Revue de presse au 22/11/2021 (spécial Gilets Jaunes)

Local


Récapitulons


3 ans déjà… rien n’a changé ! ou plutôt si, en pire…

Les prix n’en finissent plus d’augmenter : gaz, électricité, carburant, denrées alimentaires etc.

Les mesures fiscales de Macron ont bénéficié aux plus riches : ISF remplacé par l’IFI soit une perte de 3 milliards de recettes pour l’État, flat tax à 30 %, CICE passé en baisse de charges patronales, baisse de l’impôt sur les sociétés etc. Quand une baisse de 5 euros d’APL était imposée aux plus pauvres et que la refonte générale du système entraînait une baisse de celles-ci de 38,5€ par mois en moyenne (95€ pour les jeunes actifs). Les prix de l’immobilier continuent d’augmenter, en particulier dans les grandes villes, reléguant les moins fortunés toujours plus loin des centres-villes. Ainsi, « le 10 du mois, il reste 55€ en moyenne pour les Français les plus modestes ».

Jeudi 18 novembre, le secours catholique publiait son rapport statistique annuel sur la pauvreté en France : le chiffre de la population en précarité alimentaire a explosé en 10 ans. Ils étaient 2,6 millions en 2009. Aujourd’hui 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire sur l’année 2020. 57% d’entre-elles y allaient pour la première fois de leur vie. 27% déclarent ne pas manger régulièrement pendant au moins une journée complète.

En Fance, 1,1 million de logements sont vides depuis au moins deux ans , dont 300 000 dans les zones où l’offre ne peut pas répondre à la demande. En 2015 les journalistes Denis Boulard et Fabien Piliu avaient dévoilé que l’État détenait 11.1 millions de mètres carrés de logements et bureaux vacants. Selon les chiffres de la Fondation Abbé Pierre : 300.000 personnes vivent dans la rue, un chiffre qui a triplé en 20 ansEn 2020, 587 SDF sont officiellement morts dans la rue ou dans des abris de fortune selon le Collectif les Morts de la rue. De son côté, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, se réjouissait lors d’une déclaration au Sénat que la baisse des APL décidée par le gouvernement ait permis de faire « 1,1 milliard d’€ d’économies » !

« Ajoutez à cela la casse du code du travail et celle de l’assurance chômage appauvrissant et précarisant toujours un peu plus les plus fragiles. Rappelons que « quasiment 60 % des demandeurs d’emploi ne perçoivent pas d’allocation-chômage. Pour les autres, l’indemnisation moyenne est de 910€/mois. Si le chômage paie mieux que l’activité, alors l’activité a un sérieux problème de niveau de rémunération. » (Thomas Porcher) ; et qu’il y a 13 fois plus de chômeurs que d’emplois vacants en France. On comprend alors toute l’ignominie des discours culpabilisant les chômeurs et des dernières mesures annoncées par Macron visant à les contrôler plus encore pour les faire accepter le premier boulot venu (mal payé, conditions de travail dégradées, précarisé, en CDD etc.) : « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active d’emploi et l’acceptation d’une offre raisonnable d’embauche verront leurs allocations suspendues. ».


9 millions de pauvres en France

Les services publics dans leurs ensemble ont été dégradés, ouverts à la concurrence, privatisés ou en voie de l’être (SNCF, EDF etc.). L’hôpital est toujours en sous-financement (4 milliards d’euros d’économies sous le quinquennat Macron). Pire, des lits continuent d’être supprimés ! Parallèlement, le ministère de l’Intérieur a commandé 90 nouveaux blindés et son budget a été augmenté de 1 milliard d’euros en 2021, comme pour anticiper de futurs troubles sociaux…

À contrario, les grands groupes ont largement profité des aides d’État pendant la pandémie et maintenant certains comme Total, de la remontée des cours des hydrocarbures, en particulier de la flambée du gaz et du pétrole, avec un bénéfice net multiplié par 23 sur un an, pour s’établir à 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre 2021. Et les Pandora Papers et autres (Panama Papers – Voir aussi : « CumEx Files » : un pillage fiscal à 140 milliards d’euros, quatre banques françaises dans le viseur du fisc etc.) ont révélé l’ampleur de l’évasion fiscale mondiale.

De plus, « selon un rapport publié par l’ONG Oxfam le 5 novembre les 1 % les plus riches de la planète (…) rejetteront 70 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an d’ici à 2030 si leur consommation se maintient. Au total, cela représentera 16 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, contre 13 % des émissions en 1990. Durant la même période, les 50 % les plus pauvres rejetteront en moyenne une tonne de CO2 par an. ». Mais les 7 pays riches les plus émetteurs de gaz à effet de serre préfèrent dépenser 2,3 fois plus d’argent pour repousser les migrants que pour le climat pendant que les prix du blé au 11 novembre 2021 sur les marchés boursiers européens avaient augmenté de 55 % par rapport au début de l’année 2021. Ce qui laisse entrevoir des famines dans les pays « du Sud » et un appauvrissement du consommateur accéléré dans ceux « du Nord ». De plus, les chaînes logistiques au niveau mondial restent « grippées » et des pénuries subsistent, notamment sur les semi-conducteurs, ce qui contribue également à des hausses de prix.

Face à ce constat alarmant, il est plus que jamais nécessaire de nous recentrer sur des revendications économiques collectives et de ne pas nous laisser détourner par toutes sortes de dérives identitaires excluantes ou autres théories fumeuses voire délirantes sur la pandémie, les vaccins, où chacun amène sa théorie personnelle. Un mouvement social dépend de ce que l’on y insuffle, alors n’hésitez pas à venir contribuer en apportant vos idées d’émancipation sociale.

 

Gilets Jaunes Brest

 

Lire aussi : Huit chiffres ou graphiques pour comprendre l’étendue de la pauvreté en France – FRANCE INTER



Les Gilets jaunes de Brest manifestent ce samedi 20 novembre 2021

Le pouvoir d’achat est au cœur des revendications.

Le #PassSanitaire nous n’en voulons pas LIBERTÉ RÉSISTANCE


 


Retrouvez ici tous les articles de presse parus avant la manif du 20/11/2021 à Brest la concernant

« L’important est que les gens puissent fêter ce troisième anniversaire samedi. L’appel qu’on a écrit est recentré sur des questions économiques en écartant les discours antivax marqués parfois par des théories de complot délirantes. Ce serait bien de se recentrer sur des choses basiques : le pouvoir d’achat et les libertés publiques. Je pense que dans la lignée du mouvement ouvrier peut renaître un mouvement de masse sur des principes économiques. Les gens ne veulent pas de chef mais, sur le long terme, on ne peut pas faire l’économie d’une organisation. »



Après la manif



Mouvement trans-identité, en lutte, rassemblé place de la Liberté à Brest, ce samedi 20 novembre


VIDÉO



Happening du Planning Familial de Brest au marché Saint-Louis, sur le thème de la Servante écarlate (roman de Margaret Atwood), dans le cadre de la semaine brestoise contre les violences faites aux femmes et aux filles ✊


Belle action samedi 20 novembre à Morlaix !

