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ACTIONS DES SOIGNANT.E.S SUSPENDU.E.S
Hier matin, le ministre de la Santé, Mr Olivier Veran, était en visite à Brest à la suite de ses annonces concernant les restrictions en lien avec la « 5e vague épidémique de COVID ».
Son déplacement avait surtout pour but d’annoncer des moyens financiers supplémentaires pour les structures de soins en Bretagne dans le cadre du Ségur de la santé. Ainsi, le chiffre de 855 millions d’euros est avancé pour aider les structures de soins. Mais que veut dire ce chiffre? Comment l’interpréter au vu des enjeux? Avec quelle répartition?
En fait en analysant un peu la situation, on se rend compte qu’il ne s’agit là que d’un énième effet d’annonce. 855 millions d’euros, notamment pour rénover les structures vieillissantes ou les agrandir. Mais créer des structures dans lesquelles il y aura moins de soignants, c’est ce qui est déjà fait depuis des années. A quoi bon que les murs soient propres, si entre ces murs les gens continuent de mourir parce que l’offre de soin est dégradée?
Il est aussi annoncé qu’une partie de cet argent servira à diminuer la dette des hôpitaux. Ah la belle affaire! D’où provient principalement cette dette? Des même mesures que celles qui sont prises aujourd’hui : de la loi sur la tarification à l’acte de 2004, de la mise en concurrence des structures hospitalières publiques et privées entre elles, etc ; bref cette dette provient de ce qu’a voulu l’état pour l’hôpital public. Donc l’état dit qu’il annule une partie de la dette des hôpitaux, dette qu’il a lui même créé. On se fout de nous une fois de plus.
Enfin il est annoncé à demi mot que les formations vont être étoffées. Ah bon? Et plus précisément? Eh bien pas de chiffre plus précis, car les chiffres sont en fait alarmants. Le nombre de postes ouverts à la formation de médecins, d’infirmier.e.s et d’aide soignant.e.s n’augmente pas, voir parfois diminue. Par exemple l’année dernière, 8000 médecins sont sortis de la formation française en fin de 6e année, toutes spécialités confondues. En 2014, ils étaient 8800, soit une baisse de presque 10% en 7 ans. Et en 1e année de médecine, qui correspond à l’ouverture à la formation, les chiffres n’ont pas augmenté par rapport à l’année dernière. Les IFSI non plus ne forment pas plus d’infirmier.e.s qu’avant la crise épidémique, au vu et au su du nombre actuel de démissions des titulaires (du fait d’un travail de moins en moins valorisé économiquement et moralement). Enfin pour rappel, l’état a à nouveau fermé 5700 lits d’hôpitaux en 2020, en pleine pandémie mondiale. Et le nombre sera encore négatif cette année. Pour résumer, encore un effet d’annonce!
Ainsi, tôt hier matin, des membres du Collectif Santé 29 étaient présents devant l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest pour sensibiliser sur la question du manque de moyen à l’hôpital, et surtout sur la politique de cet hôpital public vis à vis d’eux.
En effet, des milliers de soignant.e.s sont actuellement suspendu.e.s en France pour non vaccination contre le COVID. Ces même soignant.e.s à qui l’état promet depuis des années une amélioration de leurs conditions de travail, tout en faisant tout pour que ces mêmes conditions de travail se dégradent. Ces mêmes soignant.e.s qui étaient obligé.e.s de venir travailler même si ils avaient le COVID. Ces même soignant.e.s que l’on menace avant une visite ministérielle officielle.
Il faut savoir qu’actuellement les soignant.e.s suspendu.e.s ne peuvent pas chercher un travail de substitution. Pire, l’hôpital leur demande tous les mois depuis leur suspension de l’argent, car la direction hospitalière ne reconnait souvent pas leur conditions d’arrêt de travail (chose pour laquelle l’hôpital de Lannion a d’ailleurs été condamné récemment). La peine est extrêmement lourde pour ces gens qui ont soigné sans compter et que l’état humilie aujourd’hui. Tout cela pour une absence de vaccination contre le COVID…
L’hypocrisie de l’état est total, il est temps que chacun.e d’entre nous se réveille pour renverser ce système corrompu.
LA LUTTE PAIE
Bravo aux grévistes de Bibus. Comme quoi, même si on s’appelle la CFDT, le fait que la mobilisation syndicale soit massive, associé à un vrai pouvoir de blocage, permet de ré équilibrer le rapport de force et d’obtenir des avancées sociales. Bravo à elles et eux!
Par contre maintenant il va falloir se mobiliser contre la soi disant « marche du progrès » et l’avenir porté par les véhicules autonomes, moyen prôné par la capital pour se soustraire à ce risque de grève, même si cela n’est jamais clairement avoué.
