Revue de presse au 07/03/2022

International




🔴 Oh Macron ! Grand architecte de la paix, défenseur acharné du droit international ! 🔴

Cet homme a un message pour toi. (merci Le canard réfractaire)









ÉTAT RUSSE ET EXTRÊME-DROITE, LE CAS WAGNER

Il y a peu nous dénoncions la dangerosité du bataillon Azov, milice néo-nazie intégrée au corps d’une armée régulière en Ukraine.

Il est indéniable que l’OTAN joue avec le feu et que la mise à disposition d’un tel arsenal aux mains d’une milice alimentera de potentiels terroristes. Nous avons vu ce que ça a pu donner par le passé dans certains conflits . Cette situation n’est pas unique, elle existe dans les pays baltes ou encore en Pologne à travers le WOT (Wojska Obrony Terytorialnej).

Cependant, il existe aussi du côté de l’état russe des liens évidents et avérés avec l’extrême-droite.

C’est le cas du groupe Wagner, une compagnie de plusieurs milliers de mercenaires crée par un néo-nazi qui participe aux ingérences du Kremlin aux quatre coins du monde : Centrafrique, Syrie, Kazakhstan, Ukraine, Mozambique, Soudan…

Le groupe Wagner a été fondé par Dmitri Outkine, ancien officier des forces spéciales et néo-nazi notoire dont les tatouages ne laissent aucun doute quant à l’orientation politique. Surnommé sa majesté noire par ses mercenaires d’après les groupes Telegram, il ne serait pas apparu publiquement depuis 2016 (Source Brut), et serait toujours à la tête de ce groupe.

Cette compagnie serait financée par Evgueni Prigojine, oligarque proche du Kremlin à la tête d’un service de propagande russe : Internet Research Agency. Cette société de propagande du Kremlin est impliquée dans la propagation de fausses informations, théories du complot type Qanon, usine à trolls, dans le soutien de l’extrême-droite de Trump à l’état israélien en passant par Bolsonaro ou encore les partisans du brexit.

Les compagnies de mercenaires sont légalement interdites en Russie, alors pourquoi Poutine les utilise-t’il, allant jusqu’à en décorer les piliers ?

Tout d’abord, précisons que le groupe Wagner n’existe sous aucune forme juridique réelle. Ce groupe commet des crimes de guerre : viols, assassinats politiques méthodiques, actes de torture : tout y passe.

L’état russe peut ainsi se dédouaner et confier son sale boulot aux mercenaires sans être accusé de ces exactions extrêmement graves, et sans être directement mouillé, comme ça a été le cas par le passé par exemple en Tchétchénie.

Et puis, nous pouvons constater une certaine porosité idéologique sachant que l’état russe a financé ou est intervenu directement en faveur de nombreux partis d’extrême-droite partout dans le monde.

Poutine est tout sauf un antifasciste, c’est un anticommuniste notoire dont la l’admiration pour Staline, est au même niveau que celle qu’il éprouve pour le Tsarisme. Il suit une logique impérialiste qui vise à étendre le territoire de la Russie.


🚤 ESPAGNE : UN MATELOT UKRAINIEN SABORDE LE YACHT DU PDG D’UNE AGENCE MILITAIRE RUSSE

– « Poutine dégage, résistance et sabotage ! » –

La piraterie n’est jamais finie. À Majorque, dans les îles Baléares, un marin ukrainien a sabordé le yacht de son patron. Il a ouvert les vannes dans la salle des machines et les quartiers de l’équipage, coupé l’électricité et dit aux autres membres d’équipage d’abandonner le navire. Ce bateau haut de gamme, le «Lady Anastasia», mesure près de 50 mètres de long et a coûté 7 millions d’euros à Alexander Mijeev. Le propriétaire du navire en question est le PDG de l’agence militaire russe Rosoboronexport.

À elle seule, l’agence est responsable de 90% des exportations d’armement russe dans le monde. Rosoboronexport a notamment fourni des armes au régime théocratique d’Iran et au régime sanguinaire de Bachar al Assad. L’homme tirait donc sa fortune de cette industrie de mort. Une richesse construite sur le sang et les larmes.

Lors de son arrestation, le matelot a déclaré aux policiers : «mon boss est un criminel qui vend des armes qui tuent le peuple ukrainien». Il explique au procès : «j’ai vu une vidéo d’une attaque d’hélicoptère sur un immeuble à Kiev. Les armes utilisées sont produites par l’entreprise du propriétaire du yacht». Au tribunal, le prévenu assume pleinement son geste devant les magistrats : «je ne regrette rien. Je l’ai fait et si c’était à refaire, je le referai encore».

Il y a la guerre et ses logiques meurtrières. Les profits des complexes militaro-industriels. Et puis il y a ces actes de résistance. Un sabotage qui n’aura fait aucune victime, loin des esprits belliqueux et des délires militaristes des États impérialistes.

Source : https://www.majorcadailybulletin.com/…/ukrainian…


« “Ils n’autorisent aucune personne noire à franchir la frontière. […] Même ceux qui ont des enfants, ils ne les laissent pas entrer. Seuls les femmes et les enfants ukrainiens sont autorisés à entrer.” »




« 100 milliards d’euros de budget extraordinaire pour la Bundeswehr pour des investissements et le réarmement, 20 % du budget annuel : c’est ce qu’a annoncé Olaf Scholz (SPD), le chancelier allemand lors d’une séance extraordinaire du Bundestag, le 27 février, au quatrième jour du début de l’offensive russe en Ukraine. Ce rajout doit être financé sur le budget de 2022, en surplus du budget courant pour les dépenses militaires, qui s’élevait en 2021 à 58 milliards d’euros, le plus élevé de l’Union Européenne.

Ce budget a lui aussi vocation à être lourdement augmenté. L’appartenance à l’OTAN contraint théoriquement à porter son budget militaire à 2 % du PIB. Le budget allemand représentait en 2021 1,53 % du PIB. Désormais Scholz veut dépasser cet objectif ! »

« Samedi, le gouvernement allemand a d’abord annoncé l’envoi de 400 bazookas à l’Ukraine via les Pays-Bas, avant d’en rajouter : 1000 armes antichars et 500 missiles Stinger seront directement envoyés en Ukraine. »

« « la spirale de l’armement profite à des groupes d’armement allemands comme Rheinmetall, qui envoient également des armes dans d’autres régions en guerre et contribuent à y alimenter les conflits armés. L’action du fabricant d’armes a augmenté de plus de 10 pour cent au cours des cinq derniers jours. » »

« « Ne tombons pas dans le piège de croire que les armes de l’OTAN sont des vecteurs de paix » »