#Droitaulogement

Nous étions présents à Morlaix aujourd’hui pour défendre l’accès au logement pour toutes et tous !



Cette semaine il y avait aussi un RASSEMBLEMENT « contre la précarité dans l’animation : en grève le 19 novembre ! » vendredi 19 novembre à 10h place de la Liberté à BREST 


Ce LUNDI 15 NOVEMBRE place de la Liberté à BREST :

RASSEMBLEMENT FESTIF POUR LA « FIN » DU PASSE SANITAIRE (Terrasse sauvage et déambulation aux flambeaux)


Les banderoles de tête


La fanfare



Hier, dans le cadre de la campagne internationale de désobeissance civile #CollapseTotal, trois membres du groupe Extinction Rebellion Brest ont réalisé des « Rebellion of One », entravant l’accès à une station de @TotalEnergies sur le Boulevard de l’Europe et aux alentours jusqu’à l’intervention des Forces de l’Ordre.

Les #RebellionOfOne sont effectuées depuis plusieurs mois partout dans le Monde par le collectif écologique international Extinction Rebellion : https://extinctionrebellion.fr/campagnes/rebellion-of-one/

Cette campagne est aussi la première d’un collectif internationale d’ONG luttant contre la crise climatique et l’effondrement de la biodiversité : l’Accord de Glasgow. Cette plateforme de coordination d’actions de désobéissance civile réunit 200 ONG de 54 pays différents.

Cette version brestoise de la #RebellionOfOne avait pour but de marquer notre solidarité avec les militant.e.s des pays du Sud (ou #MAPA pour « Most Affected People and Areas ») qui sont à la fois les moins émettrices de gazs à effet de serre et les plus impactées par les conséquences des politiques et des modes de vie des pays riches.

« M. le Président Emmanuel Macron, vos intérêts économiques mettent en cause des millions de vie. S’il vous plaît, ne nous envoyez pas en enfer » Hilda Flavia Nakabuyé – Fridays for Future – Ouganda

https://blogs.mediapart.fr/…/faites-que-nos-vies…

En Ouganda et en Tanzanie, le projet de champ de pétrole #Tilenga met en danger les espèces du plus ancien parc naturel du pays. Le projet de pipeline #EACOP traversera l’Afrique de l’Ouganda à la Tanzanie, afin d’amener le pétrole de Tilenga jusqu’à l’océan indien. Pour ce second projet de Total, les gouvernements concernés sont actuellement en train d’exproprier 100 000 personnes.

100 000 agriculteurs qui n’ont que leur terre pour vivre sont privés de tout moyen de subsistance le plus souvent sans aucune compensation :

(Un article de Ouest-France sur ce sujet)

https://www.ouest-france.fr/…/climat-le-mega-projet…

Le projet de pipeline est protégé par les armées ougandaises et tanzanienne, armées formées par l’armée françaises. Les personnes expulsées de leurs terres qui osent protester ou s’exprimer publiquement sur le sujet sont menacées de mort, comme le montre cette enquête des Les Amis de la Terre France : (Vidéo – 3 min) https://www.amisdelaterre.org/un-cauchemar-nomme-total/

Mais TotalEnergies ne parviendra pas à nous faire taire !!

#CollapseTotal #TotalCollapse #TotalMent #GlasgowAgreement

#extinctionrebellion YouthForClimate France #AttacFrance #GreenpeaceF Nakabuye Hilda Flavia Namugerwa Leah Vanessa Nakate 350 France Fridays For Future – Uganda Glasgow Agreement



Bonjour 🙂 !

Voici la pétition qui fait suite à notre article dans le Télégramme : https://www.letelegramme.fr/…/a-brest-l-alternative-ubo….

Flashez le QR ou passez par le lien pour les portables 😊 : https://docs.google.com/…/1FAIpQLSfNEIIBtSkNMf…/viewform

Merci à vous !


PRIVATISATION DE L’HÔPITAL PUBLIC, LA SUITE

 

Vous les reconnaissez ?
Ce sont 2 salariées brestoises de l’entreprise Happytal, à l’hôpital Morvan.
Cette entreprise française est le leader dans la conciergerie à l’hôpital et en EHPAD. La conciergerie à l’hôpital ; Happytal ; Quesako?
La conciergerie à l’hôpital est un concept en vogue dans le monde néo-libéral de la destruction de nos services publics. Présenté sur son site officiel comme un moyen d’aider les patients hospitalisés, voir comme un moyen de leur apporter du sourire, ce concept est en fait une porte grande ouverte à la privatisation de la santé.
En effet, cette entreprise privée commence à grapiller sur les fonctions du personnel public. Tout cela dans les lieus publics (hôpital, EHPAD), avec l’approbation des directions.
Il s’agit ici uniquement de profits. De profits réalisés sur la destruction du service public.
Il se passe ici exactement la même chose qu’avec la SNCF ou d’autres services publics en leur temps. A savoir que l’état poursuit sa destruction programmée de l’hôpital public depuis 40 ans, et qu’il juge maintenant cette destruction suffisamment aboutie pour que des services privés viennent pallier au service public qu’il a lui même dégradé.
Happytal propose donc maintenant ses services dans nombre de structures publiques. Sur leur site, ou leur page Facebook, vous ne trouverez évidemment que des sourires, des sourires, encore des sourires, des remerciements, des congratulations, etc… bref, plein de joies, de choses géniales, d’aide précieuse apportées aux patient.e.s
Mais dans la réalité, c’est plutôt escroquerie et mauvais genre.
Happytal prétend recueillir le consentement éclairé des patient.e.s.
Pour qui a déjà travaillé dans un service hospitalier, il est facile de comprendre la supercherie. La moyenne d’âge dans ces services est élevée, les patient.e.s souvent dans des positions vulnérables. Tout concours à ce que ce consentement ne soit ni libre ni éclairé. Qui plus est, les agents de cette entreprise choisissent souvent les personnes les plus à même de signer leur dit consentement, donc les plus vulnérables, ce qui est relaté par les témoignages de nombreux soignant.e.s.
Happytal prétend être irréprochable. Pourtant d’autres témoignages relaient d’autres informations peu envieuses pour l’entreprise : certains agents font signer des papiers à certaines patientes en voie d’accoucher afin d’obtenir une chambre seule, quand bien même le service ne comporte aucune chambre double. Arnaque encore!
Et Happytal s’engouffre encore un peu plus dans la brèche en proposant des services comme de la nourriture, des libres, etc. aux patient.e.s hospitalisé.e.s. Alors que cela relève de la fonction d’agents publics qui ont été mis au chômage.
Ainsi des agents privés se retrouvent dans les services, recrutés sans problème, avec l’aval des directions hospitalières, quand bien même ces directions hospitalières rognent sur leur propre personnel soignant qui court de plus en plus chaque jour et s’épuise à la tache.
De la même façon que l’hôpital public n’a éprouvé aucune difficulté à embaucher des agents de sécurité à l’entrée de leur services lors de l’instauration du pass sanitaire, le tout pour 720 millions d’euros par an, les directions syndicales ne trouvent aucun problème à créer des partenariats avec ces entreprises privées qui n’ont rien à faire là et n’ont d’autre but que de faire des profits.
Quand dans le même temps le budget de l’ONDAM de la dernière année a été grèvé de 900 millions d’euros. Quand dans le même temps l’état a fermé 5700 lits en 2020, en pleine épidémie de COVID. Quand en même temps les mesures restrictives comme les confinement sont en grande parties liées au manque de lits et de soignant.e.s généré par une politique néolibérale. Cherchez l’erreur.