CONFIRMATION DU VIRAGE SECURITAIRE PAR LE SOLUTIONISME TECHNOLOGIQUE.
Je te mets des flics en plus et tu me mets des caméras. Superbe deal entre l’état et la municipalité…
Alors qu’il existe déjà plus de 1000 caméras à Brest, que cela n’apporte rien, sauf de juteux contrats pour les entreprises développant ces technologies.
Ah si, cela leur permet aussi de créer des centres villes aseptisés, entre riches, entre eux, en reléguant les pauvres à l’extérieur.
Fausse solution pour vrai problème : celui du chômage de masse, de la précarité grandissante en premier lieu.
VERAN NI ICI NI AILLEURS
Demain le ministre de la Santé est attendu à Brest, pour sérer des mains, manger des petits fours, et se foutre de notre gueule.
Il est à rappeler que la dernière visite d’un officiel au CHU à Brest (Mr Castex en début d’année 2021) s’était soldée par la séquestrations des membres des syndicats de l’hôpital par la direction du CHU et les renseignements territoriaux.
Il est aussi à rappeler que chaque visite officielle fait l’objet au préalable de menaces contre le personnel, afin que la visite se passe « bien ».
La situation sanitaire est toujours catastrophique en France et dans le monde. L’état prend des mesures qui ne visent pas à l’enrayer, mais à contrôler sa population et à mettre de côté les récalcitrant.e.s. Pire, il continue à dégrader les services publics, il continue à favoriser le sécession entre la classe bourgeoise et le reste de la population.
Mr Véran, de par son statut, est le représentant de cette politique. Il n’est pas la bienvenue à Brest, ni nul par ailleurs. Qu’il aille se faire foutre!!
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Retour d’actus – TÉBÉO
L’émission contient un petit reportage sur les 3 ans des Gilets Jaunes à Brest
A Brest malgré des discours des élu.e.s de la Métropole et de la Ville promettant la « redynamisation des centres-villes (Haut Jaurès et Recouvrance par exemple)», la création et l’extension de surfaces commerciales en périphérie se poursuivent, trop souvent laissant des emplacements vides pourtant aménagés donc imperméabilisés (voirie) ; qui faute d’acquéreurs pourraient être reversé à la construction d’un stade…
En relisant l’article du Monde Diplomatique (lecture que n’ont et n’auront pas certainement pas les mêmes élu.e.s plus préoccupé.e.s à « densifier » qu’à veiller à l’étalement de l’agglomération, constatons les constructions de plus de 200 m² autorisées entre janvier 2017 et décembre 2020. Leur volume est l’un des plus important de Bretagne voir même en France.
Gageons que dans les agences de développement, les différentes SEM ou autres organismes satellitaires de la Ville et de la Métropole agissant sur l’urbanisme, ils rangeront ce document au fin fond de leur bibliothèque.
Tristement Briec ne tardera pas à briller par l’arrivée des immenses locaux d’Amazon qui feront bien entendu chuter toutes les activités sur les récentes zones commerciales et industrielles des collectivités proches, sachant que comme l’annonçait une note publiée en novembre 2019, par un ancien secrétaire d’Etat, Amazon détruit entre 1,9 et 2,2 emplois à chaque fois qu’il en créait un.
Un anti Gilets Jaunes primaire à la tête de la CGT brestoise, ça promet ! Le nouveau secrétaire suit comme le précédent une ligne de diabolisation des Gilets Jaunes, prenant prétexte de quelques discours « malheureux » de ceux-ci pour globaliser à l’ensemble du mouvement et le disqualifier, le signifier comme infréquentable. Ceci, au lieu de chercher des alliances et d’apporter des idées d’émancipation dans ce mouvement de masses que fût les Gilets Jaunes et de mettre en avant les éléments les plus progressistes socialement afin de participer à éloigner le mouvement social de tentatives de positions d’extrême droite.
Jusqu’au samedi 4 décembre, en mairie de quartier de Lambézelec, 25 rue Robespierre.
Contact et sous inscription : lesamisdekf@riseup.net
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Brest. La BD « Gueule d’Or » raconte l’histoire du syndicalisme brestois des années 1900 – OUEST FRANCE
C est tout simplement dégueulasse ! Quand on voit que le tribunal de Paris à condamné Alexandre Benalla seulement à 1 an ferme et qu’il pourra effectuer tranquillement sa peine au domicile de sa mère, sous bracelet électronique … Espérons un délibéré juste et proportionné !