Analyse


« Depuis plusieurs décennies, les travaux du linguiste étasunien Noam Chomsky alimentent les luttes, les analyses et les débats du mouvement anticapitaliste international. Celui qui figura sur la « master list » des opposants à Nixon et milite pour l’abolition des armes nucléaires s’intéresse depuis de nombreuses années à l’Ukraine, en guerre depuis 2014. Un cran irréversible a été franchi la semaine dernière : l’invasion poutinienne du territoire ukrainien. Chomsky vient d’exposer ses vues au média californien Truthout. Pour contribuer à la réflexion socialiste en cours, nous traduisons leur échange. Le penseur anarchiste y dénonce vivement l’entreprise militaire menée par le régime nationaliste russe ; salue la résistance ukrainienne et le pacifisme des citoyens russes arrêtés en masse ; entend, malgré les passions inhérentes à tout drame collectif, revenir sur l’histoire longue (des ambitions impérialistes atlantistes dans la région) et les possibilités de sortie de crise (forcément diplomatiques et tragiquement réduites). »


« Ce jour, la coalition « Socialistes contre la guerre », composée de militants socialistes et communistes russes, publie un « manifeste » dans les colonnes du média Rabkor (Рабкор). Fondé en 2008 par le sociologue marxiste Boris Yulievich Kagarlitsky — qui a participé à la création du Front de gauche russe (Левый фронт) et fut incarcéré, en septembre 2021, pour un appel à participer à une manifestation —, le magazine s’avance à la fois comme socialiste, anticapitaliste, démocratique et adversaire du « libéralisme occidental ». Afin de ravitailler — en plusieurs temps — la discussion en cours au sein du camp de l’émancipation francophone, nous traduisons leur manifeste. Ils se dressent contre l’opération militaire diligentée par le gouvernement de Vladimir Poutine, dans le cadre d’une guerre longue de huit ans déjà : en plus d’être criminelle, l’invasion de l’Ukraine paralysera toute critique des « intrigues des faucons des États-Unis et de l’OTAN ». »


QUELQUES BÉMOLS À L’ARTICLE

« Dans les dernières phases du conflit, les forces de sécurité ont utilisé des armes de guerre et ont tué 106 manifestant·es. »

Essentiellement du fait de snipers dont l’origine est suspecte. Voir ce reportage de 11:28 minutes de la télévision allemande ARD : http://www.dailymotion.com/video/x1qnu74_ard-qui-est-responsable-du-carnage-de-maidan-11-04-2014_webcam

« Contrairement à l’opinion qui fait de Maïdan une « manipulation de l’UE et de l’OTAN », les partisan·nes de l’intégration européenne avaient appelé à une manifestation pacifique et rejeté les militant·es plus politisé·es qu’iels qualifiaient de marionnettes. L’Union Européenne et les États-Unis ont condamné les occupations de bâtiments gouvernementaux. Bien sûr, des forces et organisations « pro-occidentales » ont participé au mouvement, mais elles ne l’ont pas entièrement contrôlé. Diverses forces politiques, dont l’extrême-droite, se sont impliquées dans le mouvement et ont tenté d’y imposer leur programme. »

Cette vision n’est t-elle pas très naïve sur le rôle de l’Otan, de l’UE et surtout de la diplomatie US ? Voir à ce propos (et sur Maïdan, les milices néo-nazies etc.) : https://www.les-crises.fr/la-face-cachee-de-la-crise-ukrainienne/

« Comme nous l’avons expliqué, la droite est parvenue à s’attirer du soutien pendant le Maïdan en organisant des unités de combat prêtes à se confronter physiquement aux Berkout. La possession d’armes de guerre leur a permis de conserver leur indépendance et de forcer les autres tendances à composer avec eux. Malgré l’usage décomplexé de symboles nazis comme la svastika, la wolfsangel, la croix celtique et les symboles SS, il était difficile de les discréditer, car la nécessité de combattre les forces du gouvernement de Ianoukovitch a poussé de nombreux·ses Ukrainien·nes à appeler à la coopération avec eux. »

« la figure du nationaliste Stepan Bandera, qui est considéré comme un collaborateur nazi en Russie [ndt: ce qu’il est effectivement], a été fréquemment invoqué par les manifestant·es pour provoquer les Russes. »

Étrange que ce soit le traducteur qui soit obligé de rapporter ce passé de collabo !…

« Les sympathisant·es libéraux·les de Maïdan ont choisi leur camp, et ont estimé que la présence de nazis n’était qu’une fausse information créée par les médias russes. De 2014 à 2016, toute personne prête à se battre a été acclamée, qu’il s’agisse d’un·e nazi·e, d’un·e anarchiste, du caïd d’un syndicat du crime organisé ou d’un homme politique n’ayant tenu aucune de ses promesses. »

C’est bien là le problème !

« La Russie dispose de plans à long terme pour détruire la démocratie en Europe. »

Qu’en savent-ils ? Ça fait un peu conspi quand même comme position… Un plan global ? Lequel ? Pour quoi faire ? Où ça ? Quand ça ? Comment ?

« En ce qui concerne l’attitude à l’égard de l’OTAN, les auteur·es de ce texte sont divisé·es entre deux points de vue. Certain·es d’entre nous ont une approche positive de la situation. Il est évident que l’Ukraine ne peut pas résister seule face à la Russie. Même en tenant compte de l’important mouvement de volontaires, des technologies et des armes modernes sont nécessaires, et en dehors de l’OTAN, l’Ukraine ne dispose d’aucun allié pour lui venir en aide dans ce domaine. » Cette position si elle se réalisait, risquerait d’entraîner une guerre généralisée et nucléaire… Deux positions inconciliables donc dans l’article : « Il est donc important que la société ukrainienne prenne conscience de la nécessité d’une indépendance face à tous les impérialismes. »

Cette dernière position mise sur une résistance interne de guérilla… La position de neutralité de l’Ukraine n’est quant-à elle jamais envisagée…
En conclusion, l’article ne minore t-il pas le nationalisme ukrainien ? Ainsi, le massacre d’Odessa est à peine évoqué : «À Odessa, le 2 mai 2014, plusieurs de leurs militant·es [de « Borotba »] ont été tué·es lors d’émeutes. » Mais peut-être est-ce parce qu’il s’agit de communistes pro-russes ? On rappelle que 43 personnes (https://www.humanite.fr/monde/ukraine/quand-la-lumiere-et-la-justice-sur-le-massacre-dodessa-564821) sont mortes brûlées vives ce jour-là enfermées dans la maison des syndicats, car pourchassées par des ultra-nationalistes et néo-nazis (Secteur Droit) qui y avaient foutu le feu ! Et le bataillon Azov comporterait plus vraisemblablement selon d’autres sources 4000 membres : « On estime ses forces à 4000 hommes et son armement inclut armes lourdes et blindés » (SOURCE, notamment : https://lvsl.fr/nationalisme-en-ukraine-mythe-et-realite/). L’article lui dit : « Au départ, il était composé de 70 combattants, aujourd’hui c’est un régiment de 800 personnes ». De plus, la démocratie est loin d’être assurée comme le dit l’article (ce qui n’a pas trop gêné les occidentaux…) : « En 2017, après que le cessez-le-feu a commencé et que le besoin en combattant·es a diminué, le SBU (Service de Sécurité d’Ukraine) et le gouvernement ont coopté la droite, emprisonnant ou neutralisant toute personne développant un point de vue « anti-système » ou indépendant sur ce que devait être le mouvement de droite – dont Oleksandr Muzychko, Oleg Muzhchil, Yaroslav Babich, et d’autres. » Et quand on sait ce que fût capable de dire le président ukrainien Petro Porochenko fin 2014, soit dans la « foulée » de l’« Euromaïdan » : https://youtu.be/6Oh-IE2zmJc. De tels propos seraient inadmissibles en France… et heureusement ! Ils devraient l’être partout.