Iona et Aurélie, nos #HappinessMakers du CHRU de Brest Hopital Morvan, vous présentent aujourd’hui la collection Automne/Hiver 2021 de nos mugs. 😍

Alliant mignonnerie et raffinement, ils s’accorderont parfaitement avec vos thés, cafés et chocolats chauds pour un moments cosy 🥰


MÉPRIS NEO LIBÉRAL!!
Les entreprises ont des difficultés à embaucher depuis plusieurs mois. C’est le thème de cet article du Ouest France de la semaine dernière. Mais derrière cette annonce de manque de personnel, un message néo-libéral abjecte.
En effet, parole est donnée à la responsable d’une agence d’Interim à Landerneau. Cette dernière dépeint une vision des chercheurs d’emploi peu reluisante. Selon elle, les jeunes seraient « peu fidèles », « ne voudraient pas s’investir », « papillonneraient », …
Jusqu’à lâcher : « Aujourd’hui, qui veut vraiment travailler? ». On touche le summum de l’article de bonne conscience bourgeoise néo libérale.
Ce que ne dit pas cet article, c’est ce qu’il se passe depuis des décennies dans le monde du travail. La crise COVID a permis de mettre en évidence, s’il fallait encore en douter, le manque de considérations porté à de nombreux métiers dans notre société. Ce manque de considération se constate autant dans les bas salaires que dans les conditions de travail dégradées. Cela abouti à un appauvrissement des masses, à une précarité sociale et sanitaire, à des dépressions et des suicides.
Mais cet article préfère parler de la fainéantise de la jeune génération.
De notre côté, nous portons le message inverse : heureusement que les jeunes refusent ces boulots de merde ! Heureusement qu’ils ne se précipitent pas les yeux fermés vers l’abattoir du marché du travail !
Finalement, peut être que l’individualisme croissant, tant décrié dans notre monde contemporain, pourrait se retourner sans le savoir contre le capital ? Qui sait.
En tout état de cause, il est plus que temps de continuer à leur dire merde à tout ces bien pensants. Continuons à refuser l’exploitation. Continuons à réclamer une énorme revalorisation salariale et de meilleures conditions d’exercice de notre travail. Et qu’ils ravalent leurs foutaises !!



National



Manifestation Gilets Jaunes à Paris le 20 novembre 2021

Par Serge D’IGNAZIO (Ouvrier/Photographe)
 
+ contributions spécialement pour ce troisième anniversaire des GJ : dessins, photos de livres parus sur les GJ, articles (avec notamment « L’histoire ne repasse pas les plats » tiré du dernier numéro du mag Ahou)

🔥 🔴 🇲🇫 De nombreuses charges des forces de l’ordre ont eu lieu sur les manifestants à Paris.

Les forces de l’ordre ont confisqué la banderole (très dangereuse).

Via: clément lanot

#Paris #ViolencesPolicieres #FDO #GJ


🔴GUADELOUPE : NOUVELLES NUITS D’ÉMEUTES ET DÉPLOIEMENT RÉPRESSIF MILITARISÉ

 

– Le gouvernement en guerre contre la population guadeloupéenne –

 

La Guadeloupe entre dans sa 7ème journée d’agitation. Le mouvement de grève qui se construisait autour de l’opposition au pass sanitaire est en train de se transformer en véritable insurrection généralisée alors que l’État colonial s’engage dans sa mécanique répressive.

 

Sur l’île, depuis le 19 novembre, un nouveau couvre-feu de 18H à 5H du matin a été décrété par la préfecture. Celui-ci intervient seulement quelques jours après la fin d’un autre couvre-feu, pseudo-sanitaire, qui se terminait le 15 novembre, date du début de la mobilisation. Sur place les forces de l’ordre se déchaînent et les violences policières se multiplient. Les vidéos de tirs de gaz lacrymogène et les passages à tabac de manifestants qui circulent sur les réseaux sociaux viennent étayer les témoignages. Les gendarmes mobiles ont été filmés, tirant des grenades explosives GM2L depuis leur convoi roulant.

 

Les blindés de la gendarmerie nationale sont utilisés et des véhicules de l’armée transportent les compagnies anti-émeute sur tout le territoire. Des dizaines d’arrestations ont déjà eu lieu. Moins de 24h après l’annonce du ministre de l’intérieur qui avait promis d’envoyer 200 forces de l’ordre supplémentaires pour « prêter main-forte » aux milliers de contingents déjà présents sur l’archipel, les premiers renforts étaient acheminés par voie aérienne.

 

Un déploiement express mais la gestion sécuritaire ne s’arrête pas là. Suite aux nouvelles émeutes à Pointe-à-Pitre, nouvelle annonce de Gérald Darmanin : pour écraser la révolte, une cinquantaine d’agents surentraînés et surarmés du RAID et du GIGN vont rejoindre les forces d’occupation. Des brigades spécialisées dans l’antiterrorisme et le grand banditisme intervenant lors de prises d’otages vont être utilisées pour des opérations de maintien de l’ordre. Un délire répressif et une certaine idée du « dialogue social ». Autrement dit, l’Etat envoie des moyens immenses en un temps record alors que l’île n’a pas de moyens sanitaires ou sociaux depuis des années.

 

Cependant les guadeloupéens ne décolèrent pas. La batterie de mesures sécuritaires successives du gouvernement ont même renforcé la détermination du mouvement. La plupart des axes de circulation sont barricadés, donc impraticables. Parfois des clôtures ou des palissades de chantier ont été soudées entre-elles, du béton est coulé à même la route. La police ne passe plus.

 

Depuis plusieurs nuits à Pointe-à-Pitre, les infrastructures coloniales sont neutralisées : local LREM, banques, magasins de grande distribution sont détruits ou pillés. Les distributeurs automatiques sont arrachés à coup de tractopelle tandis que la gare routière est littéralement partie en fumée. Un commissariat de police et une armurerie auraient été dévalisés par les insurgés. La misère sociale et les difficultés économiques organisées par les politiques coloniales ont fini par faire déborder le vase en Guadeloupe. Et le brasier de la révolte n’est pas prêt de s’éteindre. Le peuple guadeloupéen semble s’organiser pour tenir le siège.