National
MARTINIQUE
Importante montée en puissance de la révolte en Martinique pour cette troisième nuit de grève générale contre le pass sanitaire et la vie chère. De nombreux barrages ont été incendiés et les forces de l’ordre ne semblent pas en mesure d’empêcher toutes les actions de la blocage de la population. De là à ce que Macron envoie l’armée, le Gign et le Raid comme en Guadeloupe… il n’y a qu’un pas.
Force à la Martinique !
Gilets Jaunes
« Trois ans après le mouvement, une enseignante de philosophie à Grenoble signe le livre « Devenir Gilet jaune, histoire sensible d’une lutte ». Pendant plus d’un an, elle a vécu avec « ces Gilets jaunes, qu’elle ne connaissait pas et qui ne lui ressemblent pas ». Elle raconte la violence, l’espoir, l’amitié, l’amour.
Pendant plus d’un an, elle est de toutes les manifs, de toutes les AG, elle se fait des amis, se fâche avec d’autres, éprouve de la peur, de la joie, s’interroge sur la violence, celle des manifestants, celle de l’État, et a reconsidéré ses « certitudes » : « Oui, ça m’a changé, confie-t-elle, c’est pour ça que le bouquin s’appelle « Devenir Gilet jaune », nous sommes devenus Gilets jaunes dans ce mouvement. Certains copains qui étaient garagistes sont devenus lecteurs de la Constitution, certains sont devenus féministes alors que ce n’était pas leur préoccupation, certains sont tombés amoureux, ce qui est mon cas, nous sommes devenus dans ce mouvement et ça a été une expérience de vie extraordinaire, vraiment porteuse de joie et d’espoir ».
Alors comment de parfaits inconnus ont-ils pu partager un tel bonheur ? « Il y a la lutte bien sûr, il y a l’espoir que des jours meilleurs soient possibles, non pas dans un futur lointain mais ici et maintenant, plus encore il y a la conscience brutale et décisive que c’est dans le collectif que la vie porte un sens. Nous savons désormais, pour avoir été sur un rond-point, qu’il n’y a pas de bonheur individuel. » »
« Bien plus que la lassitude, le temps ou l’envie de faire autre chose, ce sont les violences policières qui sont avancées en tant que cause principale de cet abandon du gilet jaune. C’est notamment le cas chez Emmanuelle, 49 ans, « plus du tout mobilisée autour du mouvement. La répression est trop violente. » Même constat chez Cyril, 25 ans : « Lors d’une manifestation, j’ai été frappé puis interpellé place de la Bastille. J’ai été condamné à 1200 euros d’amende au lieu des 3 mois de prison ferme requis pour participation à un regroupement en vue de commettre des dégradations. Depuis, je n’ai plus du tout participé à une manifestation car la crainte de la répression est beaucoup trop forte. J’étais le seul à participer aux manifestations, car 99 % de mon entourage avaient peur des violences. »
Il en va de même pour Frédéric, solidaire du mouvement mais qui ne va plus sur terrain, « pour une unique raison, ne pas revenir d’une manifestation avec des séquelles physiques. »
Voici un film sur les Gilets Jaunes produit par des Gilets Jaunes. Il est gratuit et visible par ici https://www.youtube.com/watch?v=f6CMIkgKdXM
Économie
Traduction simultanée du message de Veran: « On a autre chose à faire que de nourrir tout le monde, faites le à notre place ».
Pour rappel, en février 2021 plus de 2,1 millions de personnes bénéficient de cette aide soit 25% de plus que l’année précédente.
Il est évident qu’on ne peut que saluer l’investissement des bénévoles et des donneurs. En revanche, on ne peut pas accepter que le gouvernement présente cela comme une solution alors que les prix explosent et que l’industrie agroalimentaire se gave.
alerte générale
Vous vous Souvenez peut-être d’eux:
#martinez de la CGT Confédération Générale du Travail
ils sont #silencieux et #absents alors que:
les français perdent en pouvoir d’achat
réforme assurance chômage
salariés sanctionnés puis licenciés pour ceux qui n’ont pas voulu céder au chantage du monarque!
sont-ils restés à la plage?
#anticapitaliste #antifasciste
HALLUCINANT LES PROPOS
Les macronistes vont bientôt demander aux manifestants de les remercier de ne pas ordonner de tirer pour tuer.
#LREM #GiletsJaunes #macronie #GJ
REMI FRAISSE : 46 000 EUROS, LE PRIX D’UNE VIE SELON LA JUSTICE
– L’Etat est condamné pour « responsabilité sans faute » dans la mort du jeune écologiste –
Le 25 octobre 2014, Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, était tué par le tir d’une grenade explosive de la gendarmerie. En pleine nuit, sur le site d’un projet de barrage destiné à l’agriculture intensive, les forces de l’ordre avaient tiré des dizaines de munitions mortelles contenant du TNT sur une foule d’opposants. Rémi était mort, la colonne vertébrale arrachée par une de ces armes.