« un phénomène inquiétant se développe à quelques semaines de l’élection présidentielle : la guerre en Ukraine se voit instrumentalisée pour tenter de gagner quelques points dans les sondages.

Ainsi Yannick JadotAnne HidalgoChristiane TaubiraRaphaël Glucksmann et BHL s’en donnent à coeur joie, en prenant la posture viriliste du “chef de guerre”. »

« En France, tenir une position dite “non-alignée”, tradition héritée de plusieurs courants (du tiers-mondisme, du gaullisme et de petits pays socialistes) est une manière d’oeuvrer pour la paix et de tenir à distance les engrenages guerriers, en ne choisissant pas entre plusieurs impérialismes. »

« Les déclarations d’hostilité au peuple russe dans son ensemble, comme celle de Bruno Le Maire qui souhaite “l’effondrement” de l’économie russe – c’est-à-dire d’abord la ruine pour des millions d’ouvriers et d’employés russes – peuvent contribuer principalement à la propagande de Poutine, et empêcher son peuple de se désolidariser de ses actions violentes. »

« Nous pouvons néanmoins soutenir les populations victimes : les soutenir financièrement, accueillir les réfugiés, isoler les impérialistes et militer pour que la France tienne une position de désescalade. Cette position est la suivante : retrait des troupes russes d’Ukraine en contrepartie d’une neutralisation de l’Ukraine. S’il est honteux que cette neutralisation soit obtenue de la sorte, la militarisation de l’Ukraine, on le voit, ne garantit de toute façon pas la sécurité de son territoire – si elle permet d’arrêter la guerre, elle doit être envisagée. »

« En France et dans le reste de l’Europe, n’importe qui peut voir que les postures de notre classe dirigeante ne sont pas motivées par de sincères convictions humanitaires (car dans ce cas, pourquoi laisser les réfugiés mourir par dizaines de milliers dans la Méditerranée et les Palestiniens subir raids meurtriers réguliers et régime d’apartheid ?). »



Courrier des lecteurs à propos de cet article

Un lecteur :

Et en plus leur péesident est juif : https://www.franceculture.fr/…/quelle-est-la-realite-de…

Réponse :

Que voulez-vous dire ?

Un lecteur :

Il faut écouter le podcast : juste souligner ce que vous dites, on n’est pas dans un jeu vidéo, rien n’est manichéen dans ce monde. Pour autant je ne suis pas d’accord pour que l’argument des nazis ukrainiens se retourne contre le fait, pour moi indubitable et injustifiable, que la Russie envahit et colonise un pays libre et démocratique.

Réponse :

Oui bien sûr, la Russie n’a pas à envahir l’Ukraine. Globalement, aucun autre pays n’a à envahir un autre. Il n’y a pas lieu de choisir entre les différents impérialismes. Et évidemment aujourd’hui c’est l’impérialisme russe l’agresseur, lui qui fait la guerre en Ukraine où la démocratie est probablement très fragile… Rien que le fait que cela puisse se produire : « Un oubli entache le soutien qu’apportent depuis 2014 les grands médias occidentaux aux dirigeants ukrainiens dans leur face-à-face avec Moscou : la promotion par Kiev de politiques mémorielles révisionnistes et l’indulgence des autorités vis-à-vis des néonazis qui s’affichent dans l’espace public. » (SOURCE : https://www.monde-diplomatique.fr/2022/03/RIMBERT/64441)

Vous pouvez aussi lire cet article sur l' »euromaïdan », concernant le coup de force de l’extrême droite en 2014 pour renverser le Pouvoir en place : https://www.les-crises.fr/la-face-cachee-de-la-crise…/

Il ne faut pas se leurrer, il y a des ultra-nationalistes aussi en Ukraine, comme en Russie et autres régimes à l’Est (Pologne, Hongrie etc.) et un peu partout en Europe et dans le monde.

Cet article est aussi lucide : https://lvsl.fr/nationalisme-en-ukraine-mythe-et-realite/

Un lecteur :

je connais l’article du monde diplo, je lirai les autres, merci. Mais on pourrait s’informer ad vitam sur le rôle tantôt bénéfique des héros virant aux plus vils actes le lendemain. Je veux dire que c’est juste de dénoncer les exactions de l’OTAN en Afghanistan, c’est juste de dénoncer la vente d’armes à l’Arabie Saoudite par les Français, armes qui servent à détruire le Yémen, tout ça est juste mais là, maintenant, les nazis en Ukraine, ce n’est pas le moment, on pourra en parler plus tard, lorsque l’Ukraine sera libre (ça n’arrivera pas malheureusement), car toute information est propagande, toute information se propage à la vitesse de la lumière avec internet, et nuit à l’engagement intime, même derrière un écran, qui doit être : qu’est-ce que je défends ?

Réponse :

Oui mais on apprend pas grand chose sur la situation géopolitique par exemple à la télévision française, pas beaucoup de contextualisation et l’information y est très manichéenne. Cela n’aide pas à s’informer correctement. Ce n’est bien évidemment encore moins du côté de la propagande de Poutine que l’on peut le faire. Si vous vous intéressez à l’histoire, je vous conseille aussi ce documentaire de Paul Moreira sur l' »euromaïdan », le rôle des ces fameuses milices et des occidentaux – qui était passé en 2016 sur Canal+ (pas sur un obscur site complotiste) : https://youtu.be/VLXtWfTcLC4


Économie et sanctions



EN RÉSUMER :

« La crise ukrainienne et les sanctions occidentales ont ainsi certes durement frappé l’économie russe ; mais elles risquent également de contribuer, en retour, à un nouveau regain d’inflation et d’instabilité financière qui pourrait catalyser une crise majeure. »

AUTRES EXTRAITS DANS L’ORDRE :

« plus de la moitié des 630 milliards de dollars de réserves extérieures accumulées par la Russie lui serait inaccessible, selon le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères»

