Stratégie de diversion : en campagne, Macron fait tout pour éviter le débat. En le fuyant, tout simplement, mais aussi en divisant les Français entre eux concernant sa politique sanitaire, désignant les bons et les mauvais citoyens, voire ceux qui ne le seraient plus !… Ceci, afin de masquer son bilan désastreux quant à l’hôpital public et plus globalement sa politique économique (fiscale) inégalitaire.
Les nationalistes identitaires, eux, tournent en boucle sur l’identité française fantasmée et supposée chimiquement pure mise en danger par l’immigration, l’Islam, l’insécurité des banlieues ou autre paranoïa raciste de « grand remplacement ». Bref, en désignant des boucs émissaires, en divisant les classes populaires entre elles, en ciblant les musulmans mais aussi ceux qu’ils appellent les « assistés ». Comme si ce n’étaient pas les riches qui nous piquaient notre fric !Ainsi, a plupart des candidats à la Présidentielle éviteront, minoreront la question sociale : les salaires, le pouvoir d’achat, les services publics sous-financés ou en voie de privatisation, leur absence de certains territoires. La question écologique ? Ils tenteront de l’éviter et de la minimiser également. Tant Macron que les autres néolibéraux-autoritaires : l’extrême droite, c’est à dire tous ces nationalistes identitaires type Pécresse (LR), Le Pen (RN), Dupont-Aignan, Philippot, Asselineau, jusqu’au néo-fasciste Zemmour (Reconquête). Le premier pour masquer sa politique antisociale profitant à la bourgeoisie. Les seconds parce que leur électorat attend qu’ils se positionnent sur des positions régaliennes fortes (police, justice…) assurant la tranquillité et l’ordre… bourgeois également. C’est à dire sans jamais remettre en cause le capitalisme de plus en plus inégalitaire qui appauvrit les classes « populaire » et « moyenne », notamment par un chômage de masse. Financer la rénovation thermique des habitations et ainsi réduire les factures des Français les plus pauvres pour se chauffer ? Très peu pour eux.
Ainsi, il est dans l’intérêt du plus grand nombre d’entre nous qui risquons de continuer à subir une baisse de notre niveau de vie (travailleurs, ouvriers, employés, chômeurs, retraités, étudiants, réfugiés…) de mettre en avant des thématiques économiques et écologiques. Comme l’augmentation des revenus (salaires, pensions, minimas sociaux) face à l’inflation, l’arrêt des privatisations et au contraire la restauration de services publics de qualité, en sortant du productivisme pour parer au dérèglement climatique, en planifiant nos besoins, en dirigeant les investissements pour y répondre par une agriculture biologique riche en main d’œuvre. La question des libertés est bien sûr aussi essentielle mais demande une rigueur d’analyse et non de se perdre dans des analyses épidémiologiques trop difficiles à maîtriser. D’où l’importance d’apporter des critiques rationnelles. Sinon, ce serait un peu comme utiliser des « armes » enrayées pour nous défendre, discréditées par avance par l’adversaire, donc inoffensives, inefficaces. Même si une chose est sûre : nous ne voulons pas de leurs passes !
Ceci n’est pas dit pour faire la morale. Mais il est dommage de tomber dans cette autre diversion qui nous détourne trop d’autres sujets touchant notre vie quotidienne comme notre pouvoir d’achat, pour tout simplement vivre dignement. Car les prix continuent d’augmenter ! On se dit parfois que si toute cette énergie mise parfois à contester des chiffres, avancer ses propres théories sur le vaccin et la pandémie, était mise pour défendre notre propre agenda social et écologique, cela gênerait autrement le Pouvoir ! Et les alliances à nouer, interprofessionnelles, seraient élargies. De plus, nous ne pouvons défendre efficacement nos libertés et critiquer la répression, la technopolice, que sur des bases rationnelles et claires. Ceci, afin de pouvoir se faire entendre et augmenter nos rangs sur des bases non excluantes, d’émancipation sociale, d’égalité.
POUR ÊTRE PLUS CONCRET, QUELQUES REVENDICATIONS ÉCONOMIQUES :
Concernant le nerf de la guerre, à savoir la propriété, socialisons des entreprises stratégiques sous contrôle citoyen et de leurs travailleurs : EDF, ENGIE, dans la Santé avec Sanofi et Famar, Luxfer, les autoroutes ou le secteur aérien, la SNCF et le fret ferroviaire, des ports et dans le transport (automobile), Veolia (eau), Orange, La Poste, des banques ou dans l’alimentation et le logement. Excluons les logiques de rendement de l’hôpital et augmentons le nombre de lits, de personnel, leurs salaires et améliorons leurs conditions de travail. Brisons aussi l’oligopole médiatique, aidons les médias indépendants plutôt que ceux des milliardaires. De plus, la fiscalité doit être plus juste et donc prendre aux riches : refonte de l’impôt sur le capital et le revenu, rétablissement de l’ISF, accaparement de l’héritage des grosses fortunes. Ainsi, nous pourrons reprendre le pouvoir sur nos vies en décidant quoi produire, comment et pourquoi (utilité sociale et écologique).
Vivre mieux, en meilleure santé : réduire le temps de travail, passer à la semaine de 32h, à la retraite à 60 ans et obtenir une 6ème semaine de congés payés. Les jeunes doivent avoir droit à un revenu d’existence, notamment pour assurer leurs études, être indépendants. La « réforme » de l’assurance chômage doit être abrogée.
Sur le plan démocratique : il nous faut une Constituante, une sixième république et en finir avec les traités européens (dette et budget) et autres directives de l’Union Européenne…
Ce ne sont ici que quelques propositions pour des avancées partielles, mais soyons en persuadés, c’est tout un système économique et politique qu’il nous faut refonder : le capitalisme et l’État qui le sert, la démocratie politique et médiatique. Car il y a urgence, les crises vont continuer en interagissant entre elles : la baisse de notre niveau de vie et la catastrophe écologique en cours n’en sont qu’à leur commencement ! Et la répression des mouvements sociaux qui ne manqueront pas, risque d’aller en augmentant… Prenons donc mieux conscience du danger pour agir plus efficacement contre ce capitalisme écocide !