Depuis 7 ans, la famille du jeune homme se bat pour obtenir justice. L’affaire a été classée méthodiquement par toutes les juridictions, alors que le gendarme auteur du tir a été identifié. Jusqu’à la Cour de Cassation, plus haute institution judiciaire, qui a prononcé en mars dernier un « non-lieu ».
Ce jeudi, le tribunal administratif de Toulouse, saisi par la famille, a admis la responsabilité de l’Etat. Contrairement au pénal, cette procédure n’attaquait pas un ou des individus, le tireur ou sa hiérarchie, mais une institution, à savoir l’Etat. Ce tribunal estime donc que l’Etat est « civilement responsable des dégâts et dommages » cette nuit là. Donc de la mort de Rémi Fraisse. Les magistrats appellent cela une « responsabilité sans faute ». Un jugement en demie teinte.
Comble de l’horreur, le tribunal souligne qu’il a « retenu une imprudence fautive commise par la victime de nature à exonérer partiellement l’Etat de sa responsabilité à hauteur de 20 %». Rémi est donc responsable à 20% de sa propre mort, et l’Etat à 80%. Rémi s’est opposé à un projet destructeur. Il a défendu la nature. La faute est du côté de la victime, même si la responsabilité incombe aux pouvoirs publics.
Verdict : l’Etat est condamné à indemniser la famille de Rémi Fraisse à hauteur de 46 400 euros. Sur quelles bases ? Avec quel barème ? Mystère. 46 000 euros. Le prix de la vie d’un jeune homme de 21 ans.
Fachos
L’état montre les crocs quand on touche à l’ignominie de la médiatisation.
LA POLICE : SERVICE D’ORDRE DES MÉDIAS ET DES FASCISTES
L’espace public privatisé pour Cnews et l’extrême droite ! C’est littéralement ce qui s’est passé ce mercredi matin à Lyon. Dans le quartier de la Guillotière, le politicien fasciste Jordan Bardella devait animer une émission de la chaine d’extrême droite Cnews dans un quartier populaire de la ville. Émission du présentateur Morandini poursuivi pour corruption de mineurs
L’Etat a déployé des centaines de policiers armés, compagnies d’interventions, gendarmes, CRS et BAC pour privatiser le quartier, chasser ses habitants, et créer une nasse autour de l’émission de propagande. Oui, l’argent public sert à protéger la propagande fasciste, en France, en 2021.
La population du quartier ne s’est pas laissée faire. Slogans, pétards, œufs, et même quelques feux d’artifices tirés par des membres du groupe « Les Daltons », en tenues rayées de prisonniers.
Ce qui n’a pas empêché le minable roquet fasciste, bien entouré par une armée de policiers et de vigiles, de menacer les habitants, qualifiés de « racailles » et « d’ultra-gauche ». Les choses sont parfaitement claires : ce sera eux ou nous !
Commentaires de lecteurs
Un lecteur :
« pétage de plomb chez le GJ… vocabulaire inapproprié. totale exagération. incroyable mauvaise foi. personne ne sera d’accord avec vous sur ce coup là. attention, depuis un certain temps vous rejoignez les ultra gauchistes, ce sont eux les vrais fachistes. encore une fois, vous faîtes du gloubi boulga et là… faudrait peut être réaliser que vous vous coupez de la population qui ne soutient absolument pas vos thèses gauchistes. être GJ n’implique pas forcément d’être de l’ultra gauche. vous avez pas assez mangé avec les anti fa???? »
Réponse d’un autre lecteur :
« Pétage de plomb chez une fasciste refoulée qui soutien systématiquement toutes les idées et mouvements d’extrême droite dénoncées sur cette page et retourne vulgairement les valeurs. Ceux contre qui vous êtes en croisades dénoncent le racisme, le sexisme, la xénophobie qui, au-delà d’oppressions en soit, divisent notre camps social (ceux et celles d’en bas) et sert de diversion pour pointer certaines populations en les essentialisant pour éviter de cibler le pouvoir (la bourgeoisie et l’État à son service). Selon celine Alexandra chercher à voir notre classe sociale comme diverse pour l’unir contre le système capitaliste qui nous oppresse toutes et tous c’est se couper de la population (je cherche encore la logique de ce genre de propos effarant). Car, il vous a peut-être échappé que dans les classes populaires il y a des personnes racisées, des femmes, des personnes LGBTQI, des sans papiers, des personnes de confessions religieuses diverses (notamment musulmanes ou juives)… toutes ces personnes composent notre camps social, quand elles se mettent en lutte contre les oppressions/exploitations qu’elles subissent elles comptent parmis nos camarades et tous les mouvements d’extrême droite et neo-fascistes qui les ciblent sont à combattre fermement (vous compris apparemment). Et encore on ne parle même pas des régimes revendiqués par l’extrême droite (autoritaires, liberticides, excluants, béliqueux, Antisociaux..mais toujours bourgeois et capitalistes) très loin de valeurs que je pensais prônées par les GJ : justice sociale, liberté publique, démocratie réelle… Va falloir réviser un peu ou faire enfin votre coming out chez Zemour ou autre marcheur au pas de l’oie.