🔥 NUIT INSURECTIONNELLE EN GUADELOUPE CONTRE LE PASS SANITAIRE

– île paralysée, incendies et autoreductions –

➡️ Dans la soirée de jeudi à vendredi, le mouvement d’opposition au pass sanitaire a pris une tournure insurrectionnelle en Guadeloupe. Désormais certains trajets sont devenus impossibles à effectuer dû à l’augmentation exponentielle de barrages routiers. Des images sur la toile montrent des manifestants qui s’emparent d’engins de chantier, vidéos qui évoquent les moments inoubliables du soulèvement des gilets jaunes.

➡️ Scènes d’émeute à Pointe-à-Pitre où les incendies et les autoréductions se sont multipliés tout au long de la nuit pendant que les flics désertaient la ville. Aujourd’hui les pompiers et infirmiers sont toujours en grève et l’île est quasiment à l’arrêt.

➡️ Une situation devenue totalement incontrôlable pour l’État colonial qui a annoncé via son ministre de l’intérieur le renforcement du dispositif de répression qui est déjà conséquent sur place. Les autorités prévoient l’envoi de 200 gendarmes et policiers supplémentaires dans les prochains jours. Une annonce qui arrive alors que la journée d’hier a été marquée par l’utilisation des blindés de la gendarmerie nationale.

Engins de chantier subtilisés, feux de joie, blocages, pillages, affrontements et déploiement policier ahurissant pour mâter la révolte. La situation risque de se trendre dans les jours à venir. Force aux guadeloupéens et guadeloupéenes en lutte contre le régime autoritaire !

Soutien aux DOM TOM✊


Tout notre soutien aux Guadeloupéen·nes qui luttent pour la fin du pass sanitaire et une amélioration des conditions de vie (eau, santé, vie chère…) et auxquels l’État ne répond que par la violence.


C’est moi ou c’est plus facile d’envoyer des policiers et des blindés en #Guadeloupe que des soignants, des masques ou de l’oxygène ?


⚙️ À BAS LES CADENCES INFERNALES !

Le procès en appel du couple Fillon a lieu en ce moment. Leur avocat a décrit la charge de travail insoutenable : Pénéloppe Fillon pouvait « ouvrir jusqu’à 30 enveloppes par jour ».

A 8 heures de travail par jour, ça nous fait des pointes à 4 enveloppes par heure. A 6 heures de travail, on monte à 5 enveloppes par heure les jours de rush ! Un travail harassant pour seulement 1,15 million d’euros. Ces cadences infernales donnent le frisson.

Rappelez vous que Fillon, comme le reste de la classe politique, considère qu’il faut reporter l’age de départ en retraite, augmenter le temps de travail, réduire l’allocation chômage et détruire le code du travail car « les français ne travaillent pas assez ».


Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique s’étonne de l’attentisme du gouvernement en matière de lutte contre la corruption.
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L’expérience de la désobéissance, c’est l’expérience de l’irremplaçable. Car « si je ne suis pas moi, qui le sera à ma place »? interrogeait Thoreau, le philosophe et poète américain qui a été le premier à écrire sur la désobéissance civile.
Personne ne peut désobéir à notre place, on est les seuls à pouvoir se mettre au service des autres devant les injustices du monde. On a des devoirs envers soi de désobéissance pratique, c’est une manière de se respecter soi-même. Se soucier de soi-même, c’est être unique pour bien se soucier des autres et du monde.


Gilets Jaunes



3 ans des gilets jaunes
Plus de justice sociale, fiscale et environnementale ✊
Une vie digne pour tous ✊

vidéo


LYON – TROISIÈME ANNIVERSAIRE DES GILETS JAUNES

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Blocage de la raffinerie de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône depuis ce matin contre l’augmentation des prix et le pass sanitaire, trois ans jour pour jour après le début du mouvement des gilets jaunes.

🎥 RSI Live

#GJ #GiletsJaunes #blocage #PouvoirdAchat


Blocage de la zone d’activité de Signes dans le Var près de Toulon contre l’augmentation des prix et le pass sanitaire, le jour du troisième anniversaire du mouvement des gilets jaunes.

🎥 RSI Live

#GJ #GiletsJaunes #PassSanitaire #taxes


Bon anniversaire les #GiletsJaunes !

3 ans aujourd’hui qu’une partie du peuple s’est levé dans la fraternité pour la justice fiscale et sociale, la démocratie, la liberté et la dignité.

3 ans que nous récoltons en retour menaces, violences, répressions, mépris et insultes.

Mais nous sommes toujours là et ne lâcherons RIEN !

À tout à l’heure pour quelques surprises…

#SyndicatGJ #antipass


Les Gilets Jaunes rappellent aux candidats des #presidentielles2022 qu’ils ont subi une répression sans précédent dans la Cinquième République : des dizaines de civils innocents ont été éborgnés, des milliers d’autres ont été blessés et incarcérés. Nous exigeons une réforme intégrale de la police, à commencer par la suppression de l’IGPN et le retrait des armes de guerre pour encadrer les manifestations citoyennes.

Le boxeur Christophe DEttinger, héros des Gilets Jaunes, se débat encore aujourd’hui dans des procédures judiciaires.

#ViolencesPolicieres #3ans


Nous relayons ici ce document très bien fait de revendications GJ publié sur LETTRE OUVERTE DU 17 par Le Collectif « Gilets Jaunes Montélimar-Sud » et L’Associalion « 17 Nuances Jaunes »


Un jour, les gilets jaunes seront des héros …

Si vous écoutez les faiseurs du débat public, les gilets jaunes ne sont que des abrutis complotistes, factieux, violents, terroristes et fascistes en puissance. Ils sont des agents du chaos vociférant leur colère aveuglément tels des poulets sans tête. Surtout, et contrairement à ceux qui ont « réussi », ils ne sont « rien ». Rien d’autres en tout cas qu’un ramassis de simplets qui exprimaient certes quelques plaintes légitimes, mais qui sont bien trop ignorants pour appréhender la complexité de la société. Seule une poignée d’élus peut prétendre réfléchir à la grande marche du monde. Ce ne sont tout de même pas des « gars qui fument des clopes et roulent au diesel » qui vont leur apprendre la vie. Après l’expression « le mouvement s’essouffle ! » répétée en cadence dès les premières semaines de la mobilisation, ils sont trop heureux de pouvoir affirmer sans sourciller que tout cela est fini, terminé, loin derrière nous.

Tout ce récit n’a qu’un temps. Il ne vaut que parce que les dominants ont temporairement réussi à se maintenir au pouvoir. Il faut bien diaboliser les gilets jaunes pour justifier les éborgnements et les mains arrachées. Une démocratie qui mutile des innocents, ça sonne un peu faux. Mais ils ont beau jouer leur meilleure partition, les instruments sont désaccordés. Et le public est toujours plus nombreux à vouloir se boucher les oreilles pour échapper à la cacophonie ambiante.

