Ainsi, l’arrêt Kerangoff qui se situe en plein milieu du quartier, près du centre social, des commerces n’est désormais desservi que que toutes les 20 à 30 minutes par la ligne 6. Dans la direction du centre-ville il ne s’arrête qu’à Prat Ledan et là il est possible de prendre le tramway en marchant une centaine de mètres. Autant dire que pour faire ses courses, en bus, il vaut mieux être en bonne forme, ne pas rechigner à l’effort. Et pour se déplacer à l’improviste, la plupart du temps, l’on arrivera plus vite à pied, la ville de Brest avait certes acquis fièrement son statut de métropole en 2015 mais n’a tout de même pas l’étalement urbain d’une mégalopole… François Cuillandre -notre vénéré maire à tous réélu en juin 2020 car 14,93% des inscrits sur les listes électorales avaient on ne sait trop bien pourquoi voté pour lui- en rougit de plaisir ! Ahou ça devait être terrifiant ! Pas de quoi pavoiser donc, mais sachant que les riches votent globalement plus que les pauvres, on voit bien à qui se donne Barbie !

 

Bref, c’est tout un quartier populaire au très fort taux de chômage qui est délaissé pour favoriser une zone d’emploi plus prisée des dits Cadres et Professions Intellectuelles Supérieures (catégorie INSEE). Soit une petite bourgeoisie qui pourra se donner une bonne conscience écologique tout en se rendant en transport en commun par la très directe et rapide ligne 2 auparavant inexistante dans la zone d’emploi du technopole, à création de haute valeur ajoutée et aux multiples fleurons de la recherche ! Ahou ça fait rêver !!!…

 

 

 

Comme on peut le voir dans l’article en commentaire, il y a déjà un mouvement de contestations de ces nouvelles lignes de bus, ici concernant la déserte du collège de Pen Ar C’hleuz. Mais il y a bien d’autres territoires perdus créés par cette refonte du réseau, alors n’hésitez pas à nous en faire part, nous envoyer vos témoignages, nous nous ferons un malin plaisir de les relayer.

 

Peut-être certains trouveront que ça n’a l’air de rien, mais ces décisions bureaucratiques, technocratiques prises par la clique de François Cuillandre, Yohann Nédélec en tête (en photo ci-dessous), affectent la vie quotidienne de milliers de gens déjà en difficulté socialement, aux bas revenus très souvent, la Covid-19, le couvre-feu et les confinements à répétition n’aidant pas à relever le moral de nos concitoyens.

 

En pleine crise économique qui ne débute qu’à peine mais avec déjà une forte augmentation de la pauvreté (de la demande de l’aide alimentaire), cette décision est irresponsable et relève d’une vision de classe à peine voilée, celle de la bourgeoisie : « Sacrifions les vies, pas l’économie. » semblent dire encore ces caciques du Parti socialiste local, petits barons qui n’ont du socialisme qu’une idée fort lointaine, un vague élan pseudo-altruiste pour se donner bonne conscience ! Soit une partie de cette classe qui voudrait se vivre comme sympa et cool.