Après mure réflexion, vues les crises actuelles et à venir, nous pensons qu’il nous faut prendre position et appeler à voter Mélenchon (ce qui ne vaut pas allégeance). Et finalement, peu importe que cela soit au nom d’un groupe ou à titre individuel, l’important est pour nous désormais, à notre modeste mesure, de tout faire pour pousser ce vote et amplifier la dynamique en sa faveur.

Voici quelques arguments en ce sens, pour refuser l’abstention et ne pas se contenter d’« être contre ». En l’occurrence nous ne perdrons pas notre temps ici à montrer que le programme de Marine Le Pen n’apporte aucunes avancées sociales et écologiques majeures, car cela nous paraît évident qu’il ne s’agit que d’un saupoudrage de mesures superficielles (Voir par exemple cette vidéo). Malgré sa tentative de dédiabolisation visant à lisser son image avec la complaisance de grands médias, l’extrême droite reste profondément antisociale, autoritaire, raciste et xénophobe. Nous devons continuer à dénoncer sans relâche cette imposture, d’autant plus qu’un sondage donne Marine Le Pen à 48,5% dans un second tour face à Macron – c’est à dire dans la marge d’erreur – avec donc des chances d’être élue… Ce serait un désastre, elle ne doit pas passer le premier !

Alors maintenant, autant s’engager à 100% lors de cette dernière semaine pour pousser au vote Mélenchon, convaincre des proches, c’est le sprint final ! Alors n »hésitez pas à partager ces textes si vous les trouvez pertinents. Et sinon tant pis. Quant aux haineux en tous genres : pas la peine de nous tenir la jambe, passez votre chemin et allez donc voir si l’herbe est plus brune ailleurs.

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sommaire

* Pourquoi refuser l’abstention et voter Mélenchon

* Le texte en images à partager sur les réseaux sociaux

* Pour vous faire votre opinion et rencontrer des militants de l’Union Populaire

l’agenda de la semaine (réunion publique de Quatennens le 7 avril à 20h, Maison des syndicats à Brest), le programme L’Avenir en commun

* Pourquoi voter Mélenchon ?

autre argumentaire plus court

* Le texte en image à partager sur les réseaux sociaux

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 Pourquoi refuser l’abstention et voter Mélenchon

1) L’abstention

Qu’on le veuille ou non, à la fin, quelqu’un sera élu. Donc, voici l’argument minimum : on ne veut pas que ce soit Macron ou Le Pen, ce serait une saignée pour le corps social !

Voter ne revient pas à fétichiser le vote. Il ne peut pas tout mais peut tout de même permettre quelques avancées sociales et écologiques. En l’occurrence ici : hausse du SMIC à 1.400€ net, retraite à 60 ans, 6^ème semaine de congés payés, abrogation des Lois Travail, de la « réforme » de l’assurance chômage, revenu d’autonomie pour les jeunes à 1063 € etc.

D’autres formes de luttes doivent continuer en parallèle des institutions politiques. Une victoire de M. ne vaudrait pas allégeance du mouvement social et écologiste, des gens ayant voté pour lui. Une poussée de la base sera même nécessaire (il le dit lui-même).

Vus la misère sociale et le désastre écologique en cours – et rien n’est fait pour le contrer – il paraît compliqué de s’en tenir à une position abstraite de pureté militante pour être suffisamment rebelle, de principe qui consisterait à dire que voter ce serait se salir dans le « jeu » institutionnel. Ne pas le faire reviendrait à donner les clefs aux néolibéraux Macron ou Le Pen. Avec probablement plus de racisme en cas de victoire de cette dernière, même si Macron n’est pas en reste : tentes lacérées à Calais (entre autres) ! Les classes populaires et les réfugiés seraient particulièrement touchés par l’arrivée au pouvoir d’un de ces deux personnages, qui ne sont que les deux faces de la même pièce.

Il peut être intéressant de mettre une autre pièce dans la machine. Évidemment après, on n’est jamais sûr de rien et cela revient toujours à déléguer… Qui plus est, des attaques fleuriraient de toutes parts : sur les marchés financiers (hausse des taux d’intérêt de la dette française), possibilité de lock-out voire de sabotage patronal, comme au Chili en 1973… des médias bourgeois « vent debout ». Le programme L’Avenir en commun ne promet pourtant qu’une socialisation partielle de l’économie (nationalisation de secteurs stratégiques : énergies, transports etc.), mais cela semble suffisant pour effrayer et surtout mobiliser une bourgeoisie habituée à être sans frein depuis l’ère néolibérale (débutée mi-70, début des années 80).