Ces violentes attaques ne sont que les derniers soubresauts d’un système qui vit ses dernières instants (qui à l’échelle de l’Histoire peuvent néanmoins durer encore quelques années !). Il tire ses dernières flèches empoisonnés pour se persuader qu’il a encore le pouvoir. Celui de nuire à tous ceux qui lui faisaient confiance et qu’il a trahi. Une ultime pulsion de domination, une dernière sensation d’ivresse avant de sombrer. Le risque est qu’il nous emporte tous avec lui dans sa chute.

Mais le jour viendra où la vérité triomphera. Le jour viendra où les sacrifices, les souffrances et les peines endurés prendront tout leur sens. Le jour viendra où les efforts déployés seront récompensés. Le jour viendra où les injustices seront devenues si inacceptables aux yeux de la très grande majorité que chacun veillera au bien être de son prochain.

Ce jour-là, les gilets jaunes seront des héros. Ils seront célébrés comme les premiers résistants a avoir sonné le tocsin et exiger que le peuple reprenne le pouvoir.

Mais ce jour-là ne tombera pas tout cuit dans la main. Toutes ces considérations demeureront de douces rêveries si nous ne nous remettons pas individuellement et collectivement en question. Aussi exceptionnel et revigorant soit tout ce qui a été accompli, nous n’avons fait qu’un bout du chemin. Connaissance et bienveillance sont les deux éthiques qui doivent désormais guider notre état d’esprit au quotidien. Il ne tient qu’à chacun de nous de se retrousser les manches pour finir le travail et faire advenir, ensemble, le basculement vers les jours heureux.

#GiletsJaunes #3ansdéjà #3ans


💥 GILETS JAUNES : 3 ANS DE LUTTE, SAMEDI 20 NOVEMBRE DANS LA RUE

– Les artistes de Black Lines invitent à les rejoindre à Paris avec des banderoles pour une fresque mobile géante –

Trois ans de luttes se sont écoulées. Et de plus en plus nombreux sont les signes qui montrent que nous vivons une époque inquiétante. La normalisation des récits politiques d’une ultra-droite financière, mêlant autoritarisme et racisme assumé. Un quasi-monopole de ce récit dans tous les médias. Malgré le soulèvement de grande ampleur commencé en 2018, les forces réactionnaires les plus brutales l’emportent sur les forces manifestantes.

Le défi qui se pose à nous est : comment influencer le cours des choses sans être dans l’appareil d’Etat ? Comment créer à la fois une contre-offensive narrative et une offensive politique de terrain ? Car la question politique c’est la question de l’effectivité pratique. Il ne s’agit pas seulement de construire un autre imaginaire de la lutte mais aussi une autre façon de nous mettre en mouvement.

Au début de notre mouvement en 2018 nos formes de contestation étaient des débordements massifs et permanents de tous les cadres qui ont su échapper aux formes routinières et trop souvent impuissantes de la manifestation. Le retour du mouvement social prend de nouveau maintenant les tournures classiques de cortèges comme si se mobiliser devait toujours vouloir dire la même chose. Déambuler dans un espace d’une contestation autorisée et très codifiée.

Comment opérer un tournant tactique ? Quels moyens déployer pour rendre puissants les combats que nous engageons ? Nous nous faisons aucune illusion sur le pouvoir de dialogue, aucune illusion non plus sur la machinerie électorale. Soit le choix est entre le pire et le pire du pire. Aucune illusion sur le rapport de force déployé pour faire taire les revendications de la population. Aucune illusion sur la guerre sociale que nous sommes en train de perdre.

Cependant notre mouvement porte une volonté de conquête, de fortes ressources humaines puisque depuis trois ans nous durons sans rompre. Nous savons que nous sommes en train de prendre l’avantage sur le calendrier puisque nous sommes en période préélectorale. En prenant le pouvoir sur le temps, nous prenons une initiative tactique importante. Notre but aujourd’hui consiste à garder cette temporalité, à imposer nos thèmes dans le débat national, à imposer nos exigences de justice sociale et fiscale. Nous qui sommes sortis du silence, sortis du maquis pour reprendre l’espace des grandes avenues, nous savons que nous sommes en territoire occupé et que nombreux sont les signes que nous vivons une époque inquiétante. Trop nombreux pour ne pas agir maintenant de toutes nos forces.

Rendez-vous le 20 novembre Paris pour reprendre les champs Élysées et le symbole qui va avec. Les artistes du groupe Blacklines invitent à les rejoindre à Paris avec leurs banderoles pour une fresque mobile géante L’Automne sera radical et créatif.

Texte : IK, Blacklines


PHOTO CLAUDE PRIGENT / LE TELEGRAMME. BREST (29) : Manifestation des gilets jaunes à Brest . Les manifestants au rond point de Pen Ar Ch’leuz à l’entrée de Brest .

 



« C’est la révolte même, la révolte seule, qui est créatrice de lumière. Et cette lumière ne peut se connaître que trois voies, la poésie, la liberté et l’amour. »

André Breton


🙏 EXCUSES AUX GJ🙏

– Voici une lettre d’un GJ que nous avons reçue hier en messagerie et que nous avons décidé de vous relayer à l’occasion des 3 ans du mouvement –

Trois ans.. Si loin, si proche.

Quand je repense aux premiers actes GJ, des frissons me prennent. Ce fut l’un des moments les plus forts de ma vie. Des souvenirs dingues. Des rencontres. Et l’espoir ! Pendant plusieurs semaines, tout nous semblait possible. Changer la société, changer nos vies.

Mais j’ai aussi d’énormes regrets et un vrai sentiment de gâchis : je m’en veux de ne pas avoir été assez loin, de ne pas avoir pris plus de « risques » lors des actes où cela aurait pu basculer.

Quand je pense aux milliers de GJ qui ont été blessés ou qui ont fait de la prison, je me dis que je n’ai pas été à la hauteur. Que j’aurais du engager mon corps et ma vie encore plus.

J’étais présent dès le premier acte. J’ai participé à plus de 100 rassemblements GJ en trois ans. J’ai monté des barricades, j’en ai enflammé. J’ai été en première ligne. J’ai participé à des manif sauvages extrêmement déterminées, à des envahissements de lieux (publics et privés), à des occupations. A plusieurs moments, j’aurais pu être interpellé, condamné et/ou blessé. On pourrait donc considéré que « j’ai fait ma part ».

Mais non, à y réfléchir, je n’ai pas fait tout ce que j’aurais pu. Et je le regrette. Et je m’en excuse auprès des milliers de GJ qui eux, sont allés au bout de leur rêve, et l’ont payé au prix fort.

Car aujourd’hui, quand je vois l’état de notre société, comment Macron et sa police ont réussi à écraser l’espoir d’une révolution populaire, et que seules les pulsions réactionnaires semblent encore audibles, je me dit une chose : s’il avait fallu que je fasse quelques mois de prison ou que je sois blessé pour que l’issue du mouvement débouche sur un renversement du système, je l’aurais fait. Sans hésiter.