« l’inflation, déjà record aux Etats-Unis et dans la zone euro (respectivement 7,5% et 5,1% en janvier) risque d’atteindre de nouveaux sommets. Mercredi 2 mars, le baril de brent dépassait déjà les 110 dollars pour la première fois depuis 2014. Les prix du blé et du maïs battaient de nouveaux records. Les pays européens, plus dépendants que les Etats-Unis des importations russes, devraient être plus particulièrement touchés. »

« Certaines banques sont particulièrement exposées au « risque russe » à travers notamment leurs crédits et activités : l’américaine Citi, les françaises Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole, l’autrichienne Raiffeisen Bank, la néerlandaise ING, les italiennes Unicredit et Intesa Sanpaolo11. Ces banques ont vu leur cours plonger en bourse depuis l’annonce des sanctions. Un facteur d’incertitude concerne le statut des crédits accordés par les banques à des entreprises russes, qui pourraient être remises en question par de futures sanctions, voire par d’hypothétiques velléités russes d’imposer un moratoire sur les dettes extérieures. Bien que cela demeure un scénario catastrophe encore lointain, un tel défaut de paiement pourrait être le déclencheur de faillites et d’une grave crise financière dans un contexte de forte instabilité. »



« comme s’il coulait de source que la politique énergétique européenne se décide à Washington, les parlementaires américains des deux bords votent en décembre 2019 la loi protégeant la sécurité énergétique de l’Europe, une salve de « sanctions gelant les visas et les avoirs de toute personne étrangère qui aiderait sciemment des navires poseurs de tubes à construire des pipelines d’origine russe aboutissant en Allemagne ou en Turquie », ainsi que le résume le Congrès américain. Ces mesures extraterritoriales, dépourvues de fondements juridiques au regard du droit international, provoquent l’arrêt immédiat du chantier Nord Stream 2. Elles seront durcies et élargies aux entreprises l’année suivante. La plupart des sociétés d’assistance technique et des assureurs quittent le navire. »

« Dès 2019, la chancelière accordait aux États-Unis le financement de deux terminaux de regazéification destinés à accueillir du GNL sur les côtes allemandes, à condition que Washington cesse de s’acharner sur Nord Stream 2. »


« En 2019, la balance commerciale de la Russie était très largement excédentaire, portée par des exportations d’un montant de 426 milliards de dollars, dont environ 60 milliards à destination de la Chine, 45 des Pays-Bas, 30 d’Allemagne, ou encore 20 de Biélorussie ou de Turquie. Ces exportations dépendent en très grande majorité des matières premières (plus de 300 milliards), et en particulier des hydrocarbures, puisque le pétrole brut représente à lui seul 28,4% des exportations russes, ce à quoi s’ajoutent 15,5% pour le pétrole raffiné ou encore 4% pour le charbon. Contrairement à ce que l’agitation médiatique pourrait laisser penser, le gaz naturel ne constitue pas une source de revenu substantielle pour la Russie, puisque celui-ci représente 2% des exportations du pays. »

« depuis mercredi, les sanctions effectives ont révélé que des banques stratégiques telles que Sberbank ou encore Gazprombank n’ont pas été débranchées du réseau SWIFT. »




Carte de l’Ukraine



Analyse


EXCELLENTE ANALYSE !

« Comprendre la guerre aujourd’hui demande de retracer l’escalade de cette guerre commerciale qui, depuis l’invasion russe de l’Ukraine, a fait du spectre d’un conflit militaire généralisé et de la menace nucléaire une réalité sur le continent européen. »

« En 2008, sous fond de rapprochement de la Géorgie avec l’Union européenne et l’OTAN, le pays est ainsi devenu le théâtre d’affrontement entre le camp occidental et la Russie de Dmitri Medvedev[10] et s’est soldé par l’apparition de deux États sécessionnistes soutenus par la Russie : la République autonome d’Abkhazie et la République d’Ossétie du Sud-État d’Alanie. Cette stratégie d’atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays, déjà utilisée en 1992 en Moldavie, va être utilisée à répétition par la Russie pour « geler » la possible coopération d’un pays avec le camp occidental et consolider ses positions stratégiques. C’est le cas de nouveau en 2014 avec deux territoires de l’est de l’Ukraine (les oblast de Donetsk et de Lougansk) en guerre depuis huit ans et sur lesquels on trouve d’importantes ressources minières (notamment houillères). L’opération militaire s’était aussi soldée par l’annexion de la Crimée au moyen d’un référendum supervisé par la Russie dans un simulacre de droit international. En s’emparant de la péninsule, la Russie de Poutine pouvait alors conserver sa base de Sébastopol qui lui assure un accès à la mer Noire déterminant pour ses échanges commerciaux et son déploiement militaire. L’impérialisme russe s’est ainsi graduellement approprié des positions stratégiques et des ressources nécessaires à la projection de sa puissance. »

« Derrière les postures des classes dirigeantes qui ont coproduit les conditions de la guerre avec l’agresseur russe, il est possible de souligner aujourd’hui l’hypocrisie de leur soutien au peuple ukrainien. Pendant qu’elles louent son héroïsme et son martyr dans le débat public, elles portent au même moment leur action sur la protection des intérêts des groupes capitalistes et l’ouverture de nouvelles opportunités offertes par la guerre. En effet, alors que les pays de l’Union européenne ont annoncé des sanctions économiques envers la Russie, l’Italie aurait par exemple tenté d’exclure les produits de luxes du volet de sanctions et la Belgique le commerce de diamants. Elon Musk, figure de proue du capital américain, a, lui, saisi l’opportunité pour déployer son réseau de télécom Starlink en Ukraine prétextant de l’interpellation du vice-Premier ministre ukrainien Mykhailo Fedorov. »

« La question énergétique s’avère, elle, de nouveau centrale pour mettre en lumière la poursuite de la compétition économique en temps de guerre. Cette semaine, le géant allemand de l’énergie E.ON a fait part de son refus de fermer Nordstream 1 qui alimente l’Allemagne en gaz. Engie, actionnaire français à hauteur de 9% aux côtés des ses concurrents allemands et de Gazprom (actionnaire majoritaire), n’a pas à ce jour réagi. Cette déclaration intervient quelques jours après la décision du chancelier allemand de bloquer l’homologation réglementaire du projet Nordstream 2. Cette opportunité attendue depuis des années par les Etats-Unis a toute de suite été saisie par les compagnies américaines qui se sont positionnées comme une solution à la dépendance européenne au gaz russe en proposant par exemple du gaz 40% plus cher à l’Espagne. Quant à l’Allemagne, elle table désormais également sur l’importation du LGN américain et va se doter des infrastructures nécessaires pour l’importer. »

« En France, le débat politique semble engagé de manière à ne percevoir le champ politique que scindé entre pro-russes et militants infatigables de la démocratie représentant le camp occidental. Dans ce raccourci des œillères de la guerre, le fond de l’air chauvin gonfle les voiles du camp belliciste, emportant avec lui des pans du camp progressiste sur la position atlantiste. »

