution électorale de la légitimité est en cours d’éboulement. Comme la pensée de ceux qui ne connaissent aucun autre principe politique. Alors on les voit hagards et stupéfiés, l’esprit qui patine, sans plus la moindre prise sur les événements en cours. Dans une révolution, les dominants finissent hébétés d’avoir été renversés, mais surtout sans avoir rien compris. J’ai juste suggéré qu’ils mangent de la brioche, qu’est-ce qui leur a pris ? Je leur ai proposé des exosquelettes ou bien de traverser la rue, quelle mouche les a piqués ? »

« Il n’est aucune objection rationnelle qui viendra à bout de ceci que, le débat démoli, il s’ensuit qu’il ne peut plus survenir quoi que ce soit en politique qu’en passant par le hors-débat. C’est ce que les « gilets jaunes » avaient parfaitement compris. Si admirable ait il été, l’une des faiblesses de leur mouvement tenait cependant à son éloignement de la production et du salariat. Tel n’est pas le cas dans la situation présente, qui offre une occasion sans pareille de se souvenir que le pouvoir logistique, le pouvoir sur les flux vitaux du capitalisme, l’énergie, les transports, les docks, est dans la main des travailleurs. Pour qui le détient concrètement, le pouvoir logistique est aussi un pouvoir d’embolie : pouvoir de tout mettre à l’arrêt. »


Gilets Jaunes



EN FRANCE, ON N’A JAMAIS AUTANT TRAVAILLÉ

– Diminuer massivement le temps de travail est possible et nécessaire –

«Travailler plus pour gagner plus», «les français sont fainéants », «Nous ne travaillons pas assez», «valeur travail». Les politiciens nous font croire à longueur de journées que nous ne travaillons pas assez, et culpabilisent la population pour justifier les reculs sociaux. Rien n’est moins vrai. Le journal Alternatives Économiques fait voler ce mensonge en éclats.

En réalité, on n’a jamais autant travaillé en France. En 2021, la population française a travaillé 41,3 milliards d’heures, contre 34,9 en 1985, il y a 36 ans. Le nombre total d’heures travaillées est obtenu en multipliant le nombre de personnes en emploi par le nombre moyen d’heures travaillées. 2021 est un record, et ce temps est en constante augmentation (en-dehors de la parenthèse du Covid).

Cette progression du volume d’heures travaillées en France est certes liée à l’augmentation de la population, mais aussi à l’augmentation des femmes salariées à et la hausse du taux d’emploi des seniors et des jeunes. Il faut aussi ajouter la déréglementation du code du travail, l’ubérisation, qui augmente le temps travaillé.

À ceux qui répondront qu’il est normal de travailler plus puisque la population s’accroît : encore une erreur. La productivité horaire du travail a fortement augmentée. Autrement dit, pour une heure de travail, on produit beaucoup plus de richesses aujourd’hui qu’il y a 36 ans. La technique a beaucoup progressé. En principe, le temps de travail aurait du diminuer massivement. La France possède d’ailleurs une des productivités les plus élevée d’Europe, devant l’Allemagne.

Alors où est l’erreur ? Il n’y en a pas : plutôt que de diminuer le temps de travail, les patrons augmentent leurs profits. Tout simplement.

Le recul de l’âge de la retraite n’est absolument pas nécessaire. Au contraire, on pourrait allonger les week-end, augmenter les retraites, ajouter des vacances et réduire les horaires de boulot sans problème. Nous produisons déjà trop. Le dogme du travail repose sur un mensonge.


Analyse


L’arnaque des chiffres du chômage présentés dans les médias.



Écologie



International



« la classe ouvrière et les classes populaires non seulement en Ukraine et en Russie mais dans tout le continent doivent adopter une position résolument anti-impérialiste et d’indépendance de classe. C’est-à-dire une position qui soit indépendante des intérêts du régime de Poutine, mais aussi de ceux des impérialistes occidentaux »

« Dans les États impérialistes, le mouvement ouvrier se doit d’exiger, en plus du retrait des troupes russes de l’Ukraine, la dissolution de l’OTAN, une alliance impérialiste réactionnaire. »


Les mensonges concernant les aspects énergétiques secondaires à la guerre en Ukraine se poursuivent. Et c’est les pauvres des pays européens, ainsi que l’environnement, qui trinquent.


« Certes, les sanctions n’ont pas été totalement indolores en 2022, loin de là. Certaines usines ont été mises à l’arrêt faute de matériaux dans les premiers mois de la guerre. Mais les gigantesques excédents courants du pays ont permis au Kremlin de se lancer dans un véritable « keynésianisme de guerre » en inondant le pays d’argent.

L’État a investi, aidé les PME par des fonds spécifiques et donné des subventions et des prêts pour faciliter la substitution des importations occidentales non disponibles. En tout, près de 3 % du PIB ont été versés pour soutenir l’activité, selon le think tank Bruegel. »

« Les informations provenant de Russie décrivent des usines d’armement tournant à plein régime en permanence. Le magazine britannique The Economist a estimé à 5 000 milliards de roubles, soit environ 63 milliards d’euros, les dépenses supplémentaires d’armement du budget russe. Évidemment, de telles dépenses ont été rendues possibles par la manne exportatrice. »

« En janvier, le budget fédéral russe a ainsi accusé son plus fort déficit pour un mois de janvier depuis 1998. Un déficit de 25 milliards de dollars environ, en grande partie lié à la baisse des exportations en volume et à celle du prix de vente. La hausse des volumes et des prix connue en 2022 s’est retournée.

Or, depuis le 5 février, les nouvelles sanctions occidentales ciblent directement les revenus, puisqu’elles instaurent un prix maximum au pétrole russe importé par ces pays (l’UE, le G7 et l’Australie, principalement), mais elles obligent aussi les pays tiers qui utilisent les services de fret basés dans les pays occidentaux à appliquer ce tarif, de 60 dollars le baril. Depuis le début de la guerre, la Russie utilise de plus en plus la voie de mer pour livrer son pétrole en Asie, principalement en Inde et en Chine. »

«  La structure des importations avant la guerre le confirme : près de 40 % provenaient de l’Occident (entendu comme l’UE, le G7, le Japon et l’Australie) et étaient principalement des machines, de la chimie-pharmacie et des produits d’optique.

Les sources en provenance de l’Occident se sont taries. Les données allemandes montrent que les exportations de machines vers la Russie ont reculé de 43,1 % en un an. Pour maintenir la production, elles ont été majoritairement remplacées par des fournitures chinoises qui, selon l’organisme d’observation du commerce international OEC, représentent désormais 73 % des importations russes, principalement dans le domaine des machines.  »

« Pour produire plus, il faut importer plus. C’est une donnée importante de l’économie politique future de la Russie en guerre. »

« Progressivement, malgré la résistance de l’année 2022, l’étau se resserre donc. Si elle n’est pas menacée d’un « effondrement total » comme le prétendait Bruno Le Maire, elle se retrouve face à des problèmes considérables. Il lui faut gérer une pression sur ses ressources, un besoin continuel d’importations clés et les contradictions entre l’effort de guerre et l’économie « normale ». »

« Ce mouvement de militarisation de l’économie russe qui se poursuit rend sans doute caduque toute réflexion en termes de PIB ou même de niveau de vie, ainsi que toute comparaison internationale. L’économie russe sera désormais encastrée dans une fonction logistique soumise à l’effort de guerre. Ce qui adviendra plus tard de l’économie de la Russie dépendra donc très largement de l’issue du conflit. »


Analyse


fascisme

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