Évidemment, je n’ai pas la prétention de penser que mes actes auraient changé le cours de l’histoire. Sauf qu’on sait que plus de 4 000 Gilets Jaunes ont été blessés et plus de 3 200 condamnés. On peut donc estimer que près de 10 000 citoyens ont payé, d’une façon ou d’une autre, le prix de cette révolte. 10 000. C’est énorme. Mais on sait aussi qu’on était au moins cinq à dix fois plus à être prêts à presque tout pour voir le mouvement aboutir à la chute du régime et du système. Or, si dans ces 30 000 à 50 000 Gilets Jaunes déters, qui ont eu la chance de ne pas subir les conséquences de la répression, nous avions été 10 000 de plus à pousser d’un cran notre engagement, et ce dans les actes les plus insurrectionnels, alors oui je pense que l’issue aurait pu être différente.

On ne vit pas avec des regrets.

Mais je tenais à profiter de ce troisième anniversaire du plus beau mouvement populaire que j’ai connu de ma vie pour remercier ceux qui y ont participé, qui s’y sont engagés, corps et âme. Les remercier, et m’excuser de ne pas avoir été aussi loin que ce que j’aurais finalement voulu, et pu faire.


L’indignation est une façon respectable et bourgeoise-compatible de s’exprimer politiquement. C’est de l’émotion certes, face à la « peste brune », « à l’indignité de l’époque », aux « outrances » et aux « haines », mais une émotion contenue et proprette.

Contrairement à la colère ou à la rage qui, elles, sont mauvaises conseillères. Regardez les Gilets jaunes, dont l’ensemble de la classe politique n’a cessé de dire qu’ils devaient se canaliser un peu, tout de même.

L’indignation pose comme principe premier que l’univers ne tourne pas rond, qu’une faille s’est formée, que la société est « fracturée » ou qu’un polémiste d’extrême-droite va « trop loin ».

Ce faisant, elle postule qu’il existerait un cours normal des choses, une version unie et « apaisée » de notre société et qu’en temps normal, le « débat démocratique » aurait lieu. Première difficulté dans un pays divisé en classes sociales depuis plusieurs siècles et où la « démocratie » est érigée en idéal, certes, mais dans les faits constamment limité par son régime politique plus aristocratique que représentatif.

Nous nous battons pour visibiliser et légitimer la lutte entre la classe laborieuse et la classe bourgeoise, dans une temporalité où les « outrances » des uns et les indignations des autres ne sont que les embruns d’une histoire plus grande et plus passionnante.

La force de nos idées et des propositions de celles et ceux qui veulent changer la société, c’est qu’elles sont sont beaucoup plus parlantes et concrètes que les délires abstraits que la droite impose dans le débat public !

Travailler 32h par semaine pour redistribuer en temps libre le fruit de notre travail, pour l’instant capté par les actionnaires.

Rémunérer de façon égale les femmes et les hommes. Empêcher la police d’harceler les gens, voire de la changer complètement.

Devenir maître de son travail en interrogeant la nécessité d’un patronat et l’existence des actionnaires dans nos vies.

Ces propositions partent de constats réels et ont des impacts concrets sur la vie des gens. Débattre des bons prénoms à donner à ses gosses, tout le monde s’en fout.😉

A samedi✊


« Trois ans après la naissance du mouvement, les revendications économiques, politiques et sociales des Gilets jaunes sont toujours d’actualité. Prix de l’essence, RIC, pouvoir d’achat…

Qu’ont-ils obtenu ? »


« Le premier élément de réponse, avancé par la plupart des chercheuses et chercheurs interrogés par Mediapart, consiste à souligner l’absence de lien mécanique entre un certain type de « conditions objectives » et l’avènement d’une mobilisation. « Même quand on passe une partie de son temps à analyser les mouvements sociaux, on est pris à contre-pied par ce qui se produit et on se demande pourquoi certaines choses ne se produisent pas », s’amuse Erik Neveu, professeur à Sciences-Po Rennes. »

« « On analyse toujours après coup la façon dont naissent les révolutions et les explosions sociales, confirme l’historienne Danielle Tartakowsky, autrice notamment du Pouvoir est dans la rue – Crises politiques et manifestations en France XIXe-XXe siècles (Flammarion). Il n’y a pas de lien obligé entre celles-ci et une situation économique donnée. On sait bien, contrairement à ce que croyait le mouvement communiste dans les années 1920, que la misère ne porte pas en elle la contestation ou la révolution. » »

« Le fait même que le mouvement des gilets jaunes ait vu le jour il y a trois ans sur des revendications liées à la vie chère ne fournit d’ailleurs pas une raison suffisante pour penser qu’il pourrait se reproduire à l’identique. D’abord parce qu’en dehors des modes d’action les plus routinisés, il est rare que les éruptions populaires se répètent selon les mêmes schémas : Mai 68 a bien produit des effets, mais ne s’est jamais rejoué tel quel. Ensuite parce que la façon dont le pouvoir a répondu aux gilets jaunes a pu saper les conditions d’une telle réédition. »

« Quelle qu’ait été la coercition exercée à leur encontre, l’absence de résurgence des gilets jaunes doit aussi être reliée aux caractéristiques mêmes du mouvement. Né en dehors des syndicats et cultivant à leur égard une ignorance, voire une défiance, celui-ci s’est révélé rétif à toute forme de centralisation et de hiérarchisation. « Les mouvements peu organisés, par des membres disposant de peu de capital militant, constituent une rareté historique et sont plus fragiles que les autres », observe Laurent Jeanpierre, professeur de science politique à l’université Paris I et auteur de In Girum – Les Leçons politiques des ronds-points (La Découverte, 2019). 

« Les leaders des gilets jaunes étaient surtout locaux », rappelle Erik Neveu, qui estime également que leur affaiblissement sur la durée découle en partie d’une absence de structures de coordination. « Tout ne s’organise pas à coups de réseaux sociaux, sans système de porte-parole ni un minimum d’institutionnalisation. » Un argument que l’on retrouve, développé à partir d’autres contextes, chez la sociologue américano-turque Zeynep Tüfekçi. Dans son enquête Twitter et les gaz lacrymogènes (C&F éditions, 2019), celle-ci montre que la « contestation connectée » peut permettre de mobiliser massivement à une vitesse inédite, mais obère l’efficacité de la prise de décision collective, et donc la réactivité et la pérennité du mouvement concerné.   »

« « S’il fallait essayer de dégager une tendance sur le temps long, confirme Danielle Tartakowsky, il s’agirait plutôt d’une diminution des mobilisations en période préélectorale que d’une poussée. » »

« « Les contraintes sur la construction pratique d’un collectif sont plus fortes qu’il y a deux ans, alors qu’elles étaient déjà plus fortes qu’il y a dix ans », affirme Laurent Jeanpierre, qui incite par ailleurs à « ne pas minimiser la lassitude », difficile à objectiver mais constatée dans des milieux très différents, et notamment au sein des secteurs traditionnellement les plus mobilisés de la société. »