« L’impérialisme se caractérise alors par le déploiement d’un registre nationalistepour suciter l’adhésion des populations à la confrontation militaire. C’est ce que Lénine appelait le chauvinisme, lorsqu’il observait certains partis ouvriers se regrouper derrière leur bourgeoisie nationale et voter les crédits de guerre. »

« Dans l’escalade générale, il est ainsi utile de se pencher sur les discours qui poussent dans chaque camp vers la guerre et de tenter d’identifier les positions internationalistes délivrées du soutien aux intérêts privés prêts à en découdre. »

« Dans le contexte français, l’élan de solidarité de la population en faveur du peuple ukrainien s’est parfois confondu avec le discours belliciste qui fracture aujourd’hui l’espace politique entre les parangons autoproclamés de la démocratie qui souhaitent la guerre et les pacifistes accusés d’être de nouveaux munichois sacrifiant le peuple ukrainien. Dans cette scène politique transformée par la guerre, un chauvinisme latent s’exprime dans la diffusion de visions explicatives biaisées qui poussent à l’inscription dans le camp atlantiste et à des politiques d’escalade de l’affrontement. »

« Dans l’émotion de la guerre, ce discours chauvin contamine également des dirigeants de gauche. Christiane Taubira a ainsi déclaré que « L’Ukraine est en Europe. Nous, Européens, lui devons une solidarité absolue. Ce sont les nôtres qui sont attaqués. Ce sont nos valeurs qui sont en jeu » jouant la partition chauvine du « eux » et du « nous » quand la solidarité internationaliste ne trie pas entre les peuples victimes de la domination impérialiste.Plus explicite encore, la maire de Paris fait aujourd’hui preuve d’une étonnante combativité pour l’accueil des réfugiés ukrainiens quand elle rejetait sur l’Etat la prise en charge des exilé.e.s extra-européens présents dans la capitale, les condamnant dans les faits à vivre dans des campements indignes que la police évacue régulièrement. »

« Derrière les institutions sportives et culturelles, le deux poids deux mesures de l’utilisation du soft power occidental révèle la réalité de l’engagement géopolitique et économique du camp occidental, avec comme grand absent le souci du devenir des peuples comme le montrent le soutien à la politique israélienne d’apartheid et sa violence militaire contre les civils, la guerre au Yémen menée par une Arabie Saoudite armée par la France et les Etats-Unis, l’intervention de l’allié Turc sur les territoires kurdes libérés ou les guerres d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, etc. »

« Une véritable solidarité passe ainsi par la séparation entre les intérêts du peuple ukrainien à défendre et les intérêts privés présents sur le théâtre de la guerre. »

« Le centre-gauche a lui opté pour une défense absconse de la démocratie et du droit des peuples à l’autodétermination détaché de tout contexte historique et politique. Dans un délire idéaliste, il a poursuivi ainsi une entreprise de négation de la realpolitik en présence. La vieille social-démocratie et ses alliés écologistes s’engagaient alors dans un refus de principe de toute délibération avec l’adversaire, rendue pourtant nécessaire par la menace d’une confrontation généralisée voire nucléaire. Le soutien du Parti Socialiste au cadre de l’OTAN étant inscrit dans son projet, il n’était pas étonnant de voir sa candidate s’inscrire dans le narratif dominant de la confrontation. Pour retomber sur ses pieds, le candidat d’EELV a, lui, purement et simplement renié l’opposition de son appareil politique à l’OTAN appelant même de ses voeux à une unité nationale et européenne. Partant d’un sentiment probablement sincère, les écologistes semblent avoir voulu tirer de la mise en scène de leur opposition à l’impérialisme russe une occasion pour s’ériger en seuls représentants du combat démocratique, une occasion d’égratigner le candidat de LFI. »

« Les Verts ont donc finalement joué la partition des bourgeoisies nationales avec lesquelles ils n’ont pas véritablement réglé leurs relations pendant que les socialistes ont confirmé leur vassalisation, expérimentée dans leur pratique du pouvoir. »

« À l’échelle modeste que peut jouer l’opposition de gauche en France, il est temps de réaliser que les grands discours de principe, mis en scène avec entrain dans le cadre de la compétition électorale, n’apportent pas de solution. Entre opportunisme et indignation légitime face à la violence de l’impérialisme russe qui plonge deux peuples dans la guerre, ils ont rejoint les sirènes atlantistes qui ont participé de l’engrenage actuel. Ce faisant, le centre-gauche a servi l’adversaire politique en renforçant son appel à la guerre et en fracturant le camp social fragile duquel ils participent. Malgré les accusations qui ne manqueront pas de la frapper, la fraction de la gauche française qui persiste dans son combat contre toute escalade militaire et pour une solution diplomatique négociée a raison d’espérer entrevoir « la paix dans la gueule horrible de la guerre ». »


« LA PENSÉE BINAIRE PRÉPARE LE DÉSASTRE. »
Bon article de synthèse


« Un oubli entache le soutien qu’apportent depuis 2014 les grands médias occidentaux aux dirigeants ukrainiens dans leur face-à-face avec Moscou : la promotion par Kiev de politiques mémorielles révisionnistes et l’indulgence des autorités vis-à-vis des néonazis qui s’affichent dans l’espace public. »


RÉSUMER DE L’ARTICLE CI-DESSOUS :

« Les guerres ne sont pas des périodes propices aux réflexions nuancées. Seules les positions tranchées et caricaturales y sont audibles. En associant l’intégralité du peuple ukrainien à une minorité ultranationaliste bien réelle, la propagande russe a pu présenter l’agression militaire en cours comme une simple opération de dénazification, voire de libération. Le parallèle avec la Seconde guerre mondiale est utilisé en retour par les nationalistes ukrainiens, glorifiant tout ce qui a pu s’opposer aux ambitions soviétiques dans leur histoire – collaborateurs des nazis compris. Et les médias occidentaux ont malheureusement tendance à adopter des positions tout aussi campistes en présentant l’Ukraine comme une nation homogène, démocratique et héroïque, jusqu’à nier le poids des oligarques ou l’activité militaire des forces néofascistes. Le violent affrontement inter-impérialiste actuel ne déroge pas à la règle : selon l’adage, la vérité est la première victime d’une guerre. »

AUTRES EXTRAITS DANS L’ORDRE :

« La « révolution de Maïdan » de 2013-2014 (appelée simplement Euromaïdan en Ukraine) renverse ensuite le président pro-russe Viktor Ianoukovytch et conduit à l’élection de Petro Porochenko, europhile. Les deux hommes proviennent pourtant du même parti, et leur programme économique libéral ne diffère que peu. »

