Local
Sur la manif GJ/YFC pour commémorer la Commune samedi 20 mars à 13h30 place de Strasbourg à Brest
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Brest. Une manifestation pour les 150 ans de la Commune de Paris, samedi 20 mars – OUEST FRANCE
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Les gilets jaunes de Brest annoncent une mobilisation pour le 20 mars – LE TÉLÉGRAMME
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Étudiants, Gilets jaunes, syndicats, Youth for climate… : plusieurs manifestations prévues à Brest cette semaine – ACTU.FR
Pour en savoir plus sur la Commune, suivez cette semaine :
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La Commune, 150 ans – FRANCE CULTURE (série radiophonique)
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Les damnés de la commune – ARTE (documentaire disponible du 16/03/2021 au 20/05/2021. Prochaine diffusion le mardi 23 mars à 20:50)
Soutien :
Licenciement à Pen ar Créach : ils persistent et signent ! Nous aussi !
Occupation du Quartz à Brest par les intermittents. « On a de quoi tenir longtemps » FRANCE 3
Brest occupation du Quartz :
Soutien aux intermitant-es, précaires, les oublié-es.
VIDÉO
Brest 11/03/2021: soutien aux intermitant-es
DANSER ENCORE
R: Nous on veut continuer à danser encore
Voir nos pensées enlacer nos corps
Passer nos vies sur une grille d’accords
Nous sommes des oiseaux de passage
Jamais dociles, ni vraiment sages
Nous ne faisons pas allègeance
A l’aube en toutes circonstances
Nous venons briser le silence
Et quand le soir à la télé
Monsieur le bon roi a parlé
Venu annoncer la sentence
Nous faisons preuve d’irrévérence
Mais toujours avec élégance
Auto, métro, boulot,conso
Auto-attestation qu’on signe
Absurdité sur ordonnance
Et malheur à celui qui pense
Et malheur à celui qui danse
Chaque mesure autoritaire
Chaque relent sécuritaire
Voit s’envoler notre confiance
Ils font preuve de tant d’insistance
Pour confiner notre conscience
Refrain
Ne soyons pas impressionnantes
Par tous ces gens déraisonnables
Vendeurs de peur en abondance
Sachons les tenir à distance
Angoissants jusqu’à l’indécence
Pour notre santé mentale
Sociale et environnementale
Nos sourires, notre intelligence
Ne soyons pas sans résistance
Les instruments de leur démence
N’hésitez pas à les rejoindre !
National
Nantes Révoltée
GÉNÉRALISATION DE LA RECONNAISSANCE FACIALE ? UN DÉCRET POUR SURVEILLER LE PORT DU MASQUE
Un nouveau décret autorise l’usage de la vidéosurveillance pour établir des statistiques sur le taux de port du masque dans les transports en commun. Signée discrètement le 10 mars 2021, par Jean Castex, le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari et la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, sans débat, la mesure constitue une nouvelle étape vers la généralisation de surveillance dite « intelligente ».
Dans le Journal officiel du 11 mars 2021, le gouvernement Macron autorise donc le « recours à la vidéo intelligente pour mesurer le taux de port de masque dans les transports » pour une durée d’un an à partir de la date du 11 mars 2021. Le but officiel est d’obtenir un suivi statistique du port du masque dans les transports en commun, à l’aide d’un « traitement logiciel spécifique permettant l’analyse en temps réel du flux vidéo ». Et donc une utilisation très large d’un dispositif automatisé de reconnaissance faciale pour analyser en direct certains comportements et apparences. L’argument sanitaire, un prétexte puisque la quasi-totalité des personnes dans les transports publics est masquée depuis des mois, sert de justification à cette innovation destinée au contrôle des corps.
Le décret prend quelques précautions de façade : la vidéosurveillance ne doit pas avoir recours à la reconnaissance faciale « dans le but d’identifier les personnes et les punir d’une amende de 135 euros », et et les gestionnaires doivent s’assurer que « les images collectées exclusivement par des caméras fixes situées dans les véhicules ou les espaces accessibles au public affectés au transport public de voyageurs, ne font l’objet ni de stockage ni de transmission à des tiers ». Il est également rappelé que l’exploitation des données « ne porte que sur le nombre de personnes détectées et le pourcentage de ces personnes qui portent un masque, à l’exclusion de toute autre donnée permettant de classer ou de ré-identifier les personnes ».
Dans tous les cas, nous n’avons aucun contrôle sur l’utilisation de ces données. Avec la Loi de sécurité globale qui introduit également la possibilité de traiter en temps réel les images récoltées par des caméras « intelligentes », le gouvernement en place crée les condition d’une généralisation des dispositifs de reconnaissance faciale. Et tout cela est imposé à marche forcée, sans concertation. Bientôt, nous pourrons toutes et tous être suivis à la trace, sur la base de nos caractéristiques physiques, par les constellations de caméras et de mouchards présents dans nos villes. Comme en Chine.
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Le décret : https://www.legifrance.gouv.fr/…/JORFTEXT000043235679…
6 mois ? Quand est ce que l’on juge la justice ?
La situation dans les tribunaux, qui n’était déjà pas reluisante, ne fait que s’aggraver. L’institution judiciaire est aussi en roue libre. Ses exactions, si elles sont d’apparence moins brutales que celles de la police, sont tout aussi violentes et déconnectées de la réalité. En se permettant de prononcer des peines aussi lourdes, aussi injustes, l’institution judiciaire se coupe elle aussi de la population. Et le pire, c’est que les juges se plaignent de l’engorgement des prisons, où le nombre de détenus a effectivement explosé en 5 ans. Mais la faute à qui ?
La justice est le second bras armé de l’État, après la police. Combattre son inhumanité est tout aussi vital que combattre la barbarie policière.
Ca en dit long.
Nantes Révoltée
UN POLICIER ARRÊTE UN JOURNALISTE EN LUI DEBOITANT L’EPAULE, IL NE « COMPREND PAS DE DEVOIR SE JUSTIFIER »
Les faits remontent au 11 juin 2019. Le journaliste Taha Bouhafs qui couvre un mouvement de grève dans l’entreprise Chronopost est pris pour cible par des policiers en civil. Les agents le poussent, le provoquent, puis l’arrêtent violemment. Il est écrasé au sol, son épaule est déboitée, puis il est jeté en garde à vue pour « outrage et rébellion ». Mais toute la scène a été filmée.
Il aura fallu finalement patienter quasiment deux ans, un rapport de l’inspection générale de la police nationale, le dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité, deux renvois de la part du tribunal pour que le procès du journaliste ait lieu hier mercredi. Oui, car c’est bien la victime, qui, comme souvent, comparait en justice après avoir été violentée par la police. Le fonctionnaire, qui ne portait ni brassard ni signe distinctif, prétend avoir été traité de « racaille de flic ».
Lors de l’audience, les images sont projetées, et font voler en éclat la version policière. Jusqu’ici rien d’exceptionnel. Mais le policier Maxime Demaire aura, devant les magistrats, une remarque intéressante : « je comprends même pas qu’on doive se justifier et s’expliquer autant sur le fond, la forme. Cela me dépasse un peu. Je dois dire que dans ma carrière, j’ai déjà fait des choses bien plus grave. Et je n’ai pas dû me justifier autant… ». Il a tout résumé. L’impunité systématique des forces de l’ordre. Le fait même d’être questionné pour avoir déboîté l’épaule d’un journaliste les choque, tant leur sentiment de toute puissance est omniprésent et tant ils font pire régulièrement.
Son avocat, le militant d’extrême droite Laurent-Franck Liénard ajoute : « Quand on aura besoin des policiers, on les appellera. Mais ils le viendront plus. Ils en auront assez… » avant d’ajouter que les policiers se sentent « jetés en pâture aux loups », puis réclame 2 500 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral subi par l’agent ! Encore une illustration que la police est devenue un corps autonome qui a fait sécession, et détient le pouvoir réel. La procureure réclame finalement 700 euros d’amende à verser au policier par Taha Bouhafs.
Le journaliste va se défendre en dénonçant les violences d’Etat : « C’est l’État qui est responsable de tout ce qui se passe aujourd’hui. C’est l’État qui forme la police de M. Demaire. C’est l’État qui a créé une brigade anti-arabe et qui a perpétué cette problématique jusqu’à aujourd’hui. » La décision est mise en délibéré au 11 mai.
Au delà de cette affaire parmi des centaines d’autres, retenez la parole de cet agent violent devant la justice. « J’ai déjà fait des choses bien plus grave. Et je n’ai pas dû me justifier autant… »
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Une source officielle : https://www.20minutes.fr/…/2995575-20210310-juge…