Ni fascisme, ni capitalisme !
Égalité sociale totale et pouvoir populaire ! »
IL Y A QUELQUE CHOSE DE POURRI DANS LA 5ÈME RÉPUBLIQUE
Via AFA Paris-Banlieue
« Il y a quelque chose de pourri dans la 5e république.
Il y a quelque chose de pourri dans un pays où les présidentielles sont devenues une vaste campagne de haine contre les musulmans et les étrangers.
Il y a quelque chose de pourri dans un espace médiatique détenu par 5 milliardaires, où les journalistes sont devenus les chargés de com d’un candidat ouvertement raciste.
Il y a quelque chose de pourri dans un pays où les noyades de migrants sont devenues normales. Où l’on s’habitue à apprendre la mort, sur les côtes françaises, d’enfants, de femmes enceintes, d’hommes qui ont traversé le pire.
Il y a quelque chose de pourri dans un pays où des attentats d’extrême droite sont régulièrement déjoués. Où les bandes d’extrême droite s’attaquent à des rassemblements féministes. Tandis que dans le monde on tue au nom du grand remplacement.
Il y a quelque chose de pourri dans un pays où la police assassine régulièrement des non-blancs. Où la vérité, la justice doivent être constamment exigées pour Lamine, Amine, Adama. Pour Yanis, Ibo et Sabri. Où il faut se battre pour vivre dignement.
Il y a quelque chose de pourri dans le macronisme en plein délire autoritaire.
Où les lois liberticides s’enchainent pour mieux couvrir une police fascisante qui commet des violences d’État quotidiennes. Où l’avancée de la pauvreté se conjugue avec un déchainement raciste dans l’appareil d’État.
Peut-être y a-t-il quelque chose de pourri avec la république ?
Car la possibilité du fascisme ne sort pas de nulle part.
C’est dans le pays où il n’y a pas si longtemps on déportait des juifs vers les camps, où l’on noyait les algériens, c’est dans ce pays qu’on parle tranquillement de grand remplacement et de remigration. Qu’on parle d’interdire le foulard, qu’on débat de la taille de la jupe des filles, qu’on évoque l’interdiction de l’abattage rituel.
Face à cela, une grande riposte doit s’inventer collectivement. Il nous faut faire bloc.
Faire bloc ce n’est pas se résigner à la catastrophe, se dire qu’après Trump il y a eu Biden et attendre que le pire passe. Faire bloc ce n’est pas non plus rejouer l’union de la gauche et espérer être sauvé par l’antifascisme des dimanches électoraux, en passant des alliances avec ceux qui ont tant contribué au désastre. L’antifascisme ne peut pas, ne doit pas être une excuse pour nous ressortir le parti socialiste et leurs sbires.
Faire bloc c’est essayer d’articuler les formes traditionnelles et les formes nouvelles du mouvement ouvrier. C’est inventer des alliances entre les mouvements, antiracistes, gilets jaunes, syndicaux, féministes et écolos, qui ont fait de ce pays le théâtre de la plus grande conflictualité sociale en Europe. Faire bloc c’est essayer de faire naitre et durer ces rencontres, d’imposer notre temporalité, d’inventer un autre monde, débarrassé des horreurs de celui-ci.
Faire bloc, c’est se rappeler que même si c’est mal parti pour notre histoire, même si l’obscurité augmente et que nos slogans sont en désordre, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.
Depuis quelques semaines, une riposte populaire se dessine face à l’avancée des fascistes. À Nantes on tente d’envahir le meeting de Zemmour, à Lyon on accueille comme il se doit Jordan Bardella et CNews à la Guillotière, à Marseille Zemmour réalise rapidement qu’il n’est pas le bienvenu au Panier et s’enfuit. Il faut comme souvent se mettre à l’école du mouvement réel.
Il est impératif que dans les semaines et les mois à venir, les fascistes nous trouvent partout où ils se rendent. A commencer par le meeting de Zemmour la semaine prochaine au Zénith de Paris. Il est impératif aussi, que notre camp se retrouve, et parvienne à s’unifier pour inventer et préparer un monde débarrassé des tendances fascistes qui nous ont réunit aujourd’hui, où chacun et chacune puisse vivre dignement.