« Zelensky est effectivement élu en 2019 suite à une campagne marquée par la lutte anticorruption. Ironiquement, son nom apparaît en 2021 dans les Pandora Papers : on y apprend qu’il dirige avec certains de ses proches (dont le chef du service de la sécurité nationale Ivan Bakanov) un réseau des sociétés offshore rétribuant la famille Zelensky. »

« La disparition de facto du Parti des régions entraîne la marginalisation d’autres forces accusées de complaisance vis-à-vis des séparatistes – et, derrière eux, de la Russie de Poutine. Le Parti communiste s’effondre électoralement au cours des années 2000 (passant de 20% des scrutins à 4% en 2014). Sans être officiellement dissout, il est ensuite interdit de se présenter aux élections. L’Association Lutte (Боротьба), organisation de la gauche révolutionnaire, est quasiment liquidée dans l’ouest du pays au cours des années suivantes suite à des prises de position accusées d’être favorables aux « républiques populaires » faisant sécession. »

« L’existence relativement récente de l’Ukraine est propice au développement d’un récit national s’appuyant sur d’autres éléments : références positives au Rus de Kiev et à l’Hetmanat cosaque… mais aussi, plus récemment, à la période de la collaboration et à l’UPA, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne de Stepan Bandera. Ce révisionnisme historique présente sous un jour héroïque les collaborateurs ukrainiens du régime nazi, ayant participé à la Shoah et commis de nombreux crimes, mais considérés comme des héros nationaux face aux soviétiques. »

« La première organisation à apparaître dans le sillage de Maïdan est le Secteur droit (Пра́вий се́ктор) dirigé par Dmitro Yarosh (aujourd’hui conseiller auprès du commandement en chef des forces armées). Il s’agit d’une coalition de petits groupes activistes allant des nationaux-conservateurs aux néonazis. »

« Azov a déployé en 2016 son propre parti, le Corps national. Cette dynamique politico-militaire en a fait un exemple pour de nombreux néofascistes européens venant chercher une expérience combattante ou voyageant à Kiev pour tisser des liens avec leurs homologues de l’est. »


Histoire


MILICES NÉO-NAZIES EN UKRAINE LORS DU COUP D’ÉTAT DE 2014 À MAÏDAN ET À SA SUITE…
Excellent documentaire de Paul Moreira diffusé en 2016 sur Canal+, sur le rôle de milices armées ultra-nationalistes et néo-nazies en Ukraine pour renverser le Président en place Viktor Ianoukovytch lors de l’« euromaïdan » à Kiev, en Ukraine, en 2014.
Sur comment elles ont perduré et été tolérées (pour dire le moins) par le nouveau gouvernement (qui comportait en son sein 4 membres du parti néo-nazi Svoboda) et l’appareil d’État… Ainsi, personne n’a été poursuivi en justice pour le massacre de la Maison des syndicats à Odessa en mai 2014 : un incendie criminel qui fit 43 morts, des militants de gauche, communistes, syndicalistes… et qui fût perpétré par des ultra-nationalistes et autres néo-nazis (Secteur droit).
Le documentaire montre aussi comment les américains et plus globalement les occidentaux ne furent pas très regardants…
Sur le massacre d’Odessa, lire aussi ce court article :

« Le « tout ou rien » – soit l’association avec l’Union européenne soit l’union douanière avec la Russie – a été l’erreur initiale. » [Gerhardt Schröder, WAS, 11/05/2014 – à lire ici] »

« Ianoukovytch signe finalement le 17 décembre 2013 un accord avec la Russie, celle-ci acceptant d’injecter 20 Md$ par an en Ukraine. »

« Cependant, début décembre, place Maïdan à Kiev, pour soutenir ces manifestants demandant le départ du Président élu, ont défilé : la ministre américaine des Affaires étrangères pour l’Europe Victoria Nuland, les sénateurs américains John McCain et Chris Murphy, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, le ministre des Affaires étrangères canadien John Baird, le ministre des Affaires étrangères de Suède Carl Bildt, la vice-Présidente de la Commission Européenne Catherine Ashton – l’opposition ayant également été reçue par le Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage Stefan Fuele, Angela Merkel, le ministre des Affaires étrangères de Pologne Radek Sikorski et Laurent Fabius… Ingérence ? »

Le putsch

« Ce mouvement comprenait 3 branches politiques (alliées depuis 2 ans) : le parti de droite dure « Patrie » de Ioulia Tymochenko (dont le modèle est Margaret Thatcher), le parti libéral « Udar » du boxeur Vitali Klitschko (qualifié par la presse allemande de « Notre homme à Kiev » et soutenu par Angela Merkel) et le parti néo-nazi « Svoboda » d’Oleg Tiagnybok »

« probablement 90 % des manifestants étaient pacifiques, démocrates, anti-oligarques, anticorruption et pro-européens »

« On compte plus de 100 morts chez les manifestants – la plupart tués par des snipers dont l’origine semble très suspecte (comme l’a souligné en off un ministre estonien à Catherine Ashton »

« On a appris mi-mai que la plupart des balles mortelles ne venaient pas des forces de police et que la plupart des preuves (armes, balles, douilles, documents) avaient été perdus ou volés. (Source). À ce stade de manipulation, il y a de réels soupçons sur la possibilité que des snipers putschistes aient tiré à la fois sur les forces de l’ordre et sur les manifestants désarmés, et soient responsable d’une bonne partie des décès. »

« Au niveau des policiers, le bilan officiel est tombé mi-mai : « 1127 policiers et gendarmes ont subi des dommages corporels. De ce total, 196 ont reçu des blessures par arme à feu, 17 gendarmes et policiers ont été tués. Au moment où les gendarmes et les policiers ont reçu ces blessures, ils ne portaient pas leurs armes de service. » (Source)

Au même moment, de nombreuses exactions ont eu lieu dans le pays – comme ici contre Rostislav Vasilko, le secrétaire général du Parti Communiste à Lviv, battu et torturé par la foule (les prêtres extrémistes catholiques et orthodoxes ont aussi joué un rôle non négligeable dans ces évènements)

Les 21 février un accord est signé entre le Président et l’opposition, prévoyant des élections anticipées et un gouvernement d’union nationale – le tout avec la signature de plusieurs ministres européens le garantissant (Allemagne, France, Pologne).

Mais les milices de Maïdan refusent l’accord (et rappelons qu’elles ne représentaient qu’une infime partie du mouvement Maïdan, mais une minorité violente, armée et déterminée…). Le coup d’État a réussi, le Président Ianoukovytch (dont la vie est menacée) fuit alors le pays le 22 février. Il est destitué de façon inconstitutionnelle par l’Assemblée (pas d’enquête par la Cour constitutionnelle, pas de débats contradictoires, majorité de 75 % des députés non atteinte…) qui nomme le 27 février un nouveau Président par intérim et un nouveau gouvernement, dirigé par Arseni Yatseniouk.