Ne pas s’arrêter à la psychologisation (spécialité des chiens de garde médiatiques) pointant le mauvais caractère de M. et les caricatures sur la possibilité de personnalisation du pouvoir voire de dictature. Évidemment, une démocratie directe à la fois politique et économique serait souhaitable mais pour le moment on en est loin (à cause de la 5^ème république notamment). Alors, ça vaut le coup de tenter de les emmerder un peu par ce moyen du vote. D’autres moyens ne manqueront pas de surgir inéluctablement et les masses de se mettre en action… L’un n’exclut pas l’autre !…

Par ailleurs, les riches, les vieux ayant eu le temps d’accumuler du capital sont sur-représentés dans la population votante… au contraire des plus pauvres et des jeunes. S’abstenir, se contenter de rester neutre ne l’est pas mais sert la perpétuation de l’ordre en place.

Mais plus que simplement voter, individuellement, il pourrait être utile de s’organiser dans cette dernière semaine pour pousser un peu au vote Mélenchon : convaincre, puis recruter pour convaincre, pour recruter et ainsi de suite c’est à dire dans l’idée d’amplifier le mouvement en faveur de ce vote. En augmentant donc le nombre de personnes qui s’activent, avec peut-être un minimum de coordination et de stratégie pour être efficace :

2) Mélenchon au second tour : quelles conséquences ?

Cela éloignerait le débat des marottes de l’extrême droite (immigration, Islam, insécurité) et permettrait d’aller sur la question sociale et écologique, deux domaines où Macron pourrait être mis en difficulté vues son inaction climatique et sa politique économique contre les pauvres, pour les riches ! Il pourrait être particulièrement déstabilisé quant à sa responsabilisé dans le scandale McKinsey et des soupçons de fraude fiscale concernant son patrimoine…

Cela pourrait permettre une recomposition de la gauche, avec les législatives dans la foulée. Cela déplacerait à long terme l’axe structurant du débat politique, du moins pour le prochain quinquennat. Même si certains trouveront cela insuffisant, les ruptures du programme de M. permettraient de sortir du « climat » néolibéral extrême-droitier et de radicalisation du capitalisme écocide.

3) Mélenchon élu : une amélioration de la vie quotidienne de la majorité la plus pauvre de la population et des personnes discriminées

Ici il y aurait top à dire. Des mesures immédiates pourraient être prise par décret sans même avoir de majorité parlementaire : blocage des prix de biens de 1^ère nécessité (alimentation, carburant). Une mesure phare, de société : la retraite à 60 ans. D’autres revendications du mouvement populaire, ici des Gilets Jaunes seraient satisfaites : une fiscalité équitable (le retour de l’ISF), le RIC pour proposer une loi ou révoquer des élus, la Constituante, des services publics de qualité (mettre fin à leur absence de territoires comme en ruralité), stopper les politiques sécuritaires et amnistier les GJ) – mais aussi écologistes sans tomber dans l’illusion de l’écologie des « petits gestes »… Cette satisfaction rapide et concrète de besoins de personnes modestes s’étant soulevées lors du mouvement des GJ permettrait de sortir nombre de gens du désespoir, des difficultés matérielles. C’est le moins que l’on puisse faire pour bien souvent des primo-militants n’attendant pas le grand soir mais souhaitant seulement avoir le nécessaire pour vivre dignement. Une position maximaliste du « tout ou rien » nuirait à la majorité la plus pauvre de la population et aux personnes discriminées…

De plus, le programme porté par M. est intéressant car systémique (changeant les structures politiques et économiques, donc sociales) : chiffré et pensé pour lier ses différentes parties entre elles, il ne se contente pas de saupoudrage de mesurettes mais s’attelle à changer le mode de production, de consommation et d’échanges capitalistes selon nos besoins, les biens communs. Bref, vous pouvez voir le détail ici.

L’élection de M. ne serait pas contradictoire avec l’existence d’une gauche plus révolutionnaire pour contribuer à instaurer un rapport de forces avec le capital et l’État pour pouvoir appliquer les réformes de L’Avenir en commun… voire à plus long terme aller plus loin… Elle donnerait un peu d’espoir au « peuple de gauche », à de nombreux Français, voire à l’international, de voir que nous ne sommes pas condamnés au capitalisme écocide plus ou moins réactionnaire, à un régime néolibéral autoritaire.

Ainsi, même si des réformes capotaient, de nombreuses mesures changeant la vie des gens pourraient être appliquées. Venant des GJ, je me dis que l’on ne peut pas dire aux gens qui galèrent que nous attendons le « tout ou rien », que les choses empirent jusqu’à ce que les contradictions soient si fortes qu’elles éclatent en soubresauts révolutionnaires. Ce serait leur manquer de respect : ils doivent assurer leur vie quotidienne. Et beaucoup, déjà usés par la vie, continueraient de s’épuiser voire de désespérer en une lutte sans fin.

