Syndicats, travail et lutte des classes
Nous republions ci-dessous notre texte d’appel à mobilisation… pour aucune date en particulier.
Toutefois nous pensons qu’il n’est pas inutile de se rendre aux manifestations syndicales, ne serait-ce que pour se retrouver, se donner un peu de courage dans l’action collective par ces temps difficiles, en se serrant les coudes face à la vie qui se fait de plus en plus dure. Mais aussi pour rencontrer de nouvelles personnes, prendre des contacts, élargir notre horizon, faire de nouvelles expériences.
Toutefois nous ne nous faisons pas d’illusions sur la portée de ces marches syndicales, sur la stratégie des grandes centrales syndicales appelant à des journées de grève isolées, sans volonté de les prolonger, sans véritable plan de bataille.
Nous sommes conscients qu’il ne suffit pas pour elles de donner un ordre général pour qu’à la base tout le monde se mette en grève… Mais tout de même, avec une véritable volonté et en s’en donnant les moyens, ils pourraient mettre beaucoup plus en danger ce gouvernement au services des plus riches. Ils pourraient aussi, plus ambitieusement, viser à une véritable démocratie économique pour reprendre le pouvoir sur le travail : quoi produire, comment, pourquoi, en quelles quantités ? Est-ce bien nécessaire ? Cela sert t’il l’intérêt général ? Ainsi, le sens du travail qu’on exécute est important : à quoi sert t’il ? De même, le travail doit être bien payé et la souffrance au travail être bannie ! Le travail ne doit pas non plus être vu comme quelque chose d’aliénant, c’est à dire, extérieur à la personne qui l’exécute, comme détaché d’elle. Car souvent, nous exécutons des tâches machinalement… À la chaîne, sans réfléchir, le nez dans le guidon. Les grains de productivité n’attendent pas : produire plus en un même temps de travail ou tout simplement, allonger la durée du travail (par journée/semaine, en retardant l’âge de départ en retraite…). Telle est la logique interne de notre mode de production, le capitalisme, qui ne vise qu’à accumuler. Ceci, pour des profits à court terme, peu importe si cela détruit tout alentours : les travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants, mais aussi l’environnement avec la pollution générée, le changement climatique et la disparition des espèces…
Le capital est un vampire qui suce le sang des travailleurs, la sève de la Terre.
L’histoire ne se répète pas à l’identique. Si un mouvement de masses du type des Gilets Jaunes devait se produire, ce serait sous des formes nouvelles. Nul ne peut prédire l’histoire mais, sait-on jamais, les prochaines mobilisations (notamment syndicales) pourraient être un point d’appui, le début de quelque chose de plus d’ampleur et à même de faire vaciller le Pouvoir néolibéral de Macron et des ultra-riches qu’il sert. Du moins, nous pouvons commencer à y envisager l’avenir.
À nous aussi de véritablement nous structurer, recruter, renforcer notre organisation pour contribuer à changer en profondeur ce monde qui court à sa perte.

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Pour une réflexion plus avancée sur ce que pourrait être le syndicalisme, lire dans le magazine Ahou la partie Pour un syndicalisme « politique » révolutionnaire dans cet article.
Mobilisons-nous contre la vie chère,
pour une augmentation des salaires
Pour que le travail paye. Pour vivre dignement et non survivre. La hausse des prix, nous la ressentons dans notre vie quotidienne : loyers, énergies (électricité, gaz, carburant), courses… Il suffit de remplir son caddie pour voir que tout augmente.
Le gouvernement se contente de nous faire l’aumône, une prime par-ci, une prime par-là : ils ne veulent surtout pas toucher aux profits des grandes entreprises qui ont explosé avec la guerre en Ukraine et les aides publiques pendant la crise Covid en 2021. C’est toujours aux mêmes que l’on demande de se serrer la ceinture… Macron parle de la fin de l’abondance et de sobriété. Nous comprenons déjà qu’il s’agira de répandre l’austérité : aucune augmentation de salaires, continuer la casse des services publics, faire plus avec toujours moins. Pour en arriver à briser des vocations comme à l’hôpital, à vous dégoûter de votre métier. Ainsi, des métiers du lien : assistantes maternelles, aides à domiciles, Accompagnantes d’Élèves En Situation de Handicap, femmes de ménage sont sous-payées et leurs conditions de travail toujours plus difficiles. Le temps partiel contraint touche à 80 % les femmes, qui occupent des métiers moins bien payés que les hommes. Globalement, nombre d’ouvriers, d’employés, n’arrivent plus à vivre de leurs salaires.
Au lieu de les augmenter, le gouvernement préfère s’acharner sur les chômeurs avec encore une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Certains se laissent aller à penser que le chômeur, l’allocataire du RSA, l’immigré seraient responsables de tous nos maux. Que le problème en France serait ce que des démagos appellent les « assistés »… pour mieux détourner la colère populaire des vrais coupables : les riches ! Pendant que de plus en plus se galèrent à boucler les fins de mois, des milliardaires tels Bernard Arnault ou Bolloré multiplient les voyages en jet privé. Ces ultra-riches vivent entre eux et se désintéressent de l’intérêt général ! Ils sont les principaux responsables du réchauffement climatique (facilitant les incendies et la sécheresse), des pollutions, de l’épuisement des sols par une agriculture intensive mais ils continuent comme avant. Bien plus que de petits paysans, de petites entreprises qui peinent à tenir la concurrence de grandes entreprises, de grandes banques comme le Crédit Agricole ou des multinationales de l’énergie comme Total, fers de lance de la course à la croissance, aux profits, à l’exploitation du travail et des ressources planétaires.
Le capitalisme tue et nous mène au désastre. Les pays les plus pauvres sont particulièrement touchés, par la sécheresse, les mauvaises récoltes mais aussi, à l’intérieur des pays riches, désormais, les classes populaires. Les riches eux s’en tirent… pour l’instant, ils peuvent fuir les problèmes, aller où le climat leur est agréable, se soigner dans les hôpitaux les plus prestigieux…
Leur sécession nous coûte de plus en plus cher. Ainsi, une entreprise comme TotalEnergies n’a pas payé d’impôts sur les sociétés en France depuis 2 ans ! Il y a bien une lutte de classes en France et dans le monde. Les gros s’enrichissent toujours plus, n’en finissent pas de grossir… d’absorber, pressurer, laminer les plus pauvres. Cette guerre de classes nous la subissons, défensivement depuis trop d’années. Il est temps de passer à l’offensive pour obtenir une victoire immédiate afin de pouvoir vivre de notre travail, de nos revenus. Défendons aussi nos biens communs : les services publics. Ne les laissons pas aux aléas du marché. Le capitalisme génère sans arrêt des crises : financières, économiques, de surproduction. Il mène à la guerre entre les États pour les ressources. Il détruit les droits sociaux et environnementaux, la planète, pour des profits à court terme. Il ne sert pas le bien commun mais seulement l’intérêt de quelques uns.
C’est d’un tout autre modèle dont nous avons besoin : de partage, plus démocratique et égalitaire !
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