Il est parfaitement conforme à ce que souhaitait le gouvernement américain »

« Les puissances occidentales refusent finalement d’exiger l’application de l’accord du 21 février, et le reconnaissent. »

Un gouvernement fascisant sur les bords

« Bien loin d’être « d’union nationale », il ne comprend pratiquement que des ministres de l’Ouest de l’Ukraine et de Kiev. »

« On comptait le 27 février dans ce gouvernement reconnu par l’Occident 6 ministres (sur 19) appartenant ou ayant appartenu à des organisations néonazies/fascistes, dont 4 au parti Svoboda »

« Enfin, ce gouvernement « putschiste » intérimaire a tout simplement décidé de signer (partiellement) l’accord d’association avec l’UE le 21 mars 2014 – sans demander leur avis aux Ukrainiens, ni se soucier des conséquences pour l’Est du pays. L’UE a décidé à cette occasion d’ouvrir unilatéralement ses frontières aux produits ukrainiens… »

« Le 13 décembre 2012, le Parlement européen vota une résolution condamnant Svoboda »

« Nous avons également été choqués par le fait que ce parti n’est pas du tout isolé, mais jouit d’une pleine coopération avec les deux principaux partis de l’opposition en Ukraine [Ndt : Patrie et UDAR]. Malheureusement, ces partis n’ont absolument pas protesté contre les actions et les déclarations de leur partenaire extrémiste, mais ils se sont même compromis par leur propre glorification publique de criminels de guerre nazis ukrainiens. »

« en avril 2014 […] loi renforçant les sanctions pour « Séparatisme », visant les Ukrainiens russophones »

Patrie

« Nous avons donc 30 % des membres du gouvernement rattachables au néonazisme – et dans des postes importants. Svoboda a environ 20 % des députés de la majorité. »

« Une autre figure éminente de Patrie est Andrei Parubiy – le Secrétaire de la Sécurité nationale et de la Défense de l’Ukraine, et député de Patrie. C’était le « commandant » des milices de Maïdan…

Sauf que c’est surtout le co-fondateur du Parti national d’Ukraine avec Tyanibok en 1991 ! Et dont il a dirigé les troupes paramilitaires « Les patriotes d’Ukraine ».»

« Le député de Patrie Volodymyr Yavorivsky : il a déposé au Parlement la proposition de loi n°4176 visant à dépénaliser l’apologie et la justification publiques des crimes contre l’Humanité, la fabrication et la distribution des documents où les crimes des fascistes et de leurs partisans sont justifiés. (Source) »

« Rappelons enfin que ce parti a voté avec Svoboda – le lendemain de la Révolution ! – le projet de loi supprimant le statut de langue officielle régionale au russe – ce qui a déclenché les tensions et le départ de la Crimée. Dans quel but – si ce n’est de créer de grosses tensions ?

Les mêmes ont déposé et voté une loi d’amnistie de tous les crimes commis à Maïdan, y compris les assassinats ! Plus personne ne peut être poursuivi…

Bref, des gens Biens, au pouvoir en Ukraine actuellement… »

« Même le parti français d’extrême-droite de Marine Le Pen. Même le parti hongrois Yobik. »

Conclusion

« on peut tout à fait qualifier ce « gouvernement démocratique » de soi-disant « Union nationale », par analogie avec la France, comme composé de :

30 % de néonazis ou de fascistes ; (celui-ci est un fait)

30 % de personnes qui seraient au Front National en France (et encore…) ;

30 % d’UMP ;

10 % de personnes de la société civile (Santé et Culture) – sans savoir à quel groupe elle se raccrochent, mais sûrement pas à des partis de gauche… »

« Bref, tout ça pour :

qu’un oligarque remplace un autre oligarque dont il avait été le ministre et dont il a cofondé le parti ;

que soit poursuivie la politique visant à rattacher de force l’Ukraine à l’UE, alors que la « frontière culturelle » passe en plein milieu de l’Ukraine – ce qui va causer encore plus de troubles à l’Est ;

que l’Ukraine perde la Crimée ;

que l’Occident risque de perdre la Russie… »

« Maintenant quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême-droite, c’est faux ! C’est faux ! Il y a 3 membres [!] du parti Svoboda, qui est un parti plus à droite que les autres, mais l’extrême droite n’est pas au sein du gouvernement. » [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter] »


« Brzeziński écrit donc : « Il est impératif qu’aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l’Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l’Amérique. » »

« Sans l’Ukraine, écrit Brzeziński, la Russie cesse d’être un Empire pour redevenir un pays. »

« sa doctrine a exercé une grande influence sur la gestion du dossier ukrainien par l’administration Obama. Brzeziński n’a cessé de militer pour une politique de fermeté et de sanctions contre la Russie après l’annexion de la Crimée au printemps 2014. »


Sur la guerre au Donbass commencée en 2014 : un très bon documentaire contenant de nombreux témoignages de la population civile côté séparatistes pro-russes vivant sous les bombardements de l’armée ukrainienne. L’auteure n’a pas pu avoir ceux de la partie adverse. Ce qui lui a été reproché, comme le fait qu’elle ait été guidée par des séparatistes pro-russes selon un journaliste de Le Monde, donc par l’un des belligérants (ce qu’Anne-Laure Bonnel, l’auteure du documentaire dément). Mais quoi qu’il en soit, n’est-ce pas fréquemment le lot des reportages de guerre ? Nous aurions préféré une chaîne You Tube plus neutre pour accueillir ce documentaire mais il a été refusé partout ailleurs… Quoi qu’il en soit le film conserve des qualités, en particulier esthétiques, malgré les horreurs de la guerre. À vous de vous faire votre idée.
Voir sur la controverse l’article de CheckNews de Libération : Qui est la journaliste française Anne-Laure Bonnel, censurée, selon Moscou, pour son travail sur le Donbass?

Médias de propagande



Quelques fausses informations répandues sans discernement et vérification du côté occidental




Médias racistes




Le Monde applaudit…

« Toute unanimité est questionnable par définition. C’est une question d’hygiène. Aujourd’hui comme hier. »





0.8% est le nombre de reportage dans les JT de 20h de TF1 et de France 2 qui parlent du dérèglement climatique ➡ depuis 2013.*

0% est le nombre de reportages sur le rapport du #GIEC dans les JT de 20h de TF1 et de France 2 depuis le lundi 28 février

Alors que la crise climatique et environginementale est un des défis majeurs qui se posent à nos sociétés actuelles et alors que le #GIEC a sorti ce samedi 28/02 son rapport sur les conséquences du dérèglement climatique sur les communautés humaines et les nécessaires adaptations à prévoir,

les grandes chaîne d’information ont choisissent de faire l’autruche 🙈 🙉 🙊 et préfèrent nous parler du carnaval de Venise, de la soupe hivernale belge, de Tiktok qui passe à des vidéos de 10 minutes,…

⚠️ Le rapport du GIEC précise qu’un des plus grands freins à la lutte contre le changement climatique en Europe est l’absence de sentiment d’urgence.