Et liberté pour les Dalton !
#BLOQUONSZEMMOUR #PARISANTIFA #FAIREBLOC #AUTODÉFENSEPOPULAIRE
(27/11) Bloc antiraciste contre les violences d’État
Leo Ks – NnoMan »
Sociologie
LES CLASSES SOCIALES SELON FRUSTRATION :
La lutte des classes peut-être, mais de qui parle-t-on ? Après tout « on est tous le bourgeois de quelqu’un » et « la classe ouvrière a disparu ». Contre ces clichés, nous avons choisi de revenir aux faits et de remettre de l’ordre dans ces catégories toujours plus actuelles :
LA BOURGEOISIE (de 1 à 5% de la population) :
La classe bourgeoise est la classe dirigeante dans notre système capitaliste. Elle cumule direction du travail via les entreprises, direction de l’Etat et direction des médias. Cette classe sociale regroupe les personnes qui possèdent les moyens de production et leur famille. C’est-à-dire, tous ceux qui ont du patrimoine financier et immobilier productif : posséder des logements que l’on loue à d’autres, et pas simplement posséder son propre logement. Mais aussi posséder un nombre d’actions conséquent qui nous donne une place dans les orientations stratégiques d’une ou plusieurs entreprises.
La bourgeoisie se reproduit à travers le temps. Naître dans la classe bourgeoise, c’est être assuré d’obtenir du pouvoir politique, économique ou médiatique. Dirigeant.e.s d’entreprise, hauts fonctionnaires, directrice et directeurs de maisons d’éditions et de journaux… mais aussi tous leurs ayants-droits, parents, enfants, amis, qui bénéficient du réseau et de l’entre-soi bourgeois.
Pour se reproduire et perpétuer son pouvoir, les bourgeois entretiennent un certain mode de vie : vacances dans des lieux de villégiature (Courchevel pour le ski, St Tropez ou l’Île de Ré pour la mer, etc.), lieux de sociabilité fermés (le club du Siècle, l’Union Interalliés, bars et salles de sport selects, etc.), lieux de vie (les beaux quartiers parisiens comme le 16e ou le 6e arrondissement, les centre-villes des grandes villes, Neuilly, Le Touquet, etc.). C’est ce qui lui donne une identité, souvent décrite dans des films ou des livres.
En France, la bourgeoisie domine dans plusieurs sphères à la fois : le secteur privé, via la direction des grands groupes, qui rassemble directement ou indirectement, via des filiales, près de 70% de la masse salariale du pays. Elle domine le secteur public via la direction des administrations et les écoles de hauts fonctionnaires, qui garantissent aux enfants de la bourgeoisie un accès rapide et direct aux postes de prestige. Elle domine le secteur médiatique, via la direction des maisons d’éditions et des médias. Parfois une même personne ou une même famille intervient dans tous ces domaines. On pense à Emmanuel Macron, un temps inspecteur des finances à Bercy puis banquier d’affaires chez Rothschild.
Cette domination garantit à la bourgeoisie des politiques qui lui sont favorables, que cela soit sur le plan fiscal (suppression de l’ISF, par exemple), du droit du travail (loi El Khomri) ou celui des privatisations, qui lui offrent du nouveau patrimoine à acquérir à peu de frais. Médiatiquement, ces opérations sont toujours décrites comme « nécessaires », « pragmatiques », alors qu’elles ont pour seul but d’augmenter les profits de la classe dominante.
Il ne suffit pas d’être riche pour être bourgeois : un joueur de foot rapidement enrichi ou un gagnant du loto ne font partie de cette classe qu’au prix de longs efforts d’intégration sociale, de placements financiers ou de changement de mode de pensée. Ils restent souvent toute leur vie des « nouveaux riches » aux yeux de la bourgeoisie.
Il existe au sein de la bourgeoisie des écarts immenses de revenus et de patrimoine : c’est dans cette classe que les inégalités sont les plus fortes, vu le niveau de richesse que certains peuvent y avoir ! C’est pourquoi les bourgeois n’ont souvent pas l’impression de l’être : ils connaissent toujours plus riche qu’eux. Et pourtant, ils ont plus en commun avec les milliardaires qu’ils jalousent qu’avec les travailleurs qu’ils méprisent.