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Pour vous faire votre propre opinion

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• Pour rejoindre les gens qui s’activent déjà : l’agenda de la semaine de l’Union Populaire.
• Pour en savoir plus, jeudi 7 avril à 20h à la Maison des syndicats à Brest : réunion publique « avec l’Union Populaire, un autre monde est possible ! » en présence d’Adrien Quatennens, Marie Mesmeur et Pierre-Yves Cadalen

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Le texte en images à partager sur les réseaux sociaux

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Autre argumentaire plus court (quelques éléments figurent dans le texte ci-dessus)

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Je pense qu’il faut voter Mélenchon et aider à titre individuel à ce que d’autres le fassent. Mais pourquoi pas aussi en tant qu’organisation ? Voici 12 arguments s’adressant aux Gilets Jaunes, à des gens plus à gauche de la LFI, aux abstentionnistes, aux classes populaires.

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Pourquoi voter Mélenchon ?

1) à minima, pour mettre un STOP à Macron (sans le remplacer par des fachos).

2) vu la saignée sociale, réactionnaire et autoritaire qui s’annonce, on ne peut que souhaiter aux classes populaires ces avancées (sociales) certes partielles plutôt que de nous lover dans une pureté (révolutionnaire) du « tout ou rien ». La socialisation de l’économie ou le « dépérissement de l’État » n’arriveraient pas du jour au lendemain mais il y aurait des avancées pour le monde du travail (retraite à 60 ans, 6^ème semaine de congés payés, abrogation des Lois Travail, de la « réforme » de l’assurance chômage), pour les étudiants (APL), des nationalisations etc.

3) s’il arrivait au second tour, ça permettrait de faire avancer autre chose que les idées néolibérales et réactionnaires dans le débat public, de bousculer l’« hégémonie culturelle » en place.

4) s’il est élu, le programme de l’Union Populaire satisferait les revendications des GJ : pouvoir d’achat (blocage des prix de biens de 1^ère nécessité, sur le carburant), une fiscalité équitable, le RIC pour proposer une loi ou révoquer des élus, Constituante, des services publics de qualité (mettre fin à leur absence de territoires comme en ruralité), stopper les politiques sécuritaires et amnistier les GJ) – mais aussi écologistes sans tomber dans l’illusion de l’écologie des « petits gestes »…

5) sa présence au second tour clarifierait quels partis sont vraiment de gauche en fonction de leur appel au vote…

6) ainsi une recomposition de la gauche pour les législatives (ou après) pourrait se faire. Avec un bloc de gauche « radicale » (élections ou pas) qui comprendrait l’Union Populaire (ou sa transformation en un grand parti populaire) et éventuellement une aile plus révolutionnaire, en évitant qu’il se querellent… Soit une alliance entre une branche institutionnelle et son pendant révolutionnaire toujours libres de s’opposer et d’animer le mouvement social et écologiste. Leur combinaison augmentant la pression sur le Pouvoir.

7) son élection ne serait contradictoire avec la nécessité de l’existence d’une gauche plus révolutionnaire : rien ne serait assuré pour la mise en œuvre des réformes, le mouvement social pourrait continuer et sera même nécessaire pour instaurer un rapport de forces avec le capital et l’État pour pouvoir les appliquer… voire à plus long terme aller plus loin…

8) des militants du NPA comme de la LFI étaient présents dans les GJ. Il faut continuer à travailler ensemble. Ce n’est pas incompatible avec la future création d’un parti révolutionnaire.

9) évidemment, rien n’est assuré magiquement en cas d’élection de Mélenchon. Un autre Tsipras est toujours possible d’autant plus que les attaques des marchés financiers (hausse du taux d’intérêt) et des médias bourgeois seraient fortes. Sans compter la possibilité de lock-out voire de sabotage patronal, comme au Chili en 1973… Mais n’est-ce pas un risque à prendre plus stimulant que de se taper un deuxième tour Macron/Le Pen ? Et l’histoire ne se répétant pas, les expériences d’échecs passés ne doivent pas nous conduire à penser que, sempiternellement, ils se reproduiront.

10) ça donnerait un peu d’espoir au « peuple de gauche », à de nombreux Français, voire à l’international, de voir que nous ne sommes pas condamnés au capitalisme écocide plus ou moins réactionnaire, à un régime néolibéral autoritaire.

11) tout cela constitue un rush de circonstance voire tactique, en rien une adhésion aveugle et nous n’en serions pas étiquetés et attachés à vie, garderions notre liberté pour toutes autres pratiques militantes pouvant se combiner avec cet assaut des institutions ayant au moins la vertu de sa fonction tribunitienne.

12) la situation multi-crises est trop grave pour se contenter de s’abstenir. Les riches, les vieux ayant eu le temps d’accumuler du capital sont sur-représentés dans la population votante… au contraire des plus pauvres et des jeunes. Il faut que ça change : s’abstenir, se contenter de rester neutre ne l’est pas mais sert la perpétuation de l’ordre en place. Sans compter que des personnes victimes de racisme ainsi que les réfugiés subiraient de plein fouet la reconduction de Macron ou pire, l’élection de Le Pen.

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Le texte en image à partager sur les réseaux sociaux

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