«« Au moins quatre secteurs pourraient se relier aux gilets jaunes dans une logique de classe, estime-t-il. Le secteur de la santé, qui était régulièrement présent dans le mouvement. Celui des petits retraités, qui fournissaient plusieurs bataillons de gilets jaunes. Mais aussi les enseignants, dont la rémunération est très basse, qui sont également confrontés à des tensions budgétaires, par exemple pour se loger, mais n’ont pas du tout rejoint le mouvement. Et les mouvements de défense des services publics, pour lesquels la jonction non plus ne s’est pas produite. » »


«Avec trois ans de recul depuis ma condamnation, je peux affirmer que le mouvement des Gilets jaunes, comme l’épreuve judiciaire que je vis, m’a transformé et a transformé ma vie de militant. J’ai lié connaissance avec énormément de personnes de ma région, tissé des amitiés, entrepris des luttes, organisé des événements, pris plaisir à débattre, partagé des moments difficiles… Entre nous s’est noué un lien puissant de solidarité, qu’on ne nous prendra pas. C’est une victoire loin d’être anodine selon moi. À coup sûr un terreau fertile qui fera germer les graines d’autres mondes auxquels nous sommes nombreux·ses à aspirer.

Ils n’auront ni notre détermination ni notre solidarité ! »


Ce 17 novembre marque le troisième anniversaire des gilets jaunes. À cette occasion, nous republions une analyse du traitement médiatique réservé au mouvement. Entre haine de classe et collusions avec le pouvoir exécutif, certains médias n’ont pas hésité à renoncer au travail d’information. Par Eugène Favier-Baron.

« Si dans la couverture médiatique de la crise des gilets jaunes, il est criant de voir à quel point une partie des médias est incapable de penser la détresse sociale et humaine qui résulte d’un bilan économique et politique quadragénaire et multi-causal, les dégâts qui se chiffrent en vitrines et en poubelles incendiées n’échappent pas à la vigilance des chaînes d’informations en continu. »

« la réaction épidermique de médias traditionnels, comme du gouvernement, trahit une réaction de classe. »





Leur science Fiction est déjà là.

Économie


🤬 Le sénat a supprimé hier « l’indemnité inflation » de 100€ annoncé par Jean Castex en octobre face à la hausse du prix des carburants.

Rien n’est fait pour calmer la colère sociale. Même les miettes nous sont refusées.

À samedi dans la rue.



« Même avec de l’aide, ils se privent de l’essentiel. Plus d’un quart (27%) des bénéficiaires de l’aide alimentaire du Secours catholique « ne mangent pas pendant une journée entière ou davantage, de manière régulière », dévoile l’association caritative,

Sauter un repas est une pratique courante dans cette catégorie, notamment lorsqu’il s’agit de se sacrifier pour ses enfants. « Quand les revenus suffisent à peine (…), on rogne sur la partie variable des dépenses, à commencer par l’alimentation et le chauffage », déplore l’association. »


🔪CHRONIQUE DE LA GUERRE SOCIALE
– Les pauvres ont faim, les riches s’engraissent –

 

Jeudi 18 novembre, le secours catholique publiait son rapport statistique annuel sur la pauvreté en France. Un rapport alarmant : le chiffre de la population en précarité alimentaire a explosé en 10 ans, « du jamais vu en période de paix ». Ils étaient 2,6 millions en 2009. Aujourd’hui 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire sur l’année 2020. 57% d’entre-elles y allaient pour la première fois de leur vie. 27% déclarent ne pas manger régulièrement pendant au moins une journée complète. D’autres retournaient à la soupe populaire plusieurs années après y avoir recouru, révélateur d’une crise sanitaire aux conséquences dramatiques. Sans surprise la pandémie a fragilisé d’avantages les plus précaires, étudiants, retraités, indépendants, chômeurs et exilés sont les plus touchés.

 

Dans le même temps, les entreprises du CAC 40 ne se sont jamais aussi bien portées. Elles ont même engrangé des bénéfices records. L’indice boursier a augmenté de 27% depuis le mois de janvier. L’industrie du luxe est en pôle position avec les groupes LVMH, l’Oréal et Hermès qui ont maximisé leurs profits durant la crise sanitaire. Cette année environ 55 milliards d’euros de dividendes seront distribués. Un chiffre indécent en augmentation de 42% à par rapport à 2020. Les ultra-riches ne connaissent pas la crise. Au contraire, ils s’enrichissent alors que des millions de personnes n’arrivent plus à se nourrir correctement. Pendant qu’une part toujours plus importante de la population sombre dans la misère, la classe dominante, planqué dans leurs salons de velours se gave en toute tranquillité sans que cela ne suscite de réel réaction. Bernard Arnault et consorts s’en sortent même très bien. Mais jusqu’à quand ?


Selon une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), le niveau de vie des 5 % les plus pauvres a régressé depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. A contrario, les grands gagnants sont les plus riches Français (1%).

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ILLUSTRATION BILLETS DANS UN CADDIE DE SUPERMARCHE , POUVOIR D’ACHAT

 



Écologie




Les catapultes à Covid et autres pathogènes

Les souffleurs de feuilles à air pulsé, fonctionnant au pétrole ou avec des batteries au plomb ou au lithium, dispersent des agents toxiques et infectieux dont les coronavirus. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) saisi par la Direction Générale de la Santé (DGS) a recommandé dans son avis du 4 avril 2020 pendant la première des vagues Covid, de « ne surtout pas employer d’appareils pour souffler des poussières des sols de type souffleurs de feuilles ».

Cette recommandation du HCSP est tombée dans les caniveaux et les autres oubliettes à l’image des masques usagés. L’automne 2021 est le bon moment pour la rappeler à l’attention de tous.

Les innombrables et doctissimes spécialistes de la Covida, les élus, le gouvernement, les autres parties prenantes qui préconisent et mettent en oeuvre ces canons à air que sont les souffleurs de feuilles, sont passés à côté, de même que la presse prise en défaut, sauf exception, dans sa mission de décryptage et de tri de l’inutile et de l’essentiel.

De leur côté, les souffleurs ont pour mission initiale de débusquer et de regrouper les feuilles mortes et les déchets légers – mégots, blisters, cotons tiges – qui traînent sur les parkings, aux pieds des immeubles, dans les îlots végétalisés et sur les voiries privées ou publiques. Ils remplissent leur mission avec une force cyclonique, au moins 8 mètres cubes d’air par minute avec des vitesses d’éjection comprises entre 100 et 200 km/h.

Les souffleurs de feuilles ne respectent pas les gestes barrières, c’est tout le contraire.

Ils dégagent sous forme de particules fines des poussières de trottoirs chargées de virus et de germes. Les flux infectieux polluent les aérosols et sont inhalables par la population générale, par les cohortes vulnérables et par les animaux domestiques.

Dès l’an 2000, l’Etat de Californie s’inquiétait de la prolifération des souffleurs de feuilles et de la remobilisation dans l’air d’une espèce de bouillon de culture particulaire où se mêlent le plomb, les hydrocarbures, les moisissures, les pesticides, les engrais, les matières fécales et autres fatalités routières et urbaines. 21 ans après ce rapport pionnier, il convient d’ajouter au cocktail les pollens allergènes.

Le bruit des souffleurs de feuilles est assommant et d’autant plus insupportable qu’il est associé chez la plupart des auditeurs à une activité considérée comme inutile voire nuisible.

Leur consommation en carburant et leur production en gaz d’échappement atteignent aussi des performances exceptionnelles et inattendues. La Californie qui a de la suite dans les idées va interdire à partir de 2024 la vente de souffleurs à moteur thermique. Elle s’appuie, pour en venir à cette salubre extrémité, sur un rapport du California Air Ressources Board selon lequel un souffleur de puissance moyenne produit autant de pollution en une heure qu’une Toyota Carmy 2017, une berline de catégorie intermédiaire, parcourant 1 770 km.

Les litières des feuilles et les couches superficielles des terres végétales sont l’habitat de milliers d’espèces d’invertébrés utiles à la fertilisation et aux chaînes alimentaires des oiseaux et des petits mammifères. Les vers de terre se nourrissent en partie de feuilles mortes. Quand les souffleurs de feuilles s’attaquent aux îlots végétalisés, aux parterres, aux squares, aux jardins publics et privés et aux pourtours des arbres, ils balayent et dévastent des écosystèmes utiles et complètement négligés.

Nous invitons tous ceux qui sont témoins ou victimes de l’utilisation de souffleurs de feuilles à protester auprès des mairies, des syndics de copropriété et des gestionnaires d’îlots résidentiels comme l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction).

Pendant la période Covid et au-delà, ces engins constituent une mise en danger de la vie d’autrui et de toutes celles et ceux qui les utilisent.

📷 © Rural Master


Fachos


L’inversion accusatoire de mauvaise foi, aberrante et victimaire de l’extrême droite la plus intolérante et inégalitariste


🔴 Des nouvelles des opposants à l’écriture inclusive : Des membres des groupes fascistes la Cocarde, Zouaves Paris, AF, Nemesis, armés, ont attaqué la manifestation féministe à Paris en fin de parcours.

Attaquer une manif qui se tient notamment pour dénoncer les violences faites aux femmes, tout un programme…

Ils ont fini par être mis en fuite.

Vidéo twitter Marthe Dolphin


Une fois n’est pas coutume, un article de BFM TV

Le climat s’emballe

Les phénomènes extrêmes s’intensifient

La biodiversité s’effondre

Les conditions de la pérennité de l’humanité ne sont pas assurées…



Médias


Les capitalistes se serrent les coudes et se partagent les médias


#ASIalu Vincent Bolloré « parle au téléphone tous les jours » avec Eric Zemmour, qu’il compte bien essayer de faire élire grâce à son empire médiatique tout neuf, raconte le Monde. [payant]


Voilà. Un animateur corrompu de chez Bolloré en moins. Au suivant…

Karim Zéribi condamné à trois ans de prison avec sursis en appel – MARSACTU


« Pour Le Figaro, ou du moins pour les hiérarques qui l’animent, le passage du journal dans la galaxie Bolloré, et son ancrage de plus en plus net à l’extrême droite, ne constituerait pas du tout un séisme, tout au contraire. Car, depuis au moins 2012, la droite radicale dispose de nombreuses entrées au sein du journal. Comme Mediapart l’avait raconté en son temps, au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, Serge Dassault a poussé vers la sortie Étienne Mougeotte, qui dirigeait la rédaction, et nommé à sa place Alexis Brézet, qui a fait ses classes à Valeurs actuelles et qui a défendu par la suite les thèses de la droite radicale à la tête du Figaro Magazine. »

«  Il y a donc eu pendant longtemps des passerelles entre Serge Dassault et l’extrême droite. Mais des passerelles discrètes, presque cachées. Le fait que Serge Dassault ait installé en 2012 à la tête du Figaro une nouvelle figure de la droite radicale a donc changé la donne. D’autant que de nombreux autres chroniqueurs, clairement ancrés à l’extrême droite comme Ivan Rioufol, deviennent à l’époque les têtes de gondole du journal et le représentent dans les débats incessants des chaînes d’info en continu. »

« (lire « À Canal+, Vincent Bolloré censure un documentaire sur le Crédit mutuel »). »

« La consigne de laisser-faire vaut donc clairement pour le rachat de M6 par TF1, mais cela crée une jurisprudence dont Vincent Bolloré pourrait se prévaloir pour son raid sur Le Figaro. »


COVID-19



« C’est dans ce climat ambiant que ces personnels auditionnés ont assisté à la falsification de résultats biologiques permettant de conclure à l’effet bénéfique de l’hydroxychloroquine en biaisant les résultats des tests PCR dans une étude comparant des patients de l’IHU, prenant le traitement et des patients du CHU de Nice, ne le prenant pas. 

Les résultats « n’allant pas dans le sens de Didier Raoult », le seuil de positivité des tests PCR a été modifié rendant ainsi négatifs un plus grand nombre de résultats pour les patients suivis à Marseille et permettant, de la sorte, de conclure à l’effet bénéfique de l’hydroxychloroquine.

La stratégie a été la suivante : pour les patients de Marseille, la valeur seuil du test de détection du virus par PCR a été abaissée à 34 cycles ; par contre pour les patients de Nice, la valeur seuil initiale de 39 cycles a été conservée. Un patient présentant une valeur de 37 cycles était donc déclaré négatif à Marseille (sous hydroxychloroquine) mais positif à Nice (groupe témoin sans hydroxychloroquine). Les deux groupes de patients ont donc été analysés avec des critères différents pour permettre de conclure faussement à l’efficacité de la molécule.  

Pour ce faire, le professeur Didier Raoult « a évincé les médecins biologistes des plannings “afin qu’ils prennent du repos”et en contrepartie a mis en place un logiciel pour automatiser la déclaration des résultats dans le logiciel de l’AP-HM, [avec un cycle d’amplification différent favorisant la négativité – ndlr] sans validation préalable par les médecins biologistes. » » 

« « Les instances qui sont censées piloter l’IHU, comme l’Université ou l’Institut de recherche pour le développement (IRD), n’ont rien fait contre les pratiques de Didier Raoult qu’elles ne pouvaient ignorer. Tant sur ses méthodes de management par la terreur, que sur le non-respect des règles d’éthiques et de déontologie. Par leur inaction, toutes ont leur part de responsabilité dans les pratiques illégales de l’IHU. » » 


Sur la nouvelle info sensée prouvée que la vaccination ne sert à rien… (ça devient fatiguant !)



Analyse



 

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