LA SOUS-BOURGEOISIE (10 à 15% de la population) :
La sous-bourgeoisie est la courroie de transmission entre la bourgeoisie (ceux qui possèdent) et la classe laborieuse (ceux qui travaillent). Ses membres se distinguent par un niveau de qualification prestigieux et reconnu comme valorisant par la bourgeoisie, qui leur donne un niveau de revenu permettant la conduite d’une vie décrite comme bonne, et qui est considéré comme la référence pour l’ensemble de la population : consommation saine et vertueuse (manger sainement, voyager) et loisirs légitimes (les musées, le yoga, la vie nocturne). Considéré à tort comme « la classe moyenne », ce groupe ne se situe pas au milieu de la courbe des revenus, mais bien à l’une de ses extrémités, sous la bourgeoisie.
Les frontières entre bourgeoisie et sous-bourgeoisie sont poreuses. Pour autant, les sous-bourgeois ne possèdent pas les moyens de production. Ils les fructifient, les valorisent, les légitiment pour le compte de la bourgeoisie, et sont récompensés pour cela.
Le groupe des hauts cadres des secteurs privés et publics et des consultants organise un ordre économique et social favorable aux intérêts de la bourgeoisie. Directeur financier et DRH dans une entreprise organisent la main d’œuvre et les investissements de façon à maximiser le taux de profit des actionnaires. Hauts fonctionnaires, ministres et députés assurent des lois et des règles qui respectent la propriété privée des moyens de production et libèrent progressivement la bourgeoisie de ses obligations sociales et fiscales.
intellectuel et culturel favorable au maintien du pouvoir bourgeois sur nos vies : effacement de la lutte des classes dans les fictions et les journaux, criminalisation et culpabilisation de la classe laborieuse à la télévision, ou encore création de polémiques ou de débats favorables à l’extension du pouvoir bourgeois…
Cette sous-classe monopolise largement les places dirigeantes au sein de la politique ou du monde associatif : l’Assemblée nationale est composée à plus de 80% de cadres et de professions intellectuelles supérieurs. Avocats, cadres dirigeants ou médecins « représentent » au Parlement et dans les ministères le reste de la population. Coté associatif, les cadres sont nettement plus présents que les ouvriers.
LA CLASSE LABORIEUSE (80 à 90% de la population) :
La classe laborieuse regroupe les gens qui tirent l’essentiel de leurs revenus de leur travail, qui crée l’essentiel des richesses produites dans ce pays, ou bien qui sont, de gré ou de force, en recherche d’un emploi pour subvenir à leurs besoins. La classe laborieuse se définit par un niveau de revenu modéré qui ne permet ni d’être totalement à l’aise (ne pas se soucier du lendemain), ni de considérer l’argent comme un problème secondaire.
Les membres de la classe laborieuse sont en position subordonnée dans les rapports de production. Ils sont contraints par les ordres, les procédures, les règles établies par les cadres de la sous-bourgeoisie au profit de l’accumulation des richesses par la bourgeoisie.
Le plus souvent, on entend dire, à la télévision, à la radio, dans les débats politiques ou dans les livres, même les plus « de gauche », l’expression de « classes populaires ». Ce terme vague désignerait l’ensemble des gens qui ne seraient ni « riches », ni « moyens ». Pour la classe dominante, ce fut une façon, à partir des années 80, d’enterrer la classe ouvrière et de mettre fin à son existence politique et intellectuelle. Désormais, on désigne un tout vague et sans identité propre : le terme de « classes populaires » est ainsi problématique à la fois sociologiquement et politiquement.
D’abord parce que la classe ouvrière représente encore près de 20% de la population active. Contrairement à ce qu’on entend régulièrement, il y a encore des ouvrières et des ouvriers en France. Même si leur part dans la population baisse, en raison de la délocalisation d’une partie de la production manufacturière vers des pays où le prix du travail est moins élevé.
Ensuite parce que le groupe des employés et des professions intermédiaires est majoritaire dans ce pays, représentant respectivement 26 et 27% de la population active. Les employés sont celles et ceux qui n’ont pas le statut d’ouvrier, notamment parce que leur métier se situe dans le secteur des services et non de l’industrie. Les professions intermédiaires (institutrices, infirmières, travailleuses et travailleurs sociaux…) augmentent en nombre sans obtenir une part plus importante du gâteau. Le groupe des travailleurs indépendants, commerçants, artisans, fait partie de cette classe laborieuse : son nombre augmente parce qu’une partie des ouvriers et des employés sont contraints à « l’auto-entrepreneuriat » pour pouvoir travailler.
Enfin, parce qu’une bonne partie des cadres et des professions dites qualifiées font de fait partie de la classe laborieuse : ce sont aussi des gens qui tirent l’essentiel de leur revenu du travail, subissent une précarité financière, et sont de plus en plus soumis à des ordres venus d’en haut.