📣 Les médias ont un rôle clé dans cette prise de conscience collective. Les seuls JT de TF1 et France2 touchent plus de 10 millions de français chaque jour.

Pour ces raisons, et parce que le dérèglement climatique menace, dès aujourd’hui, des milliards d’êtres humains, les médias télévisés ont le devoir de traiter ce sujet à la hauteur des enjeux.

Pour que ce message soit entendu, signons et partageons en massa la pétition pour plus de climat dans les médias 👉 https://bit.ly/3ryPcgt

#DontLookGIEC #ClimatMedias

*source: https://polomarcus.github.io/television-news…/website/





Local


C’était ce dimanche 06/03/2022 à Brest :



À Brest, 5 mars 2022


Brest
pétition contre des logements spéculatifs
Futur logement a 2700€/mois
70% des brestois ne pourront accéder à ce genre de logements luxueux alors même qu’il y a une augmentation de 30% de demande de logement social en Bretagne.
Protégeons le peu d’espace vert qu’il reste encore dans nos villes ✊
Partagez un maximum
Merci 😉



National


Répression


Gilets Jaunes

Souvenez-vous…





🛑 EN DÉTENTION PROVISOIRE ET A L’ISOLEMENT DEPUIS 15 MOIS, UN DES INCULPÉS DU 8 DÉCEMBRE ENTAME UNE GREVE DE LA FAIM.

➡️ Le 8 décembre 2020 au petit matin, le RAID et la police lançaient plusieurs perquisitions simultanées aux quatre coins de la France. Des interventions spectaculaires et violentes.

➡️ La raison ?

Des soupçons de projet envisagé concernant une action violente non définie et sans passage à l’acte… (sic).

Neuf camarades étaient alors embarqués.

➡️ Trois jours après, la justice peut être rapide quand ça l’arrange, sept d’entre eux étaient mis en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».

Le lendemain, cinq étaient placés en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire.

➡️ Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’était alors auto félicité sur Twitter, qualifiant ces arrestations d’ « action contre ces activistes violents de l’ultragauche ».

Parce que la violence, le gouvernement la situe toujours où ça l’arrange.

➡️ Notre camarade Libre Flot est aujourd’hui le dernier a être encore incarcéré, dans la prison de Bois d’Arcy en région parisienne, et sa demande de mise en liberté faite en février dernier lui a été refusée.

N’est pas Balkany qui veut.

➡️ Ce que lui reproche la « justice terroriste » ?

Ses idées politiques, son mode de vie « quasi clandestin » dans son camion, et surtout son engagement au côté des Kurdes qu’il a rejoints durant 10 mois pour défendre le Rojava face à Daech en 2018.

➡️ Elle a donc décidé de faire de Libre Flot le meneur, le leader d’un groupe fantasmé par la DGSI.

Sacré manque de culture de la part de la justice qui dénonce son idéologie anarchiste et révolutionnaire, dont chacun sait que le fonctionnement ne peut être que horizontal.

➡️ Cela fait donc 15 mois que notre camarade est maintenu en détention soit disant provisoire, et à l’isolement.

Et si l’enfermement est déjà une véritable torture tout autant physique que psychologique, que penser de cette solitude permanente qui lui est infligée.

➡️ Pour dénoncer les conditions inhumaines et dégradantes de sa détention, le traitement judiciaire qui lui est imposé,

et pour faire entendre sa demande de remise en liberté, Libre Flot a fait savoir dimanche dernier par un communiqué qu’il entamait une grève de la faim.

🛑 Nous mettons ci dessous le lien vers sa lettre en premier commentaire, ses mots méritent d’être lus…

➡️ Un rassemblement se tiendra mercredi 9 Mars à 18h à Toulouse, ville où il a été arrêté, au métro Jeanne d’Arc.

Exprimons lui notre soutien et notre solidarité, montrons lui qu’il n’est pas seul !

Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ⚒️ 🔥

Lien vers la lettre :

https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/…


Sociologie


« ▶ Nicolas FRAMONT est sociologue du travail et rédacteur en chef de la revue Frustration (un magazine web indépendant de critique sociale).

Dans cette interview accordée à Élucid, il explique la manière dont la lutte des classes continue à s’exprimer aujourd’hui à travers un clivage opposant la bourgeoisie et les classes laborieuses. Cette lutte est certes une lutte économique mais également culturelle : les mots sont dévoyés dans une novlangue propre au capitalisme, les représentations artistiques mettent en scène les plus favorisés de la société et leurs préoccupations, etc.

Or, les contestations sociales se multiplient depuis quelques années, et avec elles plus de revendications pour l’égalité de tous. Alors, pouvons-nous vraiment renverser la classe bourgeoise ? »


Fachos (français)




Présidentielle 2022




Pécresse toujours aussi ridicule !




Incroyable hypocrisie électoraliste : Jadot, plus atlantiste que jamais par ces temps de guerre et pourtant, la sortie de l’OTAN est dans le programme d’EELV.
(lire les programmes, ce n’est pas inutile quand on suit une présidentielle)


#SandrineRousseau sur la campagne de #Jadot2022 : «Ils se plantent sur tout !» « Zemmour ou Macron imposent un récit. Nous, on vend des chaudières ! ». Nous n’avons pu joindre #Jadot , il est déjà au front !


#Jadot #Roussel et #Hidalgo à la manif de policiers d’extrême droite du 19/05/21 ! Ils sont indignes de nous représenter. Souvenir : « Le problème de la police, c’est la justice », « Il faut faire céder toutes les digues, et en particulier les digues de la Constitution et de la loi »


#Jadot … encore un EELV néo-libéral autoritaire, futur ministre de Macron ! Comme lui avant : De Rugy, Durand, Canfin, Pompili, etc, etc … La pseudo-écologie est un véritable fléau ! Soyons au contraire pour une écologie sociale et non bourgeoise comme #Jadot2022 !


#Jadot, à propos des #GiletsJaunes : « Y a évidemment le grand débat, pour essayer de trouver de l’intelligence collective. Mais il faut que cette expression de la haine s’arrête. » Son écologie bourgeoise n’est définitivement pas la nôtre ! Quelle honte ce #Jadot2022 !


Quelle médiocrité de la part d’Hidalgo ! À gerber ! On lui souhaite de continuer à se vautrer. Mais le plus triste est que ces calomnies et positions va-t-en-guerre se font sur le dos du peuple ukrainien.


On espère que cette « gauche » bourgeoise et morale, sociale-libérale du PS va « crever ». Ceux qui ont sali le mot même de « gauche » donnent encore des leçons et une image déplorable de la politique comme basses manœuvres politiciennes. Si Hidalgo pouvait dégager comme Taubira !



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