Nous parlons de « classe laborieuse » ( et non de « classes populaires »), pour rappeler deux choses :
1. L’unité de fait de cette classe sociale, malgré des différences certaines de revenus, de lieux de vie, de références culturelles, mais aussi de sexualité, d’appartenance raciale ou ethnique, d’origine géographique. Le professeur du secondaire et l’ouvrière ont peut-être des qualifications différentes, mais ils ont plus de points communs entre eux qu’entre le professeur du secondaire et le grand patron.
2. C’est bien le travail ou la nécessité de travailler qui lie ces personnes entre elles. Le dire, c’est rappeler la prédation que leur travail subit mais aussi le fait que celles et ceux qui créent les richesses dans le monde, ce sont elles et eux.
Médias
« Deux des journalistes de Livre Noir, Érik Tegnér et François-Louis de Voyer (l’intervieweur de leurs entretiens-fleuves) sont présentés par le Monde comme des proches de Marion Maréchal. « À 28 ans, le premier, qui détient 40 % du capital de Livre noir, a passé plusieurs années à l’UMP et chez Les Républicains, promouvant l’union des droites. […] Le second militait au côté de la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, au sein du cercle Audace, un club d’entrepreneurs proche de l’ex-députée Rassemblement national », écrit le Monde. (…) Maud Koffler, la rédactrice en chef du site, est une ancienne chargé des relations presse et de la communication de Jean-Frédéric Poisson. « On est de droite, c’est notre ADN », revendique Tegnér auprès d’ASI. »
De l’art de l’euphémisme. Un peu comme quand le Z. lui-même est présenté dans des grands médias comme un « polémiste », sans spécifier de bord politique. D’autres rajoutent « d’extrême droite » ce qui donnent au total : « polémiste d’extrême droite », ce qui au final décrit mieux la réalité objective.
« Proche des sphères néo-nazies » = « ultra-radical », donc.
Quelques unes de nos interventions sur Facebook
Les Gilets Jaunes ne doivent en aucune façon cautionner de près ou de loin le Z. ou des journalistes d’extrême droite comme Geoffroy Lejeune de Valeurs Actuelles ! Hélas, il semble que la confusion règne chez certains GJ et ici en l’occurrence la page Facebook GiletsJaunes-Coordination.fr : Le Portail Gilet Jaune
Notre commentaire sous une vidéo de Zemmour s’adressant aux GJ :
Bonjour, pourquoi relayez-vous cet individu ? Le faire c’est le cautionner (lui et ses idées), le légitimer, le banaliser. Vous ne vous en rendez pas compte ? Nous espérons qu’il s’agit de naïveté de votre part mais le résultat est le même ! C’est inacceptable ! En tant que Gilets Jaunes de Brest, nous nous désolidarisons totalement de ce genre d’initiatives qui salissent un mouvement social qui portait avant tout sur des revendications économiques, parce que les gens avaient du mal à assurer leur subsistance et non à mettre en valeur un nationaliste identitaire islamophobe, réhabilitateur de Pétain et du régime de Vichy, largement influencé idéologiquement par l’antisémite Charles Maurras d’Action Française. Le juif comme ennemi de l’intérieur étant remplacé dans sa rhétorique par le musulman, le migrant, la « racaille » de banlieue comme il dit ! Avec en point d’orgue le fantasme du « grand remplacement », concept paranoïaque emprunté à l’antisémite Renaud Camus. On ne peut pas ainsi tout mélanger et parce que, « chacun pense bien ce qu’il veut », « il dit pas que des conneries », « moi je prends à droite à gauche », diffuser tout et n’importe quoi, comme ce genre de tristes individus qui ne peut que salir l’image des Gilets Jaunes et décrédibiliser notre mouvement et son histoire si nous nous y associons de quelconque façon.
Notre commentaire sous une vidéo de G. Lejeune face à BHL :
Vous partagez une vidéo du fan de Zemmour Geoffroy Lejeune, qui bosse à l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs Actuelles. Celui-ci fût condamné le 29 septembre 2021 à une amende de 1 500 euros et au paiement de dommages et intérêts pour complicité d’injure publique à caractère raciste, à la suite de l’affaire de l’article de son hebdo contre Danièle Obono. Et tout va bien ? ça ne vous pose pas de problème ? C’est normal ? Vous n’avez pas l’impression de cautionner et légitimer par là un certain discours nauséabond ? ou du moins de le banaliser ? Et d’ainsi salir les GJ ?
Analyse
« C’est que dans un système où le but suprême est de gagner de l’argent, des milliardaires, parce qu’ils se sont approprié les appareils d’information, soient autorisés à employer au moindre coût salarial des jeunes gens et des jeunes filles mal formés incapables de fabriquer un produit plus élaboré et qui conditionnent l’information comme si c’était de la fast-